L’armée est actuellement aux portes de Créteil pour reconquérir m² par m² la ville républicaine.
Suite à l’affaire de la vidéo montrant une enseignante impassible se faire braquer avec une arme par un élève, en pleine classe, pour qu’elle ne l’inscrive pas absent, les autorités française ont pris une décision digne de pays à l’ambiance sud-américaine.
Mis à jour. 23.10.18, 00h19.
Depuis quelques jours, la vidéo montrant une enseignante se faire braquer par un élève à l’aide d’un pistolet factice tourne sur les réseaux sociaux et fait la une des médias, aussi bien français qu’étrangers. « Même dans notre pays, nous ne voyons pas d’images d’une telle violence. Cette scène se passe dans une école en plus. C’est horrible », confie un habitant de l’une des plus dangereuses favelas de Rio de Janeiro, au Brésil.
« Psychologiquement, c’est intenable »
Suite à cette scène digne de films hollywoodiens, le gouvernement a fait appel à l’armée pour rétablir l’ordre. « Les policiers sont désœuvrés. Au moindre effleurement, ils sont accusés de bavures. Même quand les délinquants sont interpellés, ils ont au pire du sursis ou quelques mois de prison pour des faits très graves pourtant. Nos flics ont les poings liés, c’est vraiment le monde à l’envers. Faire intervenir l’armée est une très bonne chose. Les délinquants réfléchiront à deux fois avant de faire une connerie. Idem pour les jeunes qui font preuve d’incivilités vis-à-vis des fonctionnaires ou de toutes personnes. Même pour demander l’heure, certains jeunes commencent leur phrase par ‘enculé’ au lieu du ‘bonjour’ habituel. Psychologiquement, c’est intenable. Mais wesh, tous les jeunes de Créteil ne sont pas comme celui de la vidéo. La majorité des jeunes étudie, est sérieuse et est très bien éduquée. En plus, il y en a plein qui votent En Marche, cela n’est pas rien », indique un habitant de Créteil âgé de 74 ans.
« Il y a trop de choufs »
Ainsi, les troupes aéroportées ont été larguées aux abords de la ville assiégée depuis plusieurs années pour reconquérir le territoire républicain. Des avions et des hélicoptères ont déposés des milliers de soldats aux frontières de Maisons-Alfort, Saint-Maur-des-Faussés, Bonneuil-sur-Marne, Choisy-le-Roi et Vitry-sur-Seine principalement. « On ne peut pas larguer nos troupes à Créteil. Il y a trop de choufs (guetteurs, ndlr) qui pourraient compromettre nos manœuvres militaires. Nous intervenons contre les personnes qui sont coupables d’incivilités, mais les trafiquants de drogue pourraient prendre nos opérations militaires pour des attaques contre leur trafic », informe un haut gradé de l’armée française. Plusieurs commandos de parachutistes ont été largués cette nuit près de Créteil. Des camions militaires, remplis de soldats et d’armes lourdes, ainsi que des centaines de tanks d’assaut, les ont rejoins tôt ce matin de lundi. « Nous avions envoyé des éclaireurs et nous nous sommes aidés de données sur les Maps de moteurs de recherche pour repérer le terrain. Des VTC nous ont aussi renseignés. D’ailleurs, plusieurs de nos soldats d’élite sont en cure de désintoxication car ils ont poussé leur mission d’infiltration jusqu’à abuser de drogue de cannabis. Ils devaient se mêler aux jeunes autochtones et ne pas se faire repérer. Nous leur avions confié un budget pour acheter du haschich et ils sont revenus les poches vides. Leur matos (drogue, ndlr) est bigrement de qualité à Créteil, selon leurs dires. Ça me rappelle l’opium quand j’avais fait l’Indochine. Nos soldats n’ont pas d’entraînement spécifique aux drogues, mais ils ont accompli leur mission avec bravoure et succès. Un soldat ne fait pas les choses à moitié. Repos !. Vous pouvez disposer journaliste-civil », m’ordonne un Général des armées françaises.
Bien qu’aguerris aux plus périlleuses opérations militaires au sol, les soldats n’en sont pas moins stressés. « L’Afghanistan, c’est les Bahamas à côté de Créteil. Les jeunes sont plus armés que ceux des gangs de pays d’Amérique latine ou de Los Angeles. Mais quand faut y aller, faut y aller », fait savoir un soldat.
Les troupes ont sécurisé le périmètre et devraient entrer en territoire ennemi dans les prochaines heures. « Ou dans les prochains jours. Vous avez déjà fait un tour à Créteil ?. C’est pas le désert là-bas, ça pullule de civils. On doit faire très attention. Nos valeureux soldats sont entraînés, mais ça change du désert », reconnaît un Colonel, anciennement objecteur de conscience.
« Reconquérir mètre carré par mètre carré »
Le Premier ministre avait déclaré dans une longue interview au journal intérimaire JDD qu’il fallait que « partout où l’on voit que la République recule, il faut agir. Reconquérir mètre carré par mètre carré la souveraineté républicaine » et que « cela un combat ». « Au JDD, on ne travaille que le dimanche. Le reste de la semaine, on s’occupe tant bien que mal », révèle un journaliste.
« C’est pas un peu disproportionné et excessif ? »
Les habitants des environs de la ville de Créteil sont à la fois rassurés et perplexes. « Pour la première fois en 20 ans, je ne me suis pas fait voler mon sac à main, comme cela se produit tous les matins avant d’aller faire mon marché. Ces gros gaillards (soldats, ndlr) mettent de l’ordre, mais envoyer l’armée, c’est pas un peu disproportionnée et excessif ?. Il vaudrait mieux envoyer des assistantes sociales ou des médiateurs non-armés pour leur parler à ces jeunes qui vont en classe avec des armes, non ? », s’interroge une sympathique dame âgée, avec un sac rempli de victuailles à la main. Après lu avoir montré la vidéo du jeune mettant en joue son enseignante, la vieille dame interviewée s’exclame, « elle a de la chance cette enseignante. Moi, ma belle-fille qui est institutrice se fait braquer avec des bazookas par ses élèves de CP quand elle les met au coin ».
Vidéo de l’élève qui a pointé une arme sur son enseignante afin qu’elle le note présent en classe.
« Tu me mets présent. » À Créteil, un lycéen menace sa prof avec une arme pic.twitter.com/MJ1frmIkev
— BFMTV (@BFMTV) 21 octobre 2018
Source : Twitter.
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