Société

Santé : de plus en plus de français hypothèquent un rein ou un lobe de leur foie pour payer leur reste à charge.

Alors qu’une étude de l’institut CSA pour l’organisme de financement Cofidis indique que près de 2% des français ont recours à la famille et 2 autres pour cent demandent un crédit pour financer le reste à charge lié à leurs soins, une autre étude indépendante des lobbies révèle que près de 15% des citoyens de l’hexagone hypothèquent un de leurs indispensables reins ou un lobe de leur précieux foie.

Mis à jour. 11.10.18, 00h02.

La France a beau avoir l’un des meilleurs systèmes de santé de la planète, de plus en plus de citoyens ont beaucoup de difficultés pour se faire soigner. « Je confirme. Vous avez un très bon système de santé, vous, les romantiques frenchies. Moi, j’attends l’accord de ma mutuelle santé, que qui me coûte une fortune chaque année. Mais là, il faudrait qu’ils fassent vite, mon doigt que j’ai perdu en sciant une planche de bois commence à pourrir. Le garrot de fortune que j’ai fait ne tiendra plus bien longtemps », prévient un américain, résident en Arizona, qui attend depuis près de 8 ans de se faire réimplanter l’un de ses doigts accidentellement sectionné.

En France, les choses ne sont pas aussi graves, fort heureusement, mais de plus en plus d’habitants renoncent à aller chez le médecin ou à l’hôpital, faute de moyens financiers. En moyenne, le reste à charge est de 13,5%, selon le journal Le Parisien. « Vous avez votre très beau Liberté, Égalité, Fraternité, mais il faudra le modifier en Liberté, Égalité, Fraternité, Santé », recommande un cubain.


Aussi, face à cet étonnant désarroi, les malades font de plus en plus appel à leur famille ou à leurs proches, mais aussi aux organismes bancaires et de crédit, pour les aider à se soigner. « Ces petits cons ne viennent me voir que quand ils ont un pépin de santé. En dehors de ces périodes de maladies ou d’infections graves, presque aucune nouvelle, juste un petit message qu’ils envoient à partir de leur Bi-Bop et de leur Tatoo (ancêtres du smartphone, ndlr), à Noël ou le jour de mon anniversaire pour vérifier si je suis toujours vivant. Mais comme c’est la famille, je les aide. Je ne vais pas les laisser agoniser dans d’atroces souffrances. Je leur viens en soutien, aussi et surtout, parce que j’avais promis à ma défunte femme de prendre soin d’eux. Donc, je passe à la caisse pour la moindre angine ou le moindre petit cancer bénin. En termes pécuniaire, un reste à charge de 13,5% d’un cancer, ça chiffre. Donc, je les aide, par charité familiale, mais si ça ne tenait qu’à moi (long silence) », conclut un retraité de 105 ans, en pleine forme physique.

« Empathie et banque sont incompatibles »

« Quand un client vient avec son ordonnance, ses résultats d’analyses médicales ou avec son IRM, nous sommes attendris. Mais nous refusons systématiquement. Nos formations dans le domaine bancaire n’ont jamais inclus ni les prothèses, ni les médicaments, ni les soins, du petit rhume à la leucémie, en passant par les hémorroïdes, la lèpre, la peste noire, le scorbut, le cancer ou je ne sais quelle autre maladie bénigne. Nous raccompagnons nos clients malades automatiquement à la sortie de nos agences, mais avec la larme à l’œil. C’est comme pour les gens pauvres qui sont dans le rouge et qui viennent nous quémander chaque fin de mois, toujours sans succès, une demande d’extension de découvert bancaire. Pourquoi pas une petite pipe ou un cunnilingus sensuel ?, avec le champagne et le caviar aussi, pendant qu’on y est (rire). Non, il faut redevenir sérieux et être droit dans ses agios. Mais attention, nous avons un devoir et une obligation de conseil, d’écoute et d’empathie. Oui, je sais, empathie et banque sont incompatibles, mais c’est dans le code moral bancaire de l’UE. Le code réglementant la législation bancaire a été élaboré, dans je ne sais plus quel paradis fiscal par les lobbies qui susurrent à l’oreille de certains parlementaires de l’Union européenne. Aussi, nous conseillons notre clientèle. Systématiquement, nous leur recommandons d’être en bonne santé et d’avoir de l’argent. Nous avons un cœur et des émotions aussi, dans le secteur bancaire, malgré ce que veulent faire penser injustement certaines mauvaises langues d’extrême gauche (la France insoumise, ndlr). Nous savons être magnanimes et généreux. Générosité et taux bancaires à la tête du client peuvent aller ensemble, malgré les apparences. Mais certaines personnes essaient d’abuser de notre altruisme. C’est comme l’autre jour. Une nana vient demander un crédit immobilier, alors qu’elle fume 2 cigarettes par jour. Cette maline m’a dit qu’elle ne fumait pas. Mais nous ne sommes pas cons, nous, les banquiers. Nous ne sommes pas nés de la dernière assemblée d’actionnaires. J’ai retrouvé un ancien questionnaire de satisfaction où cette idiote avait indiqué, à l’un de nos aimables, crédules et innocents conseillers, que dans son budget, elle consacrait 20 euros par mois pour ses cigarettes. Résultat, maintenant, cette ignoble et détestable menteuse, accroc au tabac, dort sous les ponts ou dans un établissement d’urgence, c’est la même chose de toute façon. Mais, pour en revenir au sujet de cette interview lejournalnews.com, oui, les hypothèques sur les organes montent en flèche », indique le chef d’agence d’une grande banque française, dont le siège est au Panama.

« L’argent, ça se mérite ! »

Mais les hypothèques sur les reins et les lobes de foies ne sont pas les seuls tripes concernées. « On prend tout ce qui peut être réutilisé. En dehors des analystes financiers, des gestionnaires de patrimoine, des gestionnaires Actif-Passif, des ingénieurs d’affaire, des traders et des actionnaires, peu de gens savent que cette possibilité de financement est possible. « Les sommes allouées pourront être utilisées comme bon leur semble par les amputés (clients vivants qui ont hypothéqué un ou plusieurs organes, ndlr). Il n’y a pas de paperasse interminable et inutile à nous donner. Nous fouinons uniquement lorsque nous avons en face de nous une demande de crédit immobilier. Là, c’est en mode services secrets. Pour acheter un appartement ou une maison à crédit, nous épluchons tout, des charges fixes aux loisirs, en passant par le taux de HbA1C (taux d’hémoglobine glyquée, ndlr), le taux de plaquettes sanguines, le nombre de préservatifs utilisés ou de bières consommées par mois. Par exemple, pour la glycémie, si vous voulez que votre demande de crédit ou d’hypothèque soit acceptée à 100%, votre taux doit être compris entre 0,90 et 0,95 g/l. La norme est de 0,70 et 1,10 mais nous accordons un grand écart de 10% sur les analystes effectuées dans nos laboratoires médico-bancaires d’analyses médicales. Si vous avez entre 0,81 et 1,04, ça passera quand même. L’argent, ça se mérite !. Avec toutes les difficultés pour se faire prêter le moindre centime, nos clients devraient le savoir, putain de chèque sans provision (putain de merde, ndlr) !. C’est fini l’époque des trente glorieuses où il suffisait de venir avec le sourire pour repartir sur-le-champs avec un sac rempli de billets. Les temps changent, mon bon monsieur. Et puis, il y va de la santé financière de nos actionnaires quand même. Il ne manquerait plus que nos respectables actionnaires viennent chez nous demander un prêt », prévient le directeur financier d’une grande banque, tout en reniflant le flacon d’urine d’un client qui a déposé son dossier pour s’acheter un 3 pièces à Paris.

« Tout part en couille »

Les hypothèques sur les organes d’humains vivants sont autorisées depuis le crack de Wall Street de 1929, par l’ancêtre de l’Union européenne. A cette époque, l’UE n’existait pas en temps que telle, mais elle se prénommait la Fédération des nations désunies d’Europe. Cette mesure avait été combattue par la SFIO, l’ancêtre du disparu Parti socialiste. Mais les libéraux du RPR, qui existait déjà à l’époque de Blum et de Jaurès, avait défendu bec et ongles cette initiative capitalo-sanitaire. Un certain Emmanuel de Valles, selon un historien des scissions politiques, avait provoqué la scission de la gauche, engendrant le cartel des gauches. La droite a profité de la désunion de la gauche pour faire passer cette loi. « Dans les années 20, c’était d’un bordel la gauche. Mais ce n’est pas pire que maintenant. Tout part en couille, si vous me permettez l’expression », reconnaît l’historien.

« Cela existe depuis des lustres. Des gens vont crier au scandale, j’en suis sûr, j’en mettrai ma main dans les subprimes (ma main au feu, ndlr). Mais bon, je suis de bonne humeur, j’ai eu de gros dividendes cette année. Et puis, on ne va pas couper une action en 4 pour cette pratique tout à fait légale. C’est légal et sûr. Les prélèvements d’organes sont réalisés, dans nos agences, par des chirurgiens du secteur public qui arrondissent leur fins de mois chez nous pour payer leurs dettes de jeu dans les casinos », fait savoir l’actionnaire minoritaire d’une grande banque, spécialisée dans les crédits ultra-risqués toxico-nocifs.

 

 

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

 

 

 

 

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