Hausse des carburants : des pistes cyclables aménagées dans le périphérique et les autoroutes pour les personnes préférant voyager à vélo.
Face aux hausses constantes des prix des carburants, de plus en plus de français délaissent leur coûteuse voiture pour l’économique mais fatiguant vélo.
Le constat est amer. Les français sont de plus en plus nombreux à délaisser leur véhicule à moteur pour le vélo. Les voitures sont au garage, non pas pour raisons écologiques, mais pour raisons économiques et de budgets. La majorité des citoyens n’ont plus les moyens pour faire le plein ou même pour faire un demi-plein.
Aussi, nombreux sont celles et ceux qui circulent, voire voyagent à vélo sur de très longues distances dans le cadre de leur travail ou de leurs vacances. « Je suis commercial et même ma société a du mal à payer le diesel de nos anciens véhicules de fonction. Tout a été vendu sur le bon coin. Le patron nous a acheté des vélos à la place, à moi et aussi à mes collègues commerciaux. Avant, on devait prendre la voie d’urgence sur l’autoroute et on a failli y laisser notre peau à maintes reprises. C’était vraiment trop dangereux. Mais là, c’est très bien ce que le gouvernement a fait avec ces pistes cyclables sur les autoroutes. On court moins de risques de mourir écrasés par un 38 tonnes lancé à pleine vitesse sur l’A1 ou la A8, comme c’était le cas auparavant », indique Jérôme, commercial dans le secteur du recyclage de déchets. Même satisfaction de la part d’un père de famille de la région parisienne. « Avec le prix du diesel, on abandonnera la voiture pour laisser la place aux voyages à vélo pour aller sur la Côte d’Azur l’été prochain avec mon épouse et nos 3 enfants. Ils font de très bons sièges bébés et notre marmot dormira. De toute façon, dès qu’il entend le bruit d’un moteur il s’endort direct. Et des bruits de moteur, ce n’est pas ce qui manque sur nos belles autoroutes de France », précise Edouard.
Du côté du gouvernement, les avis sont partagés au sujet cette décision de placer des pistes cyclables tout autour du périphérique parisien et dans les autoroutes de France. Le ministère des Finances râle et le ministère de la Santé jubile. « Si les français voyagent à vélo, on fait comment pour combler nos putains de déficits de merde qui nous collent aux fesses comme des morpions qui collent aux fesses de prostitués bas de gamme ?. On va encore être obligés d’augmenter la CSG pour les vioques et aussi d’augmenter le prix du tabac des futurs cancéreux des poumons. Nous allons soumettre un recourt immédiatement auprès du Ministère des Transports. Ils nous cassent les burnes et leur décision des pistes cyclables sur les autoroutes nous fait vraiment chier pour ne pas dire autre chose. Et je me retiens de dire le fond de ma pensée sinon je vais être vulgaire », précise un fonctionnaire du ministère des Finances. Mais l’avis n’est pas le même du côté du ministère de la Santé et des Solidarités. « Avec ces pistes cyclables autour du périph et des autoroutes françaises, il y aura bien moins d’accidents. Quelques crânes seront fracassés, ce qui causera quelques pleurs de la part de leurs proches, mais c’est la règle du jeu sur les routes à grande vitesse. Mais ces nouvelles pistes profiteront aux porte-monnaie de nos concitoyens en deux-roues. En plus, le vélo c’est bon pour la santé », souligne une fonctionnaire du ministère de la Santé.
Les principales autoroutes, ainsi que les périphériques des principales grandes villes de France, seront munis de pistes cyclables d’ici quelques mois à travers tout le pays. L’administration en charge des relations avec les opérateurs privés qui gèrent les autoroutes demande aux conducteurs d’accepter la présence des vélos avec « bienveillance et tendresse ». Les opérateurs autoroutiers Vinci (ASF), Abertis (Sanef) et Eiffage (APRR) termineront les chantiers des pistes cyclables sur plus de 9.000 kilomètres d’autoroutes en France, d’ici le début de l’an prochain. Les travaux ont commencé la semaine dernière dans plusieurs autoroutes du pays. Le péage sera gratuit durant la première année de mise en pratique. « Avec les blessures et les décès qui sont prévus, nous n’allons quand même pas faire payer les futures victimes. Nous avons des objectifs financiers assez élevés, mais nous avons aussi un cœur. Nos autoroutes sont en quelque sorte les veines terrestres qui mènent le sang vers le cœur. Nous savons être poétiques dans le domaine des transports », souligne le président d’une grande société autoroutière.
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