Politique

Faute de volontaires, c’est un drone qui a finalement remis sa convocation, au Sénat, à Alexandre Benalla.

L’affaire Benalla que certains appellent CoupsDePoingGate, fait les gros titres de la presse nationale et internationale. Alors que la commission d’enquête du Sénat a débuté les auditions des pontes de l’Elysée, le principal intervenant, Alexandre « Hulk » Benalla, vient de recevoir sa convocation de manière plutôt atypique.

Le 1er mai dernier, lors du rassemblement de la Fête du travail, à Paris, Alexandre Benalla, alors collaborateurs de l’Elysée, avait secouru les forces de police pour maîtriser un couple de badauds, installés à la terrasse d’un café, qui avait jeté une carafe d’eau devant des agents de la sécurité publique.

« Je suis pas une poucave ! »

« Précise le sens quand tu dis de moi que je suis collaborateur de l’Elysée. Explique bien que collaborateur de l’Elysée est pris dans le sens de travailleur, d’employé ou de salarié de l’Elysée. Collaborateur, ça fait trop penser à un indic ou à une balance. Je suis pas une poucave !. Il inspire profondément et explique. Pardon, désolé de m’emporter devant toi, le journaliste du site lejournalnews, mais je suis à cran en ce moment. Je ne pensais pas mal agir lors de la manifestation du 1er mai. En plus, moi, dès que quelqu’un dit du mal du Boss (Emmanuel Macron, ndlr), cela me met dans un état second. Des membres du cabinet de l’Elysée et des membres des services de sécurité, en charge de la protection du daron (Emmanuel Macron, ndlr) avaient bien essayé de m’avertir, mais le problème, ils ne parlaient pas directement. A ce qu’il paraît, ils avaient peur de moi. Je ne l’ai su que lorsque j’ai été mis à pied. Avant cela, ils me parlaient uniquement avec les sourcils. Je n’y connais rien, moi, en langue des sourcils. Je fais si peur que ça aux gens ? », me demande Benalla, tout en desserrant ses gigantesques poings.


« En 68, les manifestants balançaient bien des pavés »

L’un des manifestants, vigoureusement « massé » par Benalla, ne décolère pas. « T’as vu ma carrure ?. Je suis mince comme un fil de fer. Je n’allais quand même pas me mettre devant un troupeau de CRS de 2m50, pesant 140 kilos et lui dire tout le bien que je pensais de lui et de Macron. J’ai préféré jeter une carafe d’eau pour manifester mon mécontentement. Je sais, c’est pas bien ce que j’ai fait. Mais, en 68, les manifestants balançaient bien des pavés. Normalement, on a le droit de jeter des trucs sur les CRS, à Paris, lors des manifs, non ? », me demande l’ancien manifestant, tout en se massant le dos.

« Nous nous ennuyons comme pauvre au chômage »

Alors qu’il avait confié qu’il n’allait pas se rendre à l’interrogatoire de la Commission d’enquête du Sénat, Alexandre Benalla a finalement cédé, face à la grogne des sénateurs. « Pour une fois que nous avons de l’action au Sénat, nous n’allions pas rater cela. Il faut savoir qu’au Sénat, nous nous ennuyons comme pauvre au chômage. Il est vrai que nous faisons des choses passionnantes, chaque jour, lors de nos missions, comme par exemple le fait d’organiser, avec minutie et discernement, l’ordre du jour, afin d’être pile à l’heure pour le repas dans l’un des 8 restaurants étoilés du Sénat. Le premier service dans l’un de nos restaurants, tous salués par le Gault & Millau et le Guide Michelin, est conseillé. Les rations sont plus volumineuses. Lors du second service, les assiettes sont moins remplies. Je ne vous parle même pas du 3ème service, les cuistots refourguent les denrées de la veille. Notre emploi du temps, comme vous le constatez est chargé. Mais cette affaire Benalla mettra du piment dans notre agenda. J’ai hâte d’être au 19 septembre prochain. J’ai annulé mon sauna dans le spa du Sénat », précise un sénateur, tout en savourant son dessert et en se faisant masser les pieds par deux ravissantes jeunes femmes du service Bien-être du Sénat.

« Les dates de la venue d’Ayem à Paris »

A ce jour, la date exacte de l’entretien d’Alexandre Benalla n’a pas encore été fixée. Une ligne direct entre le cabinet de l’Elysée et le secrétariat de la vedette de téléréalité a été mis en place. « On attend l’accord d’Ayem, son actuelle employeuse. C’est elle qui a embauché Hulk, euh, je veux dire Alexandre, en tant que garde du corps, tout de suite après son départ de l’Elysée. La présentatrice people est une grande passionnée de photographie. Ayem, dès qu’il y a des photographes des magazines Voici ou de Public, elle pointe le bout de son nez. Une fois, à Saint-Tropez, un paparazzi de Closer photographiait des gens. Ayem était sur toutes les photos. Le seul petit hic, c’est que le photographe était en vacances. La star people était sur tous les clichés de vacances la famille du paparazzi. Pour en revenir au sujet de la rencontre entre Benalla et les membres de la Commission d’enquête sénatoriale, nous avons proposé le 19 septembre, mais rien n’est encore décidé. Le président de la Commission lit la presse people, chaque jour, en continu, pour connaître les dates de la venue d’Ayem à Paris », précise un membre du ministère de la Culture.

« Y aller mollo en politique »

Alexandre Benalla a, finalement, accepté de se rendre devant les sages du Sénat. « Soit-disant sages qui ne respectent pas la démocratie », recommande de rectifier un conseil en communication de l’Elysée. Il a joute, « écris ce que tu veux dans ton papelard anti-démocratique. C’est pas moi qui vais se faire masser le dos à coups de poings. Je dis juste que c’est mieux d’écrire ‘soit-disant sages‘, comme les a appelé Benalla. Fais gaffe, Alex a frappé des manifestants pour moins que ça. Quand tu frappes un manifestant, en plein Paris, avec 300.000 personnes autour, ce n’est pas un journaliste qui va t’effrayer. Les journalistes, c’est du gâteau pour lui. Les journalistes, c’est comme les manifestants, il en bouffe 4 au petit-déjeuner, chaque matin. Il est comme ça Alexandre, c’est un nerveux-affectif, comme l’a précisé le psy de l’Elysée. Le psychologue n’a pas souhaité le rencontrer, en face-à-face. Il l’a analysé uniquement en le regardant sur une photo. On ne sait toujours pas pourquoi il n’a pas voulu approcher Alex. A l’Elysée, Benalla est pourtant un colosse très courtois et très discret. Mais, on lui avait dit de ne pas prendre son travail trop à cœur. Il faisait quand même des journées de 22 heures. On avait beau lui mettre des calmants dans son café, en cachette, pour le déstresser, mais rien. Il est trop motivé, Alex. Dans le domaine de la politique, c’est pas bon du tout. Il faut y aller mollo en politique. Cool le matin et pas trop vite l’après-midi ».

Alors que la convocation pour voir les sages de la Commission du Sénat était prête, le document a mis un certain temps pour arriver entre les gigantesques mains musclées de « Hulk » Benalla, comme l’appellent certains fonctionnaires de l’Elysée. « Hulk a des mains de la taille d’une machine à paninis. Pas une machine que t’as chez toi, non, pas une petite. Benalla a des mains de la taille d’une machine qu’ils ont dans les snacks. C’est vraiment impressionnant quand il te sert la main pour te dire bonjour. Impressionnant, mais surtout douloureux », précise un chargé de mission du Palais présidentiel, la main dans le plâtre.

« Le drone est chez le réparateur »

« Nous lui avons finalement remis sa convocation avec la précieuse aide d’un drone militaire. Bon, le drone est chez le réparateur, mais Benalla a bien reçu sa convocation », précise le chef-mécanicien du Département drones du ministère de la Défense. Il explique également, « aucun militaire, même parmi les plus coriaces, n’a voulu aller remettre, en mains propres, sa convoc à Monsieur Benalla ».

 

 

 

 

Crédit-photo : fill, pixabay, cc0.

 

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