Société

Manifestation anti-Linky à Bordeaux : le compteur intelligent retiré avec succès de l’anus d’un agent d’Enedis.

Les manifestants bordelais ont montré leur mécontentement, vis-à-vis du compteur Linky, de manière singulière.

La manifestation girondine contre les compteurs intelligents Linky a réuni près de 200 personnes à Bordeaux. Les organisateurs avaient demandé aux manifestants d’apporter des boîtes à chaussures pour ériger un mur symbolisant leur opposition à la pose des compteurs d’Enedis. Mais, en plus de manifester, certains opposants ont exprimé leur désapprobation face à la pose automatique du compteur connecté Linky d’une manière incroyablement étonnante, devant la grande porte de la Mairie de Bordeaux.

« Ce compteur Linky dans mon cul, je ne m’y attendais pas »

Au milieu du parcours, les auteurs de ce méfait ont rencontré un agent technique d’Enedis qui faisait sa tournée, comme tous les jours, pour poser ses nouveaux compteurs. « Ils m’ont souri, donc je suis allé vers eux, poliment et normalement. Nous avons fait une formation dans le cadre de Linky. Le formateur nous avait dit d’être encore plus agréables que d’habitude avec les clients. Et puis, c’est pas tous les jours que l’on nous fait un sourire à nous, les salariés d’Enedis. Surtout avec toutes les fausses informations qui circulent sur le compteur Linky. Les gens sont très méfiants, voire colériques, vis-à-vis de nos appareils. Mais par rapport à ce compteur Linky dans mon cul, je ne m’y attendais pas. C’est horrible ce que je viens de subir, mais je n’en veux pas à ceux qui m’ont fait ça. Les manifestants ne sont jamais entendus. Lors des manifs, ils marchent, ils gueulent des slogans dont tout le monde se fout éperdument et puis plus rien après. Ce geste est davantage un appel au secours. Mais, c’est mon fion qui a crié au secours. J’aurais préféré que cela ne tombe pas sur moi, même si j’apprécie tous mes collègues. J’aurais dû dire que j’ai des hémorroïdes, ils auraient peut-être changé d’avis. C’est double douleur pour moi, là. Aïe, j’ai mal », relate l’agent technique d’Enedis, tout en gémissant pudiquement de douleur, un verre d’un vin millésimé à la main, offert par la direction d’Enedis.


« Il lui faudra réapprendre à marcher »

Il faut dire que cet agent a de quoi avoir mal. Des usagers en ébullition, présents lors de la manifestation anti-Linky à Bordeaux, lui ont introduit un compteur Linky dans son anus. « L’intervention chirurgicale a été ardue, mais elle a été un succès. Le patient n’aura pas de séquelles, du moins à moyen terme. Il lui faudra réapprendre à marcher, c’est certain. Nous attendons que son organe anal cicatrise. Ensuite, le patient pourra poser ses compteurs normalement, comme d’habitude. Médicalement parlant, cette opération de retrait d’objet d’un tel volume est une première. J’avais entendu parler de choses éprouvantes pour l’organisme humain, se faisant durant les bizutages dans les universités et les grandes écoles, mais pas de cette dimension, ni de cette horreur. Ce qu’a enduré cet agent d’Enedis est juste exceptionnel, humainement et douloureusement parlant. Ce monsieur a été très courageux. Nous enseignons la culture Fist en médecine, mais jamais il n’a été évoqué un objet de cette taille dans les manuels de médecine. D’ailleurs, j’introduirai le cas des compteurs Linky dans mes prochains cours au CHU de Bordeaux. Cela sera très bénéfique pour nos étudiants en chirurgie annale. Linky sera aussi un très bon sujet de thèse pour les futurs docteurs », indique le docteur Charles Lumière, Professeur des Universités.

« Notre commissariat est équipé d’un compteur Linky »

Les auteurs présumés de cette agression, machiavéliquement inouïe, ont été arrêtés et directement conduits au poste de police. « Ils ont voulu changer de poste de police, car notre commissariat est équipé d’un compteur Linky. Mais on les a coffrés quand même. Certains coupent leur respiration, de peur d’avaler des ondes électromagnétiques, mais ça dure pas longtemps. Ils sont obligés de respirer, c’est scientifique. Mais ils se sont calmés et ils sont sagement assis dans leurs cellules. Ils sont sages, mais bizarres. Ils n’arrêtent pas de regarder les néons qu’il y a au plafond de leur cellule. On dirait des insectes attirés par la lumière. Ils sont très touchants et mignons, à tous lever la tête vers le plafond, le regard inquiet, en tapotant nerveusement des pieds ou des mains, de manière cadencée », confie un policier bordelais.

« Enedis a voulu nous la mettre bien profond »

Les manifestants interrogés sont solidaires avec leurs camarades interpellés. « Enedis a voulu nous la mettre bien profond, mais c’est le contraire. C’est l’arroseur arrosé. C’est vraiment dommage que cela tombe sur un brave technicien, mais cette perforation rectale par compteur Linky est de l’ordre du symbolique. Il ne faut rien y voir d’autre. On respecte Enedis en tant qu’acteur économique majeur, on respecte ses employés, mais on ne respecte pas ce putain de compteur Linky. Ne le répétez surtout pas, mais on aurait préféré qu’un compteur Linky visite l’anus de l’un des dirigeants d’Enedis, mais on ne peut pas tout avoir non plus », se désole un manifestant qui a assisté à la tragique scène.

« Vos gosses chialent sans raison valable… »

Linky, le compteur intelligent, est accusé de provoquer des rayonnement intra-muros, via les courants porteurs en ligne (CPL). « Nous désapprouvons ce qui est arrivé à cet agent d’Enedis. On avait dit aux manifestants d’apporter des boîtes à chaussures représentant un compteur Linky, c’est tout. Pas de mettre un Linky dans le derrière des installateurs. Les gens sont majoritairement contre les compteurs Linky, maintenant Enedis le sait. Il faut savoir qu’avoir un compteur Linky chez vous, c’est comme si vous habitiez dans un micro-onde géant. Vos cheveux se hérissent en continue. Vos gosses chialent sans raison valable ou apparente. Votre chien aboie 24h/24. Votre chat griffe sauvagement tout ce qu’il y a dans votre baraque. Votre eau froide du robinet sort en bouillonnant. Les canettes de bière ou de soda s’ouvrent toutes seules. Les grains de maïs se transforment en pop-corn alors qu’ils sont encore dans l’emballage. Votre télé zappe toute seule. Votre radio change de fréquence sans même y toucher. Vos montres changent d’heure toutes seules. Votre ordinateur surfe aléatoirement, sans même cliquer sur la souris. C’est l’apocalypse selon Enedis, en fait« , prévient un membre du collectif Stop Linky Gironde. 

Enedis, qui pose près de 30.000 compteurs chaque jour en France, n’a pas encore communiqué sur le sujet.

« Il a dévalé tout le massif du Vercors, ce con »

En Isère, près de 300 personnes ont effectué une chaîne humaine dans le paisible et charmant village d’Autrans. La gendarmerie n’a pas signalé d’incidents particuliers. « A part un agent qui est parti en courant avec ses compteurs dans les bras, on n’a rien eu d’anormal dans le village. Ils courent vite chez Enedis, quand même. L’installateur a dévalé tout le massif du Vercors ce con, à pieds et d’une seule traite en plus. Il est parti sans sa camionnette. Ils travaillent bizarrement chez Linky. Il devait être sûrement pressé. Il faut dire que les maisons sont distantes de 40 kilomètres chacune ici, dans la région. Sauf dans le village, mais il n’y a que 5 maisons. Celle du maire, du boulanger, du postier, de l’épicier et la mienne. Les autres gendarmes habitent tous dans un périmètre de 20 kilomètres, ce qui est peu dans la région. Je n’ai pas compté la piaule de Monsieur le Curé, car il habite dans l’église. Ou bien je compte son petit studio dans l’église comme habitation ?. Il faut que cela soit précis dans votre article ou pas ? « , demande un gendarme d’Autrans interviewé.

« Fournir des agents de sécurité… »

Depuis cet incident, les agents d’Enedis, de GRDF et des gestionnaires du réseau de distribution d’eau ont demandé à leur employeur de leur fournir des agents de sécurité pour éviter tout nouvel incident. Les installateurs sont de plus en plus réticents à poser les Linky, Gazpar et autre module pour la télé-relève par radiofréquences sur les compteurs d’eau.

 

 

 

Crédit-photo : pixabay, cc0.

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