Compte CPF : « Les 10 astuces pour faire des économies de carburant » est la formation la plus demandée par les salarié.e.s.
Une première dans le domaine de la formation continue. Le carburant devient la priorité numéro un des salarié.e.s, détrônant les traditionnels ateliers sur la manière de se reconvertir en gérant de gîte et de se perfectionner en tableur Excel, ou LibreOffice Calc et Google Sheets pour les entreprises qui frôlent le dépôt de bilan à chaque fin de mois. Du jamais-vu depuis la création de la formation professionnelle continue en 1971. « Même lors du choc pétrolier de 1973, les salariés n’étaient pas aussi stressés par les prix des carburants, a fait savoir un historien du travail. Durant les pauses-café, les collaborateurs de ma boîte épient les sites de comparateurs des stations-services les moins chères. Je les vois tapoter nerveusement des pieds pour savoir s’ils pourront rentrer chez eux pour dire bonne nuit à leurs mômes sans risquer la panne sèche pendant leur trajet. »
« Voir l’aiguille de la jauge de carburant friser le niveau minimum crée des mini-AVC »
Dans le programme de ces formations, allant de 3 heures à 3 jours, les participants apprennent à utiliser les rapports optimaux de vitesse de leur véhicule, mais également à faire le tri entre les milliers de sites comparant les tarifs des carburant, sans oublier les bons gestes pour manier le pistolet à la pompe à essence. « Il ne faut jamais presser le pistolet au maximum. Ça crée de la vapeur d’essence dans le réservoir. Comme chaque goutte d’essence, et même de diesel, coûte bonbon, il vaut mieux prendre son temps, quitte à rester 15 ou 20 de plus quand tu fais ton plein. Les gens ne le savent pas, mais voir l’aiguille de la jauge de carburant friser le niveau minimum crée des mini-AVC. Je l’ai dit au Medef lors d’un colloque, mais ils s’en foutent », a confié un consultant-formateur en gestion du stress et des émotions.
« même les hauts salaires ont les chocottes quand ils vont à la pompe… »
Même constat de la part des DRH et des centres de formation. Les demandes d’inscription à ces cours affluent. A un point tel que des pompes à essence remplacent les sempiternels bureaux et ordinateurs dans les salles de formation pour apprendre les bons gestes. « Sans pratique, la théorie : c’est du pipeau », a expliqué un coach en estime de soi.
« Avant, seuls les smicards se souciaient du carburant, mais avec les hausses vertigineuses du diesel et de l’essence, même les hauts salaires ont les chocottes quand ils vont à la pompe », a indiqué un téléprospecteur travaillant dans un centre d’appel spécialisé dans la commercialisation de formations CPF. « Il dit vrai, surenchérit un salarié d’une société de services. J’ai voulu hypothéquer notre pavillon pour nous acheter un véhicule électrique, mais mon épouse a catégoriquement refusé. Elle a même prévenu notre banquier de ne surtout pas penser à songer à entamer les démarches de crédit. Comme il sait qu’elle ne rigole jamais quand il s’agit du budget familial, il ne me propose plus de crédits, ni d’offres. »
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