Société

Gilets jaunes : le bébé, appelé Emmanuel par ses parents, qui est né sur un rond-point bloqué se porte à merveille.

En France, une scène surréaliste s’est produite lors d’un blocage réalisé avec professionnalisme et assiduité par des Gilets jaunes. Un bébé est né au milieu de slogans et autres cris de protestation, tels que « Macron démission », « Le Smic à 2.000 euros tout de suite » ou « Les retraités vont tout casser ».

Le petit Emmanuel est le second bébé qui a vu le jour lors d’un blocage des vaillants et téméraires Gilets jaunes. Mardi dernier, la petite Calie était née non loin de Quimper, en Bretagne. « Tout le monde sait que Quimper, c’est en Bretagne, connard ! », renseigne un Gilet jaune breton, qui a voté non à l’indépendance lors des dernières élections ordonnées par le Parti indépendantiste de la Bretagne libre et libérée, dont le siège temporaire est à Ajaccio, en Corse.

« On a sabré le mousseux »

Alors que les Gilets jaunes ont été submergés de joie, toute de suite après l’accouchement. Ils ont sabré le champagne et allumé des cigares pour fêter l’évènement. « On a sabré le mousseux, pas le champagne. Tu crois qu’on gagne 1.600 euros net par mois ou quoi ?. Tu nous prends pour des riches ?. Bref, heureusement qu’il y avait une médecin-gynécologue dans les bouchons. Bouchons qu’on a provoqué, mais c’est la faute à Macron tout ça. Il faut dire que dans nos rangs, le plus haut diplômé est Bac+2. C’est un Gilet jaune dans le Vaucluse, d’après la rumeur. Nous, les Gilets jaunes, les longues études, on n’aime pas trop ça. Me m’en demandez pas la raison, je n’en sais fichtrement rien. Mais c’est heureusement pour vous, sinon il n’y aurait personne pour réparer vos voitures, votre électro-ménager ou votre plomberie. Bon, les entreprises facturent au prix fort, mais les ouvriers sont payés au Smic, il ne faut pas l’oublier. En tout cas, on veut que les sans-diplômes aient des salaires équivalents de ceux des intellos, les Bac+5, minimum », prévient un manifestant.


Mais, au milieu des rassemblements révolutionnaires et des barbecues improvisés, la joie à laissé place à l’étonnement. Les Gilets jaunes se sentent trahis par la décision d’avoir appelé le nouveau-né « Emmanuel ».

« Pire que l’augmentation de la CSG »

« Après, les gens se demandent pourquoi on est furax. Voilà encore une autre raison de faire des barrages supplémentaires. Appeler son marmot Emmanuel, c’est pire que l’augmentation de la CSG. Dire qu’on a offert au petit lardon un gilet jaune sur-mesure. Si on n’était pas gentils, nous les Gilets jaunes, on aurait presque eu envie de demander aux parents de nous le rendre ou de nous le rembourser. Mais on n’est pas de droite nous, les Gilets jaunes. On a une éducation d’aristos, même si on n’a pas leur compte en banque. Eh !, Marcel !, rajoutes des barrières sur l’autoroute, ça dissuadera les futurs parents d’appeler leurs mioches Emmanuel. Que les gens ne viennent pas râler après, c’est pas nous qui avons commencé et c’est pas nous qui risquons d’appeler l’un de nos mouflets Emmanuel. Franchement, les parents n’auraient pas pu choisir un autre prénom. Ils auraient pu appeler leur môme Christopher, Sullivan, Jason, Jordan, Melvin, Leny, Jacquy, Michel ou Jean-Luc. Il y a aussi Donovan, c’est mon prénom préféré. J’ai hâte d’avoir un garçon. Je l’appellerai Donovan et pas Emmanuel comme les autres connards de traîtres de parents. D’ailleurs, tous les Gilets jaunes qui s’appellent Emmanuel ou Emmanuelle ont changé de prénom à l’Etat civil dès l’annonce de Macron« , observe Brandon, un intrépide Gilet jaune, papa d’une petite Brenda.

« Ce choix de prénom au lendemain de la deuxième échographie »

Les parents lancent un appel à la compréhension à l’ensemble des Gilets jaunes de France. « Nous avions fait ce choix de prénom au lendemain de la deuxième échographie, quand on a su qu’on allait avoir un garçon. C’était bien avant tout ce merdier, bordel de merde !. On avait déjà imprimé les faire-parts pour le baptême. En plus, on ne pouvait deviner que notre bout’chou allait voir le jour au milieu de Gilets jaunes. Et puis, on ne change pas de prénom pour une raison politique. Et puis, c’est pas de notre faute si l’hôpital qu’il y avait dans notre toute petite ville a fermé. C’est pas de ma faute s’il y a des fermetures d’établissements publics », avertit le papa, lui-même Gilet jaune réfractaire au changement et aux taxations en série.

 

 

 

Photo : capture d’écran Youtube.

 

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