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Festival International du Film des Débits de boissons : « Le taux d’alcoolémie de chaque membre du jury ne devra pas dépasser 0.5 g/l cette année ».

En ce joli mois de mai, dans le domaine cinématographique, il y a l’incontournable Festival de Cannes, mais il y a également l’emblématique Festival International du Film des Débits de boissons, organisé chaque année en Bretagne.

Les fans et moins fans de cinéma inintelligible connaissent le célèbre Festival de Cannes, avec ses films élitistes et ésotériques, que seuls les énigmatiques et inquiétants initiés peuvent comprendre. Mais, dans la belle et fertile terre bretonne, il y a également une autre rencontre cinématographique, organisée annuellement par l’association des débits de boisson, qui attire des milliers de festivaliers, venus de toutes la France, ainsi que des quatre coins de la planète, le Festival International du Film des Débits de boissons.

« Plus qu’un métier, une passion »

« Tout d’abord, je voudrais fermer le clapet des mauvaises langues. Notre festival du cinéma n’est pas un attroupement d’alcooliques. Notre évènement d’envergure internationale n’est pas un prétexte pour se bourrer la gueule. Tout comme le Festival de Cannes n’est pas un prétexte pour prendre de la cocaïne et baiser dans les soirées VIP toute la nuit, jusqu’au petit matin. Nous avons eu l’idée de ce festival un soir. Il n’y avait plus rien à boire et nos femmes nous avaient pris les clés de nos bars respectifs, comme elles le font souvent. Donc, avec les confrères, nous avons été obligés de discuter de choses constructives et surtout concrètes. Pas de conneries du genre la paix dans le monde, la nature humaine est cruelle, les politiques sont tous pourris et j’en passe et des meilleurs. Donc on s’est dit, avec les copains, qu’il serait intéressant d’organiser ce festival en lien avec ce qui est pour nous, plus qu’un métier, une passion. Et notre passion, nous aimons la partager. Comme la bouteille qu’il y a sur la table et qui ne demande qu’à être partagée. Tu veux combien de glaçons ? », m’interroge Hugues Calva, costaud breton qui gère un bar depuis sa tendre enfance.


« L’évènement est un succès »

« La thématique de cet évènement emblématique français qui commence à faire de l’ombre aux plus prestigieux festivals du monde, est on ne peut plus claire. Les films, en compétition dans notre festival, devront avoir au moins une scène en lien, direct ou non, avec l’alcool. L’évènement est un succès. On doit même agrandir le cinéma. Mais, comme dans chaque organisation, il y a des problèmes. Nous, notre seul hic est que nous devons nettoyer à la vapeur le tapis rouge, le Red carpet comme disent les bobos, avant et après chaque projection. Nous, on est habitué avec nos clients qui n’arrêtent pas de gerber, tellement ils sont bourrés, pour certains. Mais, c’est surtout embêtant pour les photographes du festival. Le vomi sur le tapis rouge gâche leurs photos. Même avec les logiciels de retouches d’images des ordinateurs, certaines taches de vomi ont du mal à partir. C’est le revers du médaillon cuvée 1971, si vous permettez cette note d’humour (rire). Vous aimez bien rigoler, ça se voit à votre bouille. Rien qu’à vous regarder, on voit que vous êtes un bon vivant. Tu prends quoi ?. T’es rosé ou blanc ?. Allez, on t’offre un verre. Sylvain, apporte un verre au monsieur du site lejournalnews.com », hurle de manière joviale et sympathique le président du Festival International du Film des Débits de boisson, une bière à la main.

« Le mythique et tant convoité Bec verseur d’Or’

Lors des précédentes éditions du Festival International du Film des Débits de boissons, des films prestigieux comme « La cité de la peur », « Projet X », « Les tontons flingueurs », « Cocktail », « C’est arrivé près de chez vous », « Leaving Las Vegas », « The Big Lebowski », « Les 3 frères », « Very bad trip », « 50 Nuances de Grey », « Le bruit des glaçons », « Les bronzés font du ski », « Un singe en hiver », « Shining », « L’ange ivre », « Barton Fink », « Le dernier pub avant la fin du monde », « Flight, « Lost in translation », « Nuit d’ivresse » et bien d’autres œuvres avaient été primés et reçus le mythique et tant convoité Bec verseur d’Or.

« Tu dors, ils te foutent dehors »

« Ne le répétez pas, mais mieux vaut que ça soit l’association des débits de boissons qui organise notre festival. Regardez ce qui se passe à Cannes ou à Berlin. Des fois, c’est difficile de tenir jusqu’à la fin du film. Ici, on discute, on picole et on peut même faire une petite sieste pendant les projections, sans se cacher. C’est autorisé, c’est écrit dans le règlement, regardez. Je ne mens pas, je ne suis pas bourré non plus. Donc, ici, c’est pas comme au festival de Cannes. Là-bas, tu dors, ils te foutent dehors. Certains films sont difficiles à terminer, tellement ils sont incompréhensibles pour de nombreuses personnes, dont le niveau intellectuel est dans la moyenne. Par exemple, quand tu vois une scène dans laquelle il y a un buffle attaché et que la caméra fixe l’animal pendant 45 minutes, avant de passer au plan suivant où tu vois un acteur ou une actrice regarder dans le vise, sans rien dire, pendant 45 autres minutes, t’as intérêt à être cérébralement équipé pour comprendre ce que veut dire le réalisateur. Quand t’es bourré, ça passe. Ça t’aide même à dormir, pour bien entamer la tournée d’après. Mais quand t’es à jeun, bonjour les dégâts. D’ailleurs, le taux d’alcoolémie de chaque membre du jury ne devra pas dépasser 0.5 g/l cette année. Lors des précédentes éditions, il n’y avait aucunes limites, à un moment ça a dérapé, normal. Tiens, tu me fais penser avec tes questions. Va nous chercher des sandwichs. Après, on boira 5 ou 6 petits verres, avant la prochaine projection. C’est le festival qui régale », me demande Tom Collins, l’un des organisateurs, tout en préparant minutieusement son cocktail composé de gin, jus de citron, de sucre et d’eau gazeuse.

« Lier deux arts éminemment respectables… le cinéma et l’alcool »

Mais l’organisation du Festival International du Film des Débits de boissons est catégorique sur un point précis. « Attention, nous ne faisons pas la promotion de l’alcool. D’ailleurs, la picole n’a pas besoin de nous pour se promouvoir. Elle le fait très bien toute seule. Avec la crise, les tonnes de charges à payer et la paranoïa ambiante, les gens se dirigent vers l’alcool sans la moindre publicité ou opération marketing. Notre démarche est culturelle et artistique, uniquement et rien d’autre. Lier deux arts éminemment respectables, qui vont très bien ensemble, le cinéma et l’alcool. Nous les associons, comme on prépare un cocktail. Mais nous sommes quand même très satisfaits que la thématique soit alcoolisée. Franchement, ce n’est pas en ayant bu du thé ou un chocolat chaud que les gens peuvent avoir une confiance en eux, comme c’est le cas avec l’ingestion d’alcool. D’ailleurs, la picole devrait être incorporée dans la boîte à outils de la PNL (programmation neuro-linguistique, ndlr). Avec modération bien sûr, la picole est la meilleure des thérapies, tout le monde le sait. Tu oublies ta timidité, ton stress et tous tes problèmes. T’es heureux, enjoué, motivé, franc et rien ne te résiste. Bon, les problèmes, tu les retrouves le lendemain au réveil, avec le mal de crâne en plus, mais quand même, c’est toujours ça de gagné, une soirée durant laquelle tu oublies tes problèmes sentimentaux, financiers ou autres. Ça te fait une pause. D’ailleurs, je vois que tu as du mal à finir ton article, tu veux un verre qui t’aidera ? », demande Rose Road, en charge de la communication du festival, dans sa jolie robe couleur liqueur cerise.

 

Alcools et cinéma – Blow up – ARTE.

 

Source : Youtube.

 

La cité de la peur.

 

Source : Youtube.

 

Projet X.

Source : Youtube.

 

Les tontons flingueurs.

 

Source : Youtube.

 

Cocktail.

Source : Youtube.

 

C’est arrivé près de chez vous.

 

Source : Youtube.

 

Leaving Las Vegas.

Source : Youtube.

 

The Big Lebowski.

Source : Youtube.

 

Les 3 frères.

Source : Youtube.

 

Le bruit des glaçons.

 

Source : Youtube.

 

Les bronzés font du ski.

Source : Youtube.

 

Un singe en hiver.

Source : Youtube.

 

Shining.

 

Source : Youtube.

 

L’ange ivre.

 

Source : Youtube.

 

Le dernier pub avant la fin du monde.

Source : Youtube.

 

Flight.

 

Source : Youtube.

 

Lost in translation.

 

Source : Youtube.

 

Nuit d’ivresse.

 

Source : Youtube.

 

 

 

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

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