Chiens renifleurs de Covid : les personnes testées ne seront pas obligées de retirer culotte, caleçon ou slip.
La France n’a pas assez de personnel de laboratoire, mais elle a des idées. Pour épauler les exténués laborantins, anémiés par les cadences infernales, des chiens renifleurs ont été réquisitionnés pour effectuer des tests olfactifs de dépistage du coronavirus.
Du fait du trop-plein de personnes à tester dans les laboratoires d’analyse, le gouvernement a réquisitionné des chiens des douanes pour repérer les citoyens contaminés au coronavirus. « Nos clebs ne font pas grève, contrairement aux techniciens des labos. Mais attention, je respecte le boulot du personnel de laboratoires. Des gens qui leur toussent à la tronche du matin au soir, même avec le masque, je n’aurais pas tenu longtemps. Pour en revenir à nos moutons, euh, à nos chiens, tu leur donnes une croquette ou une friandise à base de kangourou ou de marmotte et ils travaillent pendant des heures sans broncher », souligne un dresseur canin du ministère de l’Intérieur.
« Tous bons pour aller faire la manche devant le siège du FMI »
En plus des chiens déjà en poste, les services canins ont commencé à dresser plus de 1.300 animaux dans le cadre du « Plan Covid de la dernière chance ». « Le pays est au bord de la ruine. Notre économie ne supportera pas un second confinement. Pour preuve, nos fonctionnaires, qui bossent sur les prévisions, se font dessus en regardant les simulations en cas de deuxième confinement, explique, au bord des larmes, un analyste du ministère du Budget. Et encore, je suis optimiste. Il suffirait d’un demi-confinement, que dis-je un demi ? Un quart de confinement, oui, et on sera tous bons pour aller faire la manche devant le siège du FMI. Ça la fout mal pour le 6ème pays le plus riche du monde. »
« Il était chien renifleur à Roissy »
Les premiers examens ont commencé aujourd’hui à travers le territoire. Le test à l’aide de chiens au flair surpuissant dure environ 5 secondes. « Si le chien grogne, c’est pas bon signe, mais alors pas bon signe du tout. S’il se met à aboyer, c’est le bloc de réanimation direct. L’odorat des clébards est infaillible. IRM, le chien que tu vois sentir le derche de la vieille dame : c’est un crack. Oui, il s’appelle bien IRM. Et oui, l’endroit qu’ils doivent renifler est le derrière. C’est inscrit dans le manuel de l’OMS. IRM, comme nom qu’on lui a donné, ça correspond à sa personnalité, car il est plus efficace que les scanners des aéroports. Avant de travailler dans ce laboratoire, il était chien renifleur à Roissy. IRM en a chopé des mules avec le bide plein de sacs de cocaïne. C’est pour ça qu’en Colombie, sa truffe est mise à prix 250.000 dollars US. IRM a eu deux gardes du corps qui était constamment avec lui à l’aéroport. Aujourd’hui, IRM a déjà trouvé 10 cas de covid, rien que ce matin », se réjouit un agent de la nouvelle brigade médico-canine du ministère des Solidarités et de la Santé, créée pour la triste occasion de cette épidémie.
« Gênés de se retrouver les fesses à l’air, c’est humain »
Les services sanitaires ont insisté sur le fait que les personnes testées « n’auront pas à ôter leurs dessous » dans les lieux dédiés au dépistage du coronavirus. « Nos citoyens pourront se faire dépister dans les gares, les parcs, les jardins, les centres commerciaux, les stades par exemple. Les gens se sentiraient gênés de se retrouver les fesses à l’air, c’est humain. Grâce aux 200 millions de cellules olfactives des chiens renifleurs, il suffira de baisser son pantalon ou de relever sa jupe, et le tour sera joué », se félicite un élu.
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