Politique

Après la méditation, les parlementaires s’essaient au RSA et aux entretiens à Pôle Emploi.

Une quinzaine de députés, de plusieurs partis politiques, ont suivi des séances de méditation au sein du Palais Bourbon.

Appliqués et concentrés, une quinzaine de parlementaires ont assisté à des séances de formation en méditation, proposées par l’Assemblée nationale. Seuls les députés du Front national n’ont pas participé à cette formation inédite dans l’histoire politique française.

« Europe, immigration ou migrants »

« Il y avait des exercices de respiration qu’il fallait faire très lentement. Mais tous les députés du FN respirent très fort, c’est connu de tous en politique. Surtout quand des mots comme Europe, immigration ou migrants sont prononcés. Dès qu’ils entendent l’un de ces mots, la respiration des élus FN est haletée et désagréablement bruyante. On dirait le bruit d’une climatisation mal réglée. Le formateur leur a demandé de sortir de la salle car ils gênaient les autres participants », confie un parlementaire.


« … comme l’hirondelle qui survole une rizière au lever du soleil »

Durant cette formation, les députés ont appris à gérer leurs émotions, à se concentrer, à apprendre à respirer et à réduire leur stress. « Quand j’entends les smicards dire qu’ils veulent davantage d’argent, cela me met hors de moi. Donc, forcément et médicalement, cela crée du stress négatif en moi. Avec cette formation, les problèmes, exagérés, des pauvres survolent mon esprit comme l’hirondelle qui survole une rizière au lever du soleil », précise un député LAREM.

« Contre nos valeurs et notre idéologie libérale »

Suite à ces séances de méditation, les parlementaires ont bénéficié d’autres formations. « Depuis plusieurs semaines, plusieurs d’entre nous ont vécu avec le RSA comme unique salaire. Bon, c’est moins bénéfique que la méditation, mais cela nous a fait du bien. Nous avons réalisé à quel point nos salaires et avantages nourrissent notre esprit. Cela nous a également permis de voir les nécessiteux sous un autre angle. Nous sommes de tout cœur avec eux, en pensée. Nous ne pourrons pas changer leur sort, cela est contre nos valeurs et notre idéologie libérale, mais nous les soutenons moralement », indique un député, la larme à l’œil.

« Redonner du baume au cœur aux demandeurs d’emploi »

Dans le cadre, toujours, des journées découvertes de la vie des français, plusieurs parlementaires ont mis les pieds dans une agence Pôle Emploi, pour la première fois de leur vie, pour ressentir la douleur morale et la souffrance psychologique de millions de chômeurs de France. « Heureusement que j’avais fait la formation sur la méditation, sinon j’aurais craqué et je serais parti illico presto de cette agence Pôle Emploi. Nous, les parlementaires présents dans cette agence pour pauvres, étions les seuls à sourire. J’espère que cela a permis de redonner du baume au cœur aux demandeurs d’emploi, présents ce jour-là. A la façon à laquelle ils nous regardaient, nous avions remarqué que notre présence leur a fait le plus grand bien. Nous reproduirons ce genre d’expérience, c’est sûr. Les chômeurs ont besoin de voir des gens sourire et rire aussi. C’est la moindre des choses, nous leur devons cette solidarité. Nous sommes insensibles parfois, comme pour la CSG, les APL ou sur les aides sociales, mais pas à ce point. Nous avons un cœur et nous l’avons démontré aujourd’hui. Quiconque doute de cela serait une personne injuste et ingrate », souligne un parlementaire, avant de partir vers Orly pour effectuer un voyage avec son groupe d’étude parlementaire à Pattaya, en Thaïlande.

Les parlementaires prévoient également, dans les années qui viennent, de faire des séances de lecture dans les maisons de retraites, un peu partout en France. « Nous leur devons bien cela. Avec tout ce que nous leur avons mis, avec la CSG notamment, c’est la moindre des choses pour nos Alzheimer. Heureusement qu’ils ont la mémoire courte, nos petits vieux. Cela leur permet d’oublier toutes les hausses qu’ils prennent en pleine figure », avoue un député LAREM.

 

 

 

 

Crédit-photo : Max Pixel, cc0.

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