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Voitures autonomes : vous pourrez choisir la ou les personnes impactées en premier lors d’accidents de la route.

La révolution, que provoquera la commercialisation de la voiture autonome, impactera considérablement le secteur des transports, mais également notre vie de tous les jours. Certes, la technologie a ses inconvénients, mais elle a également ses aspects positifs, comme avec la fonction MeFirst qui sera systématiquement intégrée dans les voitures autonomes.

Les voitures autonomes sont conduites sans intervention humaine, grâce à de puissants logiciels et capteurs. « C’est simple, l’ordinateur de bord interviendra dans tout, durant les situations positives, comme négatives. Le conducteur n’aura qu’à poser son postérieur sur le siège. Même la portière s’ouvrira toute seule avec à la reconnaissance faciale. La machine s’occupera de tout le reste, même des pauses pipi grâce à l’analyse olfactive électronique des émanations d’urines dans l’habitacle, dès la première petite goutte de pipi dans le slip ou la culotte de la personne qui conduit ou des passagers. Mais pour les passagers, cela sera une autre affaire en cas de problème, mais bon. Ils n’auront pas d’autres choix que de rester passifs. En cas d’accident, cela ne servira à rien qu’ils gueulent les habituels ‘fais gaffe’, ‘freine’, ‘accélère’, ‘à droite, tourne à droite’, ‘à gauche, braque à gauche’. Le logiciel MeFirst est autonome. Je précise également que le logiciel MeFirst n’a pas d’émotions en plus. Cela ne servira à rien de pleurer ou de hurler les sempiternels ‘au secours’, ‘à l’aide’, après l’accident. Le logiciel préviendra les secours, avant impact, mais il ne pourra rien faire d’autre que de sauver les premières personnes sur la liste du classement établi par le propriétaire du véhicule. Toujours avant l’impact, bien évidemment. Pendant le trajet, avant les chocs, les passagers pourront quand même surfer sur internet, lire ou dormir. Mais je conseille aux passagers de dormir. Ecrivez-le bien dans votre article. Je veux avoir la conscience tranquille pour le reste de mes jours. Pour les longs trajets, un petit somnifère ou une tisane à la verveine, et dodo, au cas où », précise un ingénieur en charge du projet de voiture autonome d’un grand constructeur.

« La technologie est cartésienne, mais pas inhumaine »

Vérifications des rétroviseurs et clignotants, niveaux d’huile et d’eau de refroidissement, états des pneus, détections des pannes et des opérations d’entretien à effectuer, choix et dépôt du véhicule au garage le plus proche, démarrages, pilotage, freinages, accélérations et stationnement. Tout sera décidé par le puissant logiciel MeFirst qui contrôlera intégralement les véhicules autonomes. Mais les ordinateurs de bord devront également prendre des décisions difficiles, essentiellement en cas d’aléas accidentels pouvant survenir lors de trajets routiers. « En cas d’accident, le logiciel de la voiture autonome prendra les décisions nécessaires. Au préalable, le propriétaire du véhicule devra indiquer, sur l’application dédiée, les éléments à protéger en premier. Chaque possesseur de véhicule autonome aura le choix entre protéger en priorité la carrosserie, le moteur, le conducteur, les passagers ou les piétons adverses. Ainsi, il pourra privilégier les véhicules ou les passagers qui arrivent en face, en cas de choc frontal ou latéral, selon qu’ils soient des enfants, des personnes âgées, des handicapés ou des adultes valides. Et même parmi les passagers, il y aura un classement, numéroté par ordre de préférence, selon les sièges passagers avant ou arrière. Mais je tiens à rassurer les propriétaires de voitures autonomes. Ils pourront changer le classement des personnes à sacrifier en premier, à tout moment. Par exemple, si tu te réconcilies avec un passager, tu pourras le retirer de la première place et le mettre au 3ème ou 4ème rang des futures victimes, voire plus, selon le nombre de places dans le véhicule. Nous avons voulu ajouter une touche de sensibilité dans ce secteur fait d’algorithmes et d’octets. La technologie est cartésienne, mais pas inhumaine », indique un concessionnaire.


« Toute la famille cotisera… »

Du côté des conducteurs les avis sont partagés. « Ça tombe bien, il y a une personne en particulier que je déteste dans ma famille. Je la ferai monter à côté de moi tout le temps et je prierai pour qu’il y ait un accident. J’attends avec impatience la commercialisation de ces véhicules autonomes. Cela sera une véritable avancée, technologiquement, mais également sociologiquement », confie Patrick, un rennais de 52 ans. Même son de cloche chez Baptiste, 19 ans, « une vraie bénédiction cette application car Mamie ne veut pas clamser. On lui avait pourtant offert une voiture électrique, mais pas de chance, la batterie n’a jamais pris feu, même pendant la grande épidémie qui avait touché les véhicules électriques il y a quelques années. Vous comprenez, on attend tous l’héritage, mais il ne veut pas venir. Je veux aller étudier aux Etats-Unis après et là-bas, c’est pas gratuit, comme ici en France. Donc, toute la famille cotisera pour acheter une bagnole autonome. Tant pis si elle se crashe alors qu’elle sera encore neuve. On en rachètera d’autres avec le pognon de Mémé ». Avant de nous interroger, « elle sera en vente quand cette voiture autonome ? ».

« Soit elle, soit moi »

Les précommandes explosent auprès des concessionnaires, en France, en Europe et dans plusieurs pays de la planète. « Moi, je mettrai ma femme en premier, dans le classement MeFirst. On part en week-end souvent, en voiture. Je ne vais pas mettre nos adorables enfants, ni moi, bien sûr. C’est triste, mais ma charmante femme s’est toujours sacrifiée pour nous, aussi bien dans sa vie professionnelle, que personnelle. Un vrai petit ange, au sens figuré, mais au sens propre bientôt, peut-être. Elle n’est même pas inscrite dans notre assurance santé familiale. C’était soit elle, soit moi. Le choix est vite fait. Mais attention, je l’aime. N’allez pas croire que je ne suis pas heureux avec elle, bien au contraire. J’ai toujours reconnu et apprécié son dévouement. Elle avait failli avoir une assurance santé, mais comme Obamacare a été annulé par notre glorieux et courageux président Donald Trump, ma chère Shirley Piper vit sans filet. Ce futur sacrifice qu’elle fera pour nous est dans le prolongement de notre vie de famille. Bon, elle n’est pas au courant de cette application et, entre nous, ne lui dites rien. C’est mieux pour son moral et la joie de vivre dont elle fait preuve tous les jours. Elle est espiègle et enjouée, on ne va pas chambouler son état d’esprit joyeux », prévient Dick Dicky, un père de famille, habitant au Texas, aux USA.

 

 

Crédit-photo : Max Pixel, cc0.

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