APL : le parlementaire LREM de 15 ans qui a fait voter la loi en douce parle enfin.
Dans un entretien exclusif, Bastien Huysster, tout juste âgé de 15 ans et plus jeune parlementaire de France, élu La République En Marche de Gironde, nous a accordé un entretien exclusif au sujet de sa loi sur la baisse des APL.
Interview exclusive lejournalnews.com.
Le jeune parlementaire nous reçoit dans son bureau de l’Assemblée Nationale, rue de l’Université, dans le 7ème arrondissement de Paris. Rien ne distingue son bureau de celui de son voisin élu de Midi-Pyrénées depuis 49 ans . Hormis les posters, accrochés aux murs, de Jennifer Lawrence, du rappeur Sofiane, de Kev Adams et de la star de film X Rita Faltoyano, rien ne laisse présager qu’un adolescent y passe le plus clair de son temps. En entrant, le jeune élu baisse le son de la musique qu’il était en train d’écouter en fredonnant. « J’adore Kaaris, trop de la balle sa chanson Tchoin. J’adore la chanter pendant les séances de questions au gouvernement. Comme ça. La go là c’est p’têtre une fille bien, Mais on préfère les tchoins, tchoins, tchoins, La go là c’est p’têtre une fille bien, Mais on préfère les tchoins, tchoins, tchoins. C’est laquelle ta chanson préférée de Kaaris ? », nous interroge-t-il en éteignant son portable et stoppant net sa partie de Minecraft. « Je suis à donf (ndlr : à fond) en mode Resource pack médiéval ? C’est trop bien. Tu kiffes Minecraft ? (ndlr : tu apprécies Minecraft ?) », nous demande-t-il également. Notre envoyé-spécial-permanent à Paris préfère rentrer directement dans le vif du sujet et commencer l’interview.
Lejournalnews.com : Bonjour, Bastien. Votre loi sur la baisse des APL à destination des étudiants a fait grand bruit. Regrettez-vous la réforme dont vous êtes l’instigateur ?
Député LREM : Oui bien sûr. A la base j’avais fait voté cette loi juste pour rendre à mon grand frère, qui est étudiant, la monnaie de sa pièce. Il a voulu le clash (ndlr : l’affrontement), il l’a eu. C’est gavé triste cette affaire (ndlr : c’est trop triste cette affaire). Mais c’est lui qui a commencé. Il n’avait pas à dire à la daronne que j’avais conduit sa caisse en pleine nuit. J’ai pas encore le permis mais même. je me suis dit qu’en faisant cette loi, vu qu’il est étudiant en licence de chimie et vu qu’il touche les APL, ça le rendrait vénère (ndlr : énervé).
Lejournalnews.com : Comment avez-vous réussi à faire voter cette réforme ?
Député LREM : Lors d’un vote à main levée en pleine nuit. On avait finit très tard. Mais comme j’étais en train de surfer sur mon smartphone, j’ai pas vu tous les parlementaires sortir. Je levais machinalement mon bras, le baissait, le levais. Quand la batterie de mon téléphone était vide, j’ai levé les yeux et remarqué que la grand salle était vide. Il y avait bien 3 ou 4 parlementaires, mais ils étaient en train de dormir. On les appelle les statues de cire entre nous. On ne les réveille surtout pas, sinon ils nous frappent à coups de cannes. Surtout Georges de la Charente, il a 86 ans mais c’est un coriace. Mieux vaut pas avoir d’histoires avec lui. Fais gaffe mon Poto (ndlr : ami). Donc, comme ils avaient laissé leur vieil appareil de vote des années 60 allumé, j’en ai profité pour faire passé le vote. T’appuies sur 3 boutons et tu imprimes grâce à l’ordi old school et l’imprimante. Mon père a un vieux Macintosh dans son garage. Exactement le même que celui utilisé pour les votes. Donc ça n’a pas été trop difficile. Pareil pour imprimer sur leur imprimante listing des années 80 toute pourrie. Voilà quoi. Je t’envoie la photo de leur matos high-tech. (rire). Tu veux savoir autre chose Poto ?
Ordinateur de vote de l’Assemblée nationale.
Crédit photo : Guillermo Esteves, cc by-sa 2.5.
Lejournalnews.com : Avez-vous pensé aux milliers d’étudiants qui vont subir les frais de votre loi ?
Député LREM : J’en subis déjà les conséquence. Faut voir les stagiaires de l’Assemblée comme ils sont en colère. Ils me mettent une claque à chaque fois que je les croise. J’en ai marre et j’ai accepté cette interview pour bien dire aux étudiant que je fait mon maximum pour retirer la loi. Qu’ils arrêtent de mettre des crottes de chien dans mon casier. Mais le problème c’est qu’ils m’empêchent de retourner dans l’hémicycle. Je suis blacklisté pour 6 mois. Je te racontes pas non plus la rencontre avec le Président Macron et encore moins l’entrevue avec Brigitte Macron. Ça a gueulé fort. J’en ai pleuré pour être totalement franc. Ça aurait pu être pire. Comme je voulais pas me faire attraper, j’ai tapé à la va-vite lorsque j’ai passé la réforme des APL. Au début je voulais taper 50 euros. Mais j’ai cafouillé et j’ai oublié le zéro. Imagine si j’avais tapé le montant de 50 euros de baisse. Mais promis, juré, que je ne recommencerai plus.
Bastien, le plus jeune parlementaire de France, termine cet entretien en refredonnant sa chanson préférée avant de partir pour assister à une réunion du groupe d’études sur les politiques publiques régionales.
Crédit photo principale : Momentmal, Pixabay, cc0 1.0.