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Emploi : la liste des rues à traverser pour trouver un travail.

Le surprenant conseil à un chômeur, en visite à l’Elysée lors des Journées du patrimoine, pour trouver un travail, en plus de provoquer la colère des sites d’emploi en ligne, s’est suivi d’actions réelles et positives. Le secrétariat en charge des problèmes concrets des citoyens a donné une liste, non-exhaustive, des rues à traverser pour trouver un emploi, en ces rudes temps de disette et de tracas sociaux.

Lors des Journées du patrimoine, le président de la République est allé saluer les visiteurs d’un jour, dans les jardins de l’Elysée. « Le lien ne doit pas être coupé avec les gaulois, qu’ils soient fainéants, cyniques ou extrêmes. Que les gaulois réussissent ou qu’ils ne soient rien, qu’ils sachent lire le Wall Street Journal ou qu’ils soient illettrés, le dialogue et l’empathie sont nécessaires, voire obligatoires, pour diriger un pays de réfractaires comme la France. Notre objectif principal est que tous les gaulois puissent se payer un costard, ce qui n’est pas rien. La tâche est ardue, mais nous ferons tout pour atteindre ce pour quoi nous avons été élus », tient à préciser un haut fonctionnaire de l’Elysée, en charge des éléments de langage. Un jeune citoyen avait confié à Emmanuel Macron sa difficulté pour trouver un emploi dans l’horticulture. Le président le plus libéral de l’histoire de France, tout de suite après François Mitterrand, lui a donné une solution imparable pour trouver en travail, de manière efficace et rapide. »Précisez bien le François Mitterrand de 1983-1984. Pas le François Mitterrand de 1981. Celui de 1986 était libéral, involontairement à cause de  mais l’original, le vrai, celui de 1981, était un éminent et valeureux lenino-socialo-trotskiste. Personne ne sait toujours pas ce qu’il s’est passé en 1984. Un président, élu avec un programme de gauche, qui pousse à la démission des camarades-commissaires communistes alors ministres, il fallait oser. Je ne vous parle même pas des privatisations. Nous en avions mangé notre Livre rouge avec les collègues de l’université, à l’époque », indique, avec rage, un professeur en histoire du socialisme.

« Assister à un atelier de rédaction de CV et de lettres de motivation ? »

« Le gamin cherche un boulot dans l’horticulture, en France (rire). Pourquoi pas dans l’industrie ou dans les mines, pendant qu’il y est ?. A un moment donné, il faut être sérieux. Que ce jeune homme, qui a l’air consciencieux et honnête au demeurant, ce n’est pas la question, fasse pousser des légumes, des fruits ou des fleurs, pendant ses loisirs, oui, mais en faire son métier, non. Un CDI dans l’horticulture ou même dans l’agriculture en général, ce n’est même pas la peine d’y songer en 2018. Dans les années 60, 70, 80 ou même 90, c’était possible. Mais depuis le début des années 2000, autant choisir d’être au chômage qu’agriculteur. Tu gagnes davantage en étant au chomdu. Notre président a tout à fait eu raison, quand il a proposé à ce client (chômeur, ndlr) de trouver un job dans l’hôtellerie, la restauration ou le bâtiment. Il aurait aussi pu ajouter les centres d’appel ou les services à la personne. En dehors de ces secteurs, il n’y a rien d’autre comme travail en France. C’est comme ça, point barre. Au fait, vous n’avez pas besoin d’assister à un atelier de rédaction de CV et de lettres de motivation ?. Il me reste des places. J’ai aussi des invitations pour effectuer des bilans de compétence. Je vous en mets combien des bilans de compétence, mon bon monsieur ? », me demande un conseiller Pôle Emploi.


« Traverser la rue pour trouver un emploi »

Ainsi, la journée consacrée au patrimoine, journée consistant en la découverte de bâtiments publics, dont près de 90% tombent en ruines, s’est transformé en journée pour l’emploi, pour le jeune homme de 25 ans, ayant une formation horticole. Connu dans toute la France pour avoir réponse à tout, Emmanuel Macron lui a immédiatement répondu qu’il existe de nombreux domaines qui embauchent. Devant les caméras, le leader français a ensuite précisé au jeune qu’il lui suffirait de traverser la rue pour trouver un emploi dans le bâtiment, dans l’hôtellerie ou la restauration. « Avec tout le respect que j’ai pour notre président, Emmanuel Macron a omis d’indiquer qu’il y a d’autres domaines qui embauchent, comme la vente de haschich ou bien le secteur des VTC par exemple. Les start-ups ne se trouvent pas uniquement dans les quartiers chics de Paris. Il y a d’autres secteurs économiques reconnus pour leur savoir-faire et leur dynamisme. La société dans laquelle je travaille, pour vous donner un exemple concret, a des clients fidèles dans toute la France », précise le responsable commercial d’une entreprise d’importation et de vente directe de cannabis, dont le siège social est situé dans le département de Seine-Saint-Denis., tout en nous montrant fièrement le Livre d’Or de sa société.

« Il te faudra accepter de ne pas voir grandir tes enfants »

Les professionnels du bâtiment, de l’hôtellerie et de la restauration soutiennent les propos du président français, avec ardeur . Ils en ont marre de l’image esclavagiste et tortionnaire qui est donnée de leurs activités. Cette annonce d’Emmanuel Macron leur donne du baume au cœur. « Merci Macron. J’espère que son annonce va enlever toutes les légendes urbaine qui circulent sur la restauration. Alors oui, on insulte les commis et les serveurs, mais c’est pour leur bien. Oui, on les paie pas beaucoup, mais c’est aussi pour leur bien. Il ne faut pas qu’ils aient la folie des grandeurs. Les jeunes veulent tous être bling-bling, comme disent les petits cons (les jeunes, ndlr). En les payant au SMIC, on les pousse à avoir les pieds sur terre. Nous, on veut des bosseurs. On veut des gens qui n’ont pas peur de mouiller la chemise. Attention la chemise mais sans le costard. Pas les moyens pour un costard. Ils doivent en suer et dépasser leurs limites physiques et aller au-delà de leurs besoins en sommeil. Au fait, toi, le journaliste du site lejournalnews.com, ça te dit pas d’arrondir tes fins de mois ?. J’ai besoin d’un commis de cuisine, payé au SMIC (montant du seuil de pauvreté + 18 euros, ndlr), avec des horaires décalés, de 4h du matin à 8h du matin et de 22h du soir à 1h du matin. Ça te dit ?. Mais il y a un risque, tu dois en être conscient. Tu n’auras plus de vie de famille et il te faudra accepter de ne pas voir grandir tes enfants, que tu sois marié, divorcé ou veuf. C’est la règle en restauration-hôtellerie, mon gars. Après tout, ta gonzesse se barrera un jour ou l’autre, vu que t’es au chômage et que tu ne pourras jamais lui offrir un beau voyage ou même un dîner romantique, même au kebab du coin. Tes gosses te détesteront de toute façon. A force d’avoir les poches vides, c’est normal que tu ne représentes qu’une grosse merde à leurs yeux, quand ils seront ados. Que veux-tu leur offrir avec un misérable SMIC ?. Alors, tu acceptes le poste ou pas ? », me demande le patron d’une grande brasserie parisienne.

« Au chômage malgré mes formations agricoles pointues »

Après avoir poliment refusé l’offre du propriétaire de la brasserie, nous sommes allé à l’encontre de personnes travaillant dans la restauration. « T’as pas besoin d’un adjoint à ton site internet lejournalnews ?. Putain, j’en peux plus, je suis au bord du burne-oute (burn-out, ndlr) Mais je dois bosser, j’ai pas le choix, j’ai un loyer à payer. Je suis resté au chômage malgré mes formations agricoles pointues. J’ai pourtant fait une formation horticole reconnue, avec un diplôme d’État au bout. La conseillère du collège m’avait dit que ça embauchait très bien. Je te donne mon CV, fais en ce que tu veux. De toute façon, je les imprime à la chaîne, je ne suis pas à un exemplaire près », précise le serveur.

« C’est fini les 30 glorieuses »

Du côté du secrétariat en charge de la lutte contre le chômage, le burn-out et les maladies incurables, les propos d’Emmanuel Macron, au sujet de la rue à traverser, reflètent une réalité qui se veut encore tabou dans le milieu très secret des chômeurs. « Les remèdes existent. Alors, oui, ce remède n’est pas sans douleurs, ni sans effets secondaires. Mais le remède existe bien et ça marche. Les chômeurs doivent comprendre que toutes les nuits blanches, à réviser leurs cours, doivent être oubliées et être mises à la poubelle. Il n’y a pas de place, également, pour la notion de passion ou d’amour de son travail. La conjoncture économique ne le permet plus. C’est fini les 30 glorieuses. C’est fini le temps où les gens peuvent choisir le métier de leur rêve. Il y en a marre de leurs putains de caprices d’enfant gâté. Les chômeurs doivent traverser la rue et aller déposer leur CV dans le premier chantier de construction ou dans le premier restaurant qu’ils trouvent », précise un haut fonctionnaire du secrétariat en charge de la lutte contre le chômage, le burn-out et les maladies incurables.

« Qu’ils cravachent dur ces connards ! »

« Que les Dieux de l’emploi soient loués. Enfin un président qui dit tout haut ce que nous faisons sur le terrain tous les jours. Les propositions de monsieur Macron, c’est ce que nous ordonnons aux chômeurs tous les jours, dans nos agences. Nous les envoyons vers des métiers certes pénibles, sans considération aucune de leurs capacités physiques ou de leurs désirs intérieurs. Qu’ils cravachent dur ces connards ! (les chômeurs, ndlr). Il n’y a pas de place pour l’amour dans le domaine professionnel, en dehors de la prostitution. Est-ce que j’aime mon travail, moi ?. Eh bien non, mais je n’ai pas le choix. Si je ne faisais pas ce métier, je serais en train de porter des putains de briques, du rez-de-chaussée au 40ème étage d’un putain d’immeuble en construction. Faire un travail que l’on aime ?. Aller au taf avec le sourire et hâte d’y retourner le lendemain ?. Et pourquoi pas prendre du plaisir dans son métier, pendant qu’on y est ?. On croit rêver », se désole un conseiller de Pôle emploi.

En exclusivité, lejournalnews.com vous dévoile la liste, non-exhaustive, des rues à traverser pour trouver un travail, à Paris et dans des villes de province française.

Paris.

  • Rue Antoine Bourdelle (14ème).
  • Rue Beaubourg (3ème et 4ème).
  • Rue Ponthieu (8ème).
  • Rue Norvins (18ème).
  • Rue des Halles (1er).
  • Rue de la Roquette (11ème).
  • Rue de Clichy (9ème).
  • Rue la Fayette (10ème).
  • Rue Baudricourt (13ème).

Marseille.

  • Rue de la République (1er et 2ème).
  • Rue Paradis (1er, 6ème et 8ème).
  • Rue Saint-Pierre (5ème).
  • Rue Coutellerie (2ème).
  • Rue de la Lucrèce (16ème).
  • Rue Montaigne (12ème).
  • Rue Georges de Beauregard (15ème).

Lyon.

  • Rue de la République (1er et 2ème).
  • Rue Palais Grillet (2ème).
  • Rue Duguesclin (3ème, 6ème et 7ème).
  • Rue Marietton (9ème).
  • Rue Masséna (6ème).

Toulouse.

  • Rue des Filatiers.
  • Rue Peyrolières.
  • Rue de l’Industrie.
  • Rue d’Austerlitz.

Nice.

  • Rue de l’Abbaye.
  • Rue Pastorelli.
  • Rue d’Angleterre.
  • Rue Bonaparte.
  • Rue Delille.

Nantes.

  • Rue de Strasbourg.
  • Rue des Halles.
  • Rue de Gorges.
  • Rue Kervégan.
  • Rue Maréchal Joffre.
  • Rue des Hauts Pavés.

Strasbourg.

  • Rue du Fossé-des-Tanneurs.
  • Grand-Rue.
  • Rue du Maire Kuss.
  • Rue des Frères.

Montpellier.

  • Rue du Bras de Fer.
  • Rue des Écoles Laïques.
  • Rue Bonnier d’Alco.
  • Rue Saint-Firmin.
  • Rue du Puits du Temple.
  • Rue du Petit Saint-Jean.

Bordeaux.

  • Rue Sainte-Catherine.
  • Rue de Candale.
  • Rue Saint-Rémi.
  • Rue des Faures.
  • Rue Saint-Vincent-de-Paul.
  • Rue Lucien Faure.
  • Rue du Château d’Eau.

Lille.

  • Rue Gombert.
  • Rue Solférino.
  • Rue du Château d’Isenghien.
  • Rue des Postes.

Rennes.

  • Rue Saint-Michel.
  • Rue Saint-Georges.
  • Rue de la Motte Fablet.
  • Rue Saint-Melaine.

Caen.

  • Rue Saint-Pierre.
  • Rue de la Miséricorde.
  • Rue du Vaugueux.

 

 

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Crédit-photo : pxhere, cc0.

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