PolitiqueSport

Gilets jaunes de Marseille : le RIC pour demander un vrai Champions Project à l’OM se hisse en tête du classement des revendications.

Alors que le fruit du travail et le social font partie des revendications premières des Gilets jaunes sur l’ensemble du territoire, nos voisins marseillais ont un avis différent de l’utilisation du Référendum d’initiative citoyenne mis en place dans le cadre des protestations révolutionnaires des réfractaires Gilets jaunes à la politique du gouvernement.

Sur les réseaux sociaux et dans toutes les mairies d’arrondissement de Marseille, les propositions de RICs et de doléances des citoyens affamés et reclus dans leurs ronds-points de France abondent comme factures dans boîtes aux lettres. Les revendications relatives au pouvoir d’achat, au salaire, à la baisse des prix des biens de consommation de première nécessité, ainsi qu’aux droits des citoyens et aux libertés fondamentales, sont les sujets les plus demandés, mais il n’en est pas de même à Marseille. « Dans nos groupes sur les réseaux sociaux, on veut le rétablissement de la peine de mort par guillotine avec des tribunaux populaires de magistrats civils favorables à la peine capitale. Après tout, on demande ce qu’on veut, on est en démocratie. La France est le pays des droits de l’Homme et du citoyen, à ce que je sache, non ?. Au sujet des marseillais, j’ai encore vérifié tout à l’heure, il n’y a pas un seul habitant de Marseille dans notre comité. Ils veulent tous un RIC sur la situation footballistique de leur club », relate un citoyen, tout en consultant un site de conseils et astuces pour la vente et l’entretien de guillotines à usage professionnel.

« Paris, Paris, on t’enc*** ! »

« Moi, je demande un RIC sur le Champions Project du proprio ricain de notre OM. Officiellement, c’est lui qui en a la propriété, mais l’Olympique de Marseille est à nous, les fans. Les clubs de supporters ont 80% des droits et le reste, c’est aux marseillais. On n’est pas premiers au classement de la Ligue 1-Castorama (Conforama, ndlr), mais les clubs de supporters ont leur mot à dire. Quand on n’est pas content, les joueurs font des mains et des pieds pour venir nous saluer en tribune et pour tenter de s’expliquer sur leurs non-performances devant nous au Vélodrome, avant de leur passer un savon de Marseille. Les fadas de parisiens ne peuvent pas en dire de même. Eux, ils n’oseraient jamais passer un savon à leurs joueurs. Et même en cas de victoire, le club parisien donne des primes à ses joueurs pour les contraindre à saluer les fans (rire sarcastique). J’ai un autre message très important à faire passer. Ça sera bref, vous verrez. Mon message, c’est Paris, le match n’est pas fini, même si notre Champions Project de mes deux part en sucette, mais une toute petite chose, c’est Paris, Paris, on t’enc*** !. « , explique Marius, un fan phocéen âgé de 80 ans.


« C’est le Tartempion Project »

Des comme Marius, il y en a énormément qui partagent cet avis de réformer le Champions Project, qui a pourtant fait rêver des millions de fans aussi bien en France, qu’aux quatre coins du monde. Les participants des scènes de liesse d’un soir de fin août 2016, chantant joyeusement des « Paris, Paris, on t’enc*** » et autres « On ramènera la Champions League à la maison » se rappellent encore de leurs espoirs jetés dans la Méditerranée. « Il n’y en a pas énormément qui soutiennent ce RIC. En fait, la totalité de la ville de Marseille veut ce RIC, tellement primordial à notre existence, sacré nom d’un parisien. Il n’y a pas un habitant de la ville de la meilleure bouillabaisse de l’univers qui vous dira le contraire. Nous, les marseillais, nous avons l’OM dans nos veines », soutient Fanny, une supportrice assidue de l’OM. Un jeune homme, qui a entendu les propos de Fanny ajoute, « bonjour, moi, je m’appelle César et je suis d’accord avec la jeune et belle demoiselle qui a dit que nous, les marseillais, nous sommes tous pour ce RIC et aussi pour la doléance inscrite en série dans les cahiers des mairies de Marseille pour, non pas demander, mais pour ordonner que les choses changent au sujet du mercato de notre club de cœur. Nous, à Marseille, on ne demande jamais, on ne mendie pas. On ordonne, c’est plus simple et plus efficace. Nous avons notre fierté. Aussi, nous voulons ajouter de nouveaux joueurs, annuler les contrats de certaines chèvres, modifier le placement sur le terrain de certains joueurs de l’OM et révoquer qui vous savez. On veut un vrai projet, avec des buts, des victoires et des trophées, qui nous apporteront de l’euphorie, de la jouissance sportive, du ravissement et aussi une certaine allégresse digne d’un orgasme sexuel. Depuis trop longtemps, notre club est khéné (nul, ndlr). C’est vrai aussi qu’au bout de défaites, on râle. Dans un sens, c’est normal. On n’aime pas attendre, même si on a patienté plus de deux ans pour caresser ce Champions Project qui tarde à venir. Ça fait quand même 2 ans que je prends des cours d’anglais, rien que pour ce Champions de mes deux. Mais là, c’est plus possible. De toute façon, j’ai résilié mon abonnement pour les cours d’anglais. Et c’est pareil pour tous mes collègues de tribune. On est encore plus tristes avant, qu’après être sorti du Vélodrome, tellement la situation est au plus mal. D’habitude même après 2 défaites, dans le stade, on chante, on allume des fumigènes de soutien aux joueurs. Mais, peuchère, c’est plus le Champions Project, c’est le Tartempion Project, tellement nos joueurs sont nuls, nuls, nuls comme le dit, après chaque match de l’OM, le youtubeur fan de l’Olympique de Marseille qui casse une télé par match (Mohamed Henni, ndlr), en moyenne. On veut enfin aller droit au bout de ce tunnel qui fait mal à nos nerfs. Plus j’y pense et plus ça me fend le cœur. Même le fait de me remémorer la victoire en finale de la Coupe des Clubs Champions de 93, ça me remonte même plus le moral. Au contraire, c’est la panade dans ma tête ».

« D’accord sur une chose, pour une fois »

Initialement, l’OM Champions Project avait pour objectif de permettre à l’Olympique de Marseille de viser l’une des 3 premières places du classement de la Ligue 1-Conforama, payez en 4 fois sans frais, de devenir champion de France davantage de fois qu’il ne le sera pas et de gagner la Ligue des Champions. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Après le désenchantement, les supporters veulent prendre leur destin en main avec ce RIC, inédit dans l’histoire de la politique française. « C’est inédit chez vous, en France, oui. Mais chez nous, au Brésil, on fait un RIC dès que notre club se porte mal, explique un supporter brésilien des Corinthians. Ces enfoirés d’argentins font la même chose au sujet du fonctionnement de leurs clubs. Les merveilleux brésiliens et les crétins d’argentins sont d’accord sur une chose, pour une fois ».

« Un Champions Project qui se balade dans Paris »

« Je confirme ce qu’a dit cet imbécile de brésilien. On fait un RIC, même quand mon club fait égalité lors d’un match. En tout cas, les marseillais sont courageux ou sados, je ne sais vraiment pas. Eux seuls le savent. Moi, j’ai ma petite idée, mais je ne vous dirai rien. J’ai envie de visiter Marseille l’été prochain. En tout cas, c’est noble d’avoir attendu pendant plus de deux ans un Champions Project qui se balade dans Paris, qui n’est finalement pas arrivé. Nous, en Argentine, on donne 6 semaines pour réaliser un Champions Project au nouveaux propriétaires de clubs de football, sinon, c’est la puerta (porte, ndlr). C’est la même chose chez ces enfoirés de brésiliens. Les merveilleux argentins et les crétins de brésiliens sont d’accord sur une chose, pour une fois », indique un supporter du River Plate.

 

 

Crédit-photo : Max Pixel, cc0.

 

Partager.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

lejournalnews.com