Sexualité : les préservatifs goût vin millésimé arrivent dans les pharmacies et les grandes surfaces françaises.
Le romantique secteur du préservatif est en branle. Après les capotes goût bacon, maroilles, pizza, couscous, piña colada, champagne, whisky ou piments mexicains (Habanero ou Jalapeño), de nouveaux entrants pénètrent bruyamment ce marché pourtant très concurrentiel.
Mis à jour. 10.07.18 – 09h09mn.
L’univers torride du préservatif connaît actuellement une frénésie inédite dans les annales des rapports intimes et, à juste titre, protégés, en raison du Sida et des MST, telle que la traditionnelle gonorrhée (chaude-pisse, ndlr). Dans un souci de diversification, d’autres acteurs, issus de catégories d’activités différentes et lointaines du monde impétueux du préservatif, se frottent à eux. Comme cela est la cas des producteurs de vins et spiritueux. « Déjà que les confiseurs se mettent à vendre des capotes goût tagada, chamallows, malabar ou bonbons Schtroumpfs de mes deux. Alors, si les vignobles s’y mettent aussi, on va la sentir passer. Avec le terroir, ça rigole pas », constate un fabricant de préservatifs.
Face au succès de leurs premiers modèles, les vignobles, situés aux quatre coins de France, augmentent leur production, la faisant passer à l’échelle industrielle. « Au début, avec les potes de bistrot, on avait fait ces capotes au goût pinard pour déconner. Vous comprenez, nous, les vignobles, on déguste nos vins en permanence, tous les jours, dès 5 heures du matin, en commençant le boulot. Ça se lève très tôt un agriculteur. C’est pas comme vous, les gens de la ville, qui faites des grasses matinées jusqu’à 7 heures du matin. Bref, revenons à nos raisins. Donc, que cela soit pour vérifier la qualité de nos vins, dans nos ateliers de fabrication ou bien lors des ventes aux particuliers, durant les circuits à thèmes des touristes, on boit. A force de picoler, on finit bourrés. C’est scientifique, tu bois, t’es ivre, c’est comme 1 verre plus 1 verre égale 2 verres. Donc, au début c’était pour rire qu’on a fait les premiers modèles de préservatifs saveurs vins. On a trempé les capotes dans un bon petit vin de 1986. On était avec les potes et certains en ont emporté pour faire des blagues à leurs compagnes et compagnons. Mais les premiers modèles ont tellement bien marché que les pharmaciens des petites villes des alentours nous en ont commandé par milliers. Tous les villages des environs en voulaient aussi. Et puis, le bouche-à-oreille a fait le reste. Ou plutôt, le bouche-à-pénis a fait le reste, pour être plus précis. Vous aimez la précision, vous les journalistes. Nos affaires marchent du tonnerre de Dieu, sans être blasphématoire. Nos carnets de commandes sont pleins. On en a des fourmis partout dans tous nos membres tellement la surexcitation est à son summum. Nos préservatifs comportent les mentions AOP, AOC, VDP, AB et d’autres appellations barbares, ainsi que le nom du domaine et le millésime. Mon vin est AOC. AOC, ça fait trop administratif, trop Bruxelles, trop PAC, trop paperasse. On remplit des tonnes de papiers pour avoir trois francs six sous, mais je m’égare. Donc, je disais quoi ?. Ah oui. Je parlais du terme AOC. J’aurais préféré que l’indication soit plus chantante, plus champêtre. Que cela sonne mélodieux, comme d’apaisants chants d’oiseaux, au petit matin, dans les champs parsemés de petites fleurs. Mais ceux qui ont créés ce mot ne doivent pas beaucoup voir de verdure, à mon avis. Dans un sens, c’est normal, ils sont entre quatre murs toute la journée. A force, ils en oublient que l’herbe est verte. Si vous les voyez, dites-leur que je les invite dans mon domaine quand ils veulent. Ça leur fera du bien de respirer le bon air de la campagne. On trinquera ensemble », propose le sympathique vignoble André Tanik, un préservatif dans une main et une bouteille de vin dans l’autre.
De nombreux industriels, à l’étranger, avaient déjà tenté de créer des préservatifs arôme vins millésimes, sans succès. Ils arrivaient à fabriquer des condoms saveur vin, mais uniquement avec des vins de piètre qualité. « C’est vrai, nos vins ne sont pas aussi goûteux que les vôtres, mais nos hamburgers sont meilleurs, mother fuckers (fils de péripatéticiennes, ndlr) », s’enorgueillit un vignoble américain.
Les fabricants français de préservatifs goûts vins millésimés ne craignent pas la concurrence étrangère. « Les vins millésimés de l’hexagone sont de bien meilleure qualité, ils sont plus gouleyants, plus chaleureux. Donc, forcément, ils adhèrent mieux au latex. C’est pas comme avec nos rosés espagnols bas de gamme. On n’y arrive pas. Je ne sais pas comment ils y arrivent, les vignobles français, pour faire de très bons et vigoureux préservatifs aux saveurs de vins et de champagne, que des grands crus en plus », se demande Miguel Forosé, un industriel en préservatifs et grand propriétaire de vignobles ibérique.
« Longs en bouche »
Jalousement gardé, le mode de fabrication employé par les plus prestigieux vignobles français pourrait avoir ses origines au Moyen Âge, période durant lesquelles les choses étaient faites avec patience. « Il faut laisser tremper très longtemps. Mais je ne vous en dirai pas davantage. C’est secret. Quand tu t’astiques le poireau en cachette, tu le dis ouvertement ou pas ? non ! tu ne le dis pas, à personne, même à ta femme. C’est pareil avec notre processus de fabrication. Nous le gardons pour nous. Oui, nous nous sommes inspirés du procédé de fabrication des cornichons au vin qu’ils faisaient au Moyen-âge. Oh ! attends. Tu vas arrêter de me poser des questions sur la manière de fabriquer nos capotes au pinard !. J’en dis bien trop. Tu profites du fait que je suis bourré, salopiot !. On a vidé combien de bouteilles, depuis le début de cette interview ? 5 ou 6 ?. Mais il est vrai qu’à l’époque, au Moyen Âge, les gens avaient le temps. Normal, il n’y avait ni télé, ni internet. C’est pas comme maintenant où il faut aller toujours vite. C’est normal qu’il y ait autant d’éjaculateurs précoces, soit dit en passant. Comme pour entretenir une belle vigne, il faut prendre son temps. Ce n’est pas par hasard si vous ne verrez jamais un vigneron qui éjacule rapidement. Eh oui, mon bon monsieur, comme pour l’élaboration du vin, la fabrication des préservatifs au goût picole demande de la patience. Nos préservatifs au goût de vin sont de très bonne qualité. Ils sont longs en bouche, comme chaque bouteille que nous produisons », confie un Jules Plaisant, un producteur français
« Des testicules de fraudeurs dans les vignes pour moins que ça »
La commission en charge des autorisations de commercialisation de l’Union européenne a approuvé la vente des préservatifs saveur vin. « Vous pouvez faire ce que vous voulez avec le vin. Les lobbies ont arrangé les choses, il y a quelques années de cela. Par exemple, vous pouvez mélanger de la piquette de cette année avec un grand cru et la faire passer pour un millésime de 1927. Mais à une seule condition, que le produit ne soit pas fabriqué en France. En clair, vous pouvez faire des assemblages, du style puzzle 36000 pièces, mais pas dans le territoire français. Les vignobles honnêtes français ont accroché des testicules de fraudeurs dans les vignes pour moins que ça. Vous les français, vous aimez trop la qualité et l’éthique. De nombreux parlementaires européens n’en comprennent pas la raison. En matière d’assemblages, c’est open bar dans pratiquement tout le reste de toute l’Europe. Certains importateurs de vins étrangers arrivent encore à contourner le système français, trop strict et trop honnête, selon certains parlementaires européens. La commission parlementaire est vérolée par l’influence des lobbies, appelés en jargon politique ‘lobbies nocifs et létaux’, mais nous avons une éthique, quand même. Nous sommes insensibles, mais pas à ce point », précise Alain Just, le responsable du département Déontologie et éthique de l’UE.
« Avec de forts pouvoirs lubrifiants »
Le laboratoire en charge des analyses de conformité sanitaire a approuvé les préservatifs saveurs vins millésimés. « C’est gustatif et aussi avec de forts pouvoirs lubrifiants. Ça glisse comme des skis sur de la poudreuse. Ils ont fait fort les propriétaires français de vignobles. Mais attention, les hommes qui savoureront le préservatif saveur Chardonnay ne devront en aucun cas prendre du viagra en même temps. Il faudra attendre une petite heure. Il faut savoir que le Chardonnay a, naturellement, de puissants pouvoirs érectiles. Sinon, à part cela, nous n’avons pas de remarques spécifiques ou négatives. Bien au contraire, nous avons validé ces préservatifs aux saveurs de vins millésimés avec plaisir et joie. Nous en avons même gardé quelques échantillons pour nous. Quelle excellente idée ces capotes saveurs vins. D’habitude, nous procédons aux tests avec des machines et des ordinateurs. Mais là, les machines et les ordinateurs, c’était nous. Tout le monde y a mis du sien. Tous les tests et les analyses ont été concluants à 100 %. Personnellement, je vous recommande le préservatif goût Muscadet, ainsi que le préservatif goût Château Petrus. Quels délices. Ma femme adore ! », avoue Grégoire Elenaire, le directeur de recherche d’un grand laboratoire agréé par l’UE.
« Nos préservatifs ne coûtent pas la peau des fesses »
La plupart des pharmacies et des grandes enseignes de distribution, de la France entière, proposent, désormais, ces préservatifs aux goûts vins millésimés. « Les prix de nos préservatifs aux goûts vins français sont à peu près les mêmes que les autres préservatifs traditionnels parfumés vendus dans le commerce. Ils sont enduits de vins de qualité, aussi bien corsés que légers, mais ils restent cependant très abordables. Nos préservatifs ne coûtent pas la peau des fesses, je vous rassure », indique Michel Broc, un pharmacien parisien.
« Réalisés avec amour et passion »
Nous avons fait appel à un grand sommelier français pour connaître son avis sur ces préservatifs au goût de vins millésimés. « Je suis vraiment impressionné. Sur la table de dégustation que vous avez préparée, il y a les vins des plus grands domaines et toutes les régions de France sont représentées. Le milieu viticole est normalement très clos et très secret. Je n’étais absolument pas au courant que ces produits existaient. Je suis au courant de bien des choses, mais je n’étais absolument pas au courant de cette innovation. Cela va sortir de nombreux vignerons de la mouise financière dans laquelle ils sont. Nombreux sont les agriculteurs qui sont fauchés comme des pieds de vigne après une tempête. En plus des phénomènes météorologiques désastreux à cause du réchauffement climatique, les vignobles français font face à la concurrence étrangère, mais également aux fraudes sur les vins assemblés. Certaines personnes malhonnêtes font passer des crus merdiques pour des vins français. Nos vignobles sont désavantagés, bien que leurs produits soient de très grande qualité, réalisés avec amour et passion. Cette invention des préservatifs au goût de vin millésimé est vraiment extraordinaire », reconnait Sylvain Odeuvy, le sommelier interrogé. Il ajoute, « ne me demandez pas de choisir, ils sont tous très bons. Tout y est, du plus soyeux au plus racé. Il y en a des ronds, des charnus, des canailles et des veloutés. Oh, regardez, ce préservatif est bouchonné. Il faut le jeter immédiatement. Je suis ébahi par la diversité des régions d’origine. Il y a des préservatifs de Bordeaux, comme ce Saint-Emilion, de Bourgogne, comme ce succulent petit Chablis, des Beaujolais, des vins de la Loire, comme ce délicieux Sancerre, mais aussi des modèles de la Vallée du Rhône, avec ce très gouteux Châteauneuf-du-pape. N’oublions ces excellents produits de Corse, d’Alsace, du Languedoc-Roussillon, de Provence et d’autres régions de France. Je peux vous en prendre quelques échantillons ? ».
En plus des modèles à l’arôme champagne, qui existent déjà dans le commerce, les préservatifs aux saveurs du terroir français sont disponibles en versions vins et spiritueux. « Nous sommes en pourparlers avec nos amis producteurs laitiers pour créer des versions au fromage, du genre camembert ou bleu, mais aussi avec les collègues artisans-boulangers, pour fabriquer des préservatifs à l’arôme baguette ou éclair au chocolat », confie un fabricant de préservatifs saveur Armagnac.
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