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Emploi : le chômage est passé sous la symbolique et sardonique barre des 5% en France.

Alors que les pessimistes et les réfractaires de tout poil ne cessaient de critiquer les lois décidées par le gouvernement, une nouvelle information vient confirmer que la stratégie disruptive d’En Marche était la bonne. Après des décennies d’atonie et de souffrance, l’économie française est plus en forme que jamais. Du jamais vu depuis de Gaulle, Pompidou et Giscard d’Estaing.

La France est, pour la première fois de son histoire, le meilleur élève de la zone Euro dans le secteur de l’emploi, grâce à la direction élaborée par le président de la République Emmanuel Macron et guidée par le Premier ministre Edouard Philippe. « Nous sommes presque dans le très select club des pays dans lesquels il y a le plein emploi (taux de chômage frictionnel, ndlr). Actuellement, les spécialistes en économie définissent le plein emploi à moins de 4,5%. Avant c’était en-deçà de 5%, mais ça, c’était avant. D’ici 2 ou 3 mois, si les choses vont au rythme actuel, cela devrait se faire. La France aura moins de 4,5% de chômeurs. La France devraient vraisemblablement couper l’herbe sous le pied des nations qui ont le moins de chômeurs dans le monde, à savoir la République tchèque, le Japon, l’Islande et le Mexique. Mais attention, pour le Mexique, les données sont involontairement faussées. Il faut savoir que tous les chômeurs mexicains sont partis aux USA pour trouver un job, mal payé certes, mais un job quand même. Donc la présence du Mexique dans ce classement officiel, dont se basent le FMI ou la Banque mondiale pour maintenir à flot ou pour couler arbitrairement un pays, est purement idiopathique et symbolique. C’est uniquement pour la forme, mais aussi un peu pour le folklore. Placer un pays à l’ambiance sud-américaine dans son classement, ça donne inéluctablement une chatoyante touche d’exotisme statistique, avec les cocotiers, la fiesta, les danses sensuelles, la tequila et les sombreros faits main », fait savoir un éminent économiste.

« Les efforts et les sacrifices… ont malgré tout payé »

Jusqu’ici, dans l’hexagone, les charges patronales et les difficultés pour licencier un salarié, même rentable, effrayaient les investisseurs. Mais les inespérés privilèges accordés aux entreprises, par les libéraux d’En Marche, les ont rassurés. Le taux de chômage est passé de 9.1% à 4,9% et les chiffres du nombre de chômeurs qui coûtent un argent de dingue continuent de baisser, tel des intentions de vote socialiste à des élections. Les efforts et les sacrifices des parlementaires et des ministres LREM  mis à la porte de leur ministère ont malgré tout payé. « Nous en avons pris plein la gueule, avec les insultes et les rires moqueurs des élus et des journaux partisans de l’opposition, mais nous les avons bien niqués, politiquement et économiquement, ces connards (élus de l’opposition, ndlr). L’opposition riait à gorge déployée, quand on conseillait à ces fainéants de chômeurs de traverser la rue. Les opposants-révolutionnaires se marrent moins maintenant. Dans vos gueules les socialo-lénino-trotskistes ! », affirme un jeune ado parlementaire de la majorité.


« Maculés de cette bave prolétaire immonde »

« Avant, cela tenait de l’utopie et de la schizophrénie, quand on disait qu’il valait mieux créer des emplois en France que d’aller investir dans un pays en voie de développement comme l’Allemagne ou l’un des nombreux pays d’Afrique ou d’Asie, qui ont de très bas salaires (30% du Smic français, ndlr). Mais aujourd’hui, avec Macron, tout a changé. Il est d’une efficacité redoutable, disruptivement parlant (sic). Depuis quelques semaines, nous sentions déjà que les investisseurs et autres créateurs de start-ups licornes 9.3 sous ProDOS avaient les offres d’emploi qui s’excitaient. C’était presque hormonal, d’un point de vue purement entrepreneurial. Mais leur libido en termes d’embauche était somnolente, proche de l’anesthésie avec intubation trachéale et rectale. Ce n’était pas disruptif du tout, comme du temps des gouvernements des staliniens (socialistes, ndlr), en 1936, 1981, 1988, 1997 et 2012. C’était moins disruptif en 1983, en 1995, en 2002 et en 2007, quand la droite était au pouvoir. Mais en 2018, enfin, j’allais presque dire, la politique de ce merveilleux gouvernement libéralo-capitaliste a payé. Elle a donné un coup de boost extraordinaire à ce pays de gaulois réfractaires. Résultat, certes involontaire de notre part, nous qui mettons en avant le profit et les dividendes des actionnaires injustement maculés de cette bave prolétaire immonde, le chômage est passé sous cette putain de barre symbolique de mes couilles, mais ô combien bandante, des 5%. C’est bon pour nous », explique un élu de la majorité, passé de la France insoumise à En Marche en quelques secondes seulement, après avoir gagné le gros lots à l’Euromillions, tout en sabrant une bouteille de champagne.

« Ne pas faire partie de ceux qui ne sont rien »

En Europe, le taux de chômage est de 8.1%, selon les données d’Eurostat. « Ce taux est en réalité bien inférieur, mais la Grèce nous plombe avec ses 80% de chômage. Ces fainéants devraient commencer à traverser la rue pour trouver un emploi, s’ils veulent ne pas faire partie de ceux qui ne sont rien. En même temps, là-bas, que tu bosses ou pas, tu ne paies pas d’impôts. Dans un sens, je comprends, mais vraiment un tout petit peu, qu’ils ne veulent pas bosser les danseurs de sirtaki (grecs, ndlr) », indique un fonctionnaire de Bruxelles, avant son rendez-vous quotidien avec l’Union des lobbies cancérigènes européens.

« Champions du monde de foot, du romantisme, du luxe, de la gastronomie et de l’emploi »

Hors de nos frontières, qui n’existent plus grâce ou à cause, selon les sensibilités de chacun, des règles de l’Union européenne, la grogne se fait sentir. « A quoi ça sert que nous ne fixions pas de salaire minimum, si nos patrons ne paient pas de charges patronales, si le licenciement sans indemnités est autorisé, si nous ne décrétons pas de couverture santé ?. Cette concurrence de la France est déloyale !. Avec tout le respect que nous devons à votre pays qui nous accorde des aides à profusion et même si vous êtes champions du monde de foot, du romantisme, du luxe et de la gastronomie, vous devez penser aux pays qui ne font une priorité du bien-être salarial. Nous sommes reconnaissants au pognon de dingue que vous nous donnez chaque année, en aides de tous genres, mais ce n’est pas une raison pour faire baisser de la sorte le chômage dans votre état providence. Sous la barre des 5%, en plus, à croire que vous faites ça uniquement pour nous narguer, enculés de français !. Vous vous croyez supérieurs avec votre adorable Sécurité sociale pour tous, avec vos captivants Droits de l’Homme et du Citoyen, avec votre féerique CAF, avec votre sémillante éducation gratuite, avec vos sophistiqués équipements publics, avec vos admirables administrations, avec votre performant secteur privé, avec votre ensorcelante French Touch, avec vos surnaturels Bleus 2018, avec votre qatari PSG, avec vos stupéfiants et magistraux supporters de l’OM, avec votre attirante French Tech, avec vos affriolants sites internet pornographiques et films pour adultes Made in France, avec votre alléchant French Kiss, avec vos insolents droits des travailleurs, avec votre renommée cuisine, avec vos appétissantes call-girls, avec vos envoûtants escort-men, avec vos sensuelles pâtisseries, avec vos passionnés artisans et ouvriers, avec vos honnêtes et dévoués fonctionnaires, avec votre audacieuse liberté de la presse, avec votre sacro-sainte liberté de conscience, avec votre magnifique démocratie, avec votre remarquable République et sa prodigieuse liberté, son incomparable égalité et sa merveilleuse fraternité ?. C’est bien beau tout ça, mais vous nous placez dans une situation ardue, proche de la mouise économique », confie, à notre site lejournalnews.com, le chef d’état d’un pays qui a constitutionnellement prohibé les syndicats et les droits du salariés.

 

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

 

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