Société

Après les smartphones, les cigarettes et le cannabis seront également interdits dans les écoles et les collèges dès la rentrée prochaine.

Le Ministère de l’éducation nationale n’y va pas par le dos de la cuillère. Après les smartphones, ce sont les cigarettes et le cannabis qui se verront prohibés dans les écoles primaires et les collèges dès la rentrée prochaine en France.

Le Ministère de l’éducation nationale sera intransigeant sur cette interdiction comme il l’a été pour les smartphones. Quoi qu’en diront les directeurs d’établissements et les professeurs, les cigarettes et le cannabis seront interdits dans l’enceinte des écoles et des collèges de France, publics et privés, dès la rentrée prochaine 2018-2019. Du fait d’un trop grand nombre de consommateurs, élèves et professeurs réunis, une année de grâce sera exceptionnellement accordée aux établissement suivants : Collège privé Stéphane Bern (Paris 3ème), Ecole publique Mireille Mathieu (Paris 4ème), Collège privé Medef (Paris 6ème), Collège Rothschild (Neuilly-sur-Seine), Ecole publique Joey Starr (Saint-Denis), Collège public Pierre Perret (Trappes), Collège public Stéphane Collaro (Sevran) et Collège privé Bob Marley (Guadeloupe).

« La mule au retour de ses vacances en Colombie »

La décision d’interdire les smartphones à l’école primaire et au collège avait suscité une vive polémique. « Nous l’avions déjà testé pendant une semaine ou deux, mais des collégiens de 19-20 ans, qui avaient redoublé plusieurs fois, il faut le préciser, cachaient leurs portables dans leurs slips. Comment voulez-vous tous les surveiller. En plus, ils mesurent trois têtes de plus que nous. Nous n’avons pas osé les fouiller, c’est normal, ils sont trop costauds pour nous. En plus, avec tous les scandales qu’il y a en ce moment, on ne veut pas d’histoires supplémentaires. La peur a changé de camp depuis des décennies. Ils n’ont pas froid aux yeux les gamins. Au contraire de nous, on baisse même le regard devant eux. Au fait, un gamin de 22 ans, élève de 3ème, m’avait dit qu’il faisait la mule au retour de ses vacances en Colombie. Je n’ai pas compris cette expression. Rassurez-moi, ce n’est pas une insulte à mon encontre au moins ? le langage des jeunes, je ne maîtrise pas trop. A part le terme wesh, je ne connais pas le vocabulaire des jeunes de maintenant », indique un enseignant-surveillant d’un collège public populaire parisien.


« Les anciens qui avaient fait mai 68 »

Mais le Ministère défend sa décision d’interdiction des cigarettes et du cannabis dans les écoles et les collèges de France. « Il faut, à un moment donné, dire stop. Ce n’est plus acceptable que des enfants fument du cannabis dans la cour de récréation, qu’il soit de qualité artisanale sans produits nocifs ajoutés ou non. Il est temps d’instaurer une rigueur qui manquait au système d’éducation durant toutes ces décennies. De toute façon, les marmots pourront compenser avec les sucreries. Cela sera notre prochaine interdiction, mais pas d’ici 2 ans minimum. Mais ne le répétez pas. Ça, c’est du off. Les bonbecs ne sont donc pas interdits, même si l’idée nous était passée par la tête au cours des débats avec les syndicats du secteur de l’éducation. Le gouvernement a réussi à leur faire lâcher prise sur le chite (haschich), estimons-nous déjà heureux. Ils sont quand même coriaces les syndicats enseignants au sujet du cannabis. Les anciens qui avaient fait mai 68, ainsi que leurs enfants devenus profs, ne sont faciles à délester de leur petit pêché mignon aux herbes naturelles, mais nous y sommes arrivés. En même temps nous les comprenons. Etre enseignant de nos jours relève davantage du sacerdoce que de la vocation. Les profs en chient un max, si vous me prmettez l’expression, pour un salaire et une reconnaissance de misère. Il faut préciser que cette interdiction concerne également les professeurs et les directeurs des collèges et lycées, uniquement dans l’enceinte de leur établissement bien entendu. Une autre petite chose, l’interdiction de fumer du cannabis est également à respecter dans les salles des professeurs, c’est non négociable. Les salles des profs ne sont pas une zone de non-droit, je suis très clair sur ce point. Je l’ai dit er redit aux syndicats. Après, ce qu’ils font de leur temps libre les regarde, bien normalement », indique Jean-Michel Blanquer, le Ministre de l’Education nationale.

 

 

 

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