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Le gouvernement mettra à disposition des handicapés des personnes en contrats aidés pour les porter jusqu’à leurs domiciles.

Face au tollé soulevé par la loi sur le Logement concernant les personnes à mobilité réduite, le gouvernement a, semble-t-il, trouvé une solution qui satisfera à la fois les occupants handicapés de logements neufs, mais également de nombreux chômeurs qui trouveront un emploi durable.

La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées avait défendu la baisse du nombre de logements neufs permettant une accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Ainsi, seuls 10% des nouvelles constructions seront équipées pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder à leur foyer, ainsi que d’y circuler aisément, contre 100% auparavant. « Au début, je me suis dit qu’il y avait une erreur. C’est vrai que 10%, c’est pas beaucoup. Mais non, c’est bien 1/10ème de logements neufs qui seront accessibles aux personnes handicapées, pas plus. Je ne sais pas ce qui est passé par la tête des députés quand ils ont voté cette loi à la con, mais c’est voté et validé. Mais bon, nous ne sommes pas à une aberration près de la part de l’Assemblée nationale », confie un membre du gouvernement, avant d’aller faire son footing matinal.

Pour faciliter la vie des handicapés, le gouvernement créera plusieurs dizaines de milliers de postes en contrats aidés. Ces nouvelles recrues porteront les personnes à mobilité réduite vers leurs appartements, en étages. « Les rez-de-chaussées ne sont pas concernés, même s’il y a une ou deux marches à gravir », indique un élu parlementaire. Il ajoute, « pour les habitations en étages, nous ferons appel aux chômeurs. Et des chômeurs, c’est pas cela qui manque en France. Personne ne dira le contraire ».

« … en tirant mon fauteuil roulant avec l’autre main »


Les personnes handicapées ne décollèrent pas. « Je suis obligée de ramper, car il n’y a pas d’ascenseur dans mon logement neuf. J’habite au 5ème étage. Là, ça va, j’arrive à monter les marches en 45 minutes. Mais je ne tiendrai pas bien longtemps à ce rythme, car monter les escaliers sur le ventre, en escaladant avec une main et en tirant mon fauteuil roulant avec l’autre main, c’est pas du gâteau. Oui, j’ai bien dit escalader. Je ne rentre pas chez moi, je fais de l’alpinisme. Pour vous résumer ma situation, 5 étages pour moi, c’est l’équivalent de la Tour Montparnasse pour une personne valide et sportive. Idem pour l’intérieur du logement. Mon fauteuil roulant ne passe pas à travers les étroites portes. Résultat, je me douche, je mange et je fais mes besoins dans un pot en plein milieu de mon salon. Je vais dans les autres pièces de temps en temps, mais uniquement quand les irritations qu’il y a sur mon ventre ont disparu. Ça frotte sec les escaliers sur le ventre », précise une nonagénaire parisienne.

« Déroutante et cruelle loi sur le Logement »

Mais cette décision remplit de joie le cœur de dizaines de milliers de demandeurs d’emploi. « Là, au moins, je suis sûr de travailler plus de 6 mois. C’est rare un handicapé qui remarche. Je suis sûr de bosser longtemps. Je tiens à remercier le gouvernement et les parlementaires pour cette déroutante et cruelle loi sur le Logement », indique un chômeur.

 

 

 

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

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