Les 66.000 candidats sans affection Parcoursup effectueront leur service militaire, dès septembre prochain.
Une bonne nouvelle se profile pour les dizaines de milliers de bacheliers qui n’ont pas encore leur affectation dans l’enseignement supérieur.
Alors que près de 66.000 candidats attendent, désespérément, une infime et vaine lueur d’espoir, « qui ne viendra jamais », selon le ministère de l’Enseignement supérieur, un partenariat a été mis en place avec le rigoureux, et non moins vigoureux ministère de la Défense, pour trouver une solution qui satisfera à la fois nos gentilles têtes blondes, mais surtout leurs désorientés parents.
« Jouer à ses jeux vidéo et se masturber à intervalles réguliers »
« Put***, on se l’est coltiné 18 ans, une année loin de nous, nous fera le plus grand bien. Il bouffe comme 4 et il ne fout rien de ses journées durant l’année scolaire, à part jouer à ses jeux vidéo et se masturber à intervalles réguliers, en fermé à triple tours dans sa chambre. D’autant, je chiais sur le gouvernement et tous ses ministères, mais là, ils se sont fait pardonner leurs conneries sur la CSG de mes parents, sur la réforme de la SNCF, où travaille mon beau-frère. J’étais un tout petit peu moins en colère contre le gouvernement au sujet de la réforme de l’ISF. Mon beau-père, ce gros connard, a gagné à l’Euromillions. On attend l’héritage d’ici peu. Ça va, il est très malade en ce moment. Cet enfoiré a résisté à la canicule, mais la maladie emportera ce que la canicule n’a pas pu prendre. Vivement septembre et que notre connard de fils aille faire un tour dans une base militaire. Ça lui fera grand bien. Il apprendra la vraie vie. Moi, j’ai fait mon service, j’en suis pas mort pour autant. Le gamin verra du pays en plus. J’avais été en Afghanistan, il y a très longtemps. C’est un très beau pays et calme en plus. Les habitants sont très courtois, surtout quand tu es un occidental », précise un père de famille.
« Consommation d’une petite ville comme Strasbourg »
Le capricieux Parcoursup pourra donc souffler un peu. Selon le ministère de l’Énergie, l’algorithme était en surchauffe depuis plusieurs semaines. Le serveur est relié à la centrale nucléaire de Chooz, dans les Ardennes, d’une puissance de 1.450 MWe. Le nombre de connexions nécessitait, durant les 3 premiers mois, l’équivalent de la consommation d’une petite ville comme Strasbourg, selon un expert en énergie. Depuis que la majorité des bacheliers avaient trouvé la formation de leur choix, pour les plus chanceux, ou une formation parking, comme l’explique le ministère de l’Enseignement, la demande d’énergie a baissé de seulement 15%.
« Au début, les gamins s’en fichaient de ne pas trouver de formation. Mais depuis qu’ils savent que la caserne militaire les attend, ils se reconnectent au site de Parcoursup. Ils ont peur de finir amputés en zones de combat. Normal, comment joueront-ils à leurs jeux sur internet, sans leurs mains ?. Là, ils veulent à tout prix trouver une formation, surtout les « inactifs », selon le jargon du ministère de l’Enseignement supérieur. « Dans le lexique de l’enseignement, les inactifs, ce sont les candidats qui ne se connectent jamais à Parcoursup, après avoir formulé leurs choix. Soit parce qu’ils sont en train de fumer du haschich, donc, forcément, ils oublient. Soit ils jouent à leurs jeux en ligne, soit ils sont en train de tirer des coups, seuls ou à deux, voire plus, ou de boire des coups ou bien les deux », précise une conseillère d’orientation d’une grande université parisienne.
« A l’ENA ou dans les grandes écoles »
« Ce put*** de logiciel, on n’arrive toujours pas à le comprendre. Tout ce qu’on sait, c’est que Parcoursup n’inscrit pas les élèves des banlieues wesh-wesh (banlieues difficiles, ndlr) à l’ENA ou dans les grandes écoles. A part ça, son mode de sélection est un mystère. Les fonctionnaires de l’Education nationale ou du ministère de l’Enseignement supérieur n’y pigent rien et ils ont le seum, comme disent les jeunes. Même le secrétariat chargé du numérique a laissé tomber. Ils ont dit que Parcoursup n’était plus un algorithme informatique, mais des hiéroglyphes », indique un recteur d’université.
« Un vaste choix de destinations exotiques »
Alors que les bacheliers, en attente d’inscription, pensaient passer une paisible année sabbatique, aux frais de leurs parents, le ministère de l’Enseignement supérieur a donc trouvé une solution pour occuper nos charmants bambins, garçons et filles, durant l’année 2018-2019. Ainsi, les 66.000 non-inscrits passeront leur service militaire, d’une durée de 10 mois, dans l’une des bases militaires françaises, en France ou à l’étranger. « Là, il n’y a pas de choix. C’est nous, les militaires, qui répartirons les petits cons (recrues, ndlr) dans l’une de nos bases. Une chose très importante à écrire dans votre papelard de civil, lejournalnews.com. Dites à vos lecteurs civils, les planqués, que les bases militaires françaises de Pattaya, Rio, New-York, Los Angeles, Miami, Bangkok ou Tokyo sont presque saturées. Il ne reste que quelques places disponibles. Toutes les places sont presque prises dans ces bases militaires. C’est normal, dans un sens, les enfants de gradés sont prioritaires. Ce n’est même pas la peine d’y songer. Les petits connards (recrues) iront dans notre base de Saint-Sulpice-le-Guérétois, par exemple. Saint-Suplice, on l’appelle, cette base militaire, entre nous, les militaires. Ça n’a rien à voir avec les 2 heures de sommeil par 24 heures ou les 150 kilomètres de runing par jour, avec son sac à dos qui pèse un peu moins de 60 kilos, ce qui est très raisonnable. Nous, avant, les sacs pesaient 100 kilos minimum. On chialait pas pour autant, on résistait, sans broncher. Il y a d’autres bases, comme Saint-Suplice, un peu partout en France. Mais il n’y aura pas de places pour tout le monde. Les autres merdeux (recrues, ndlr) iront dans l’une de nos bases militaires à l’étranger. Il y aura un vaste choix de destinations exotiques, comme la Syrie, l’Afghanistan, l’Irak, le Yémen ou le nord du Mali.
Les mobilisés auront tout le confort à leur disposition, à savoir sacs de couchage, brosses à dents et tubes de dentifrice. « Les feignasses (recrues, ndlr) auront internet, tous les mois, à raison de 5 minutes mensuellement. Ce qui est déjà beaucoup, mais nous savons être magnanimes à l’armée. C’est fini l’armée à l’ancienne, sans prise en compte du bien-être des soldats. Idem pour les appels téléphoniques. Nous ne voulons pas les couper du monde, non plus », affirme un haut gradé.
Le service militaire débutera en septembre prochain pour les 66.000 recalés de Parcoursup. « Il n’y aura pas de grands changements d’étudiants qui ne trouveront pas de place dans le supérieur. Même avec les morts sur la route de cette fin d’été, seules quelque 900 ou 1.000 places se libèreront, pas davantage. Les 66.000 ou au mieux les 65.000 iront faire leur service national », précise un fonctionnaire du ministère de l’Enseignement supérieur.
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