NDDL : les manifestants occuperont la ZAD tant qu’ils ne trouveront pas un autre site utile à bloquer.
Les opposants à l’ancien projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne décolèrent pas, malgré l’annulation du projet par le gouvernement. Ils sont toujours sur place, dans la ZAD qu’ils occupent depuis 1960.
Ils sont déterminés à ne pas céder, même avec l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes par En Marche, même avec les excuses du gouvernement et la venue de ministres qui leur ont apporté croissants, champagne et petits chocolats. « Que l’on ne nous caresse pas dans le sens du poil et des poils on en a, 3 ans que ma femme n’a pas vu d’esthéticienne et moi je ne me suis pas rasé depuis l’été. Un nouveau manifestant avait apporté un sachet de rasoirs Gillette avec lui. Il est reparti et ses rasoirs avec. Donc qu’on n’essaie pas d’être gentils avec nous, ils nous prennent pour qui à retirer aussi simplement et facilement le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ? Bordel de merde, on est dans la mouise maintenant, au sens propre comme au figuré. On nous force à réfléchir pour trouver un autre site utile, pouvant créer des emplois directs et indirects par milliers, à bloquer », prévient un zadiste.
Selon les rumeurs, les manifestant hésitent entre un projet d’école qui s’alimenterait en électricité et non en groupes électrogènes fonctionnant au bioéthanol et entre un projet d’hôpital qui utilisera des semences de Monsanto pour fleurir ses jardins. « On va voir si on peut trouver un autre site, sinon on sera obligé de travailler toute l’année. Jusqu’ici, on se relaie pour faire les vendanges et les cueillettes, mais sans un autre projet à bloquer, on devra se lever tôt et travailler toute l’année. Et ça c’est non », précise un manifestant.
Il semblerait donc que le blocage de la ZAD ne soit qu’à ses débuts, malgré la surprenante renonciation au projet de la part du gouvernement, après un referendum qui s’est avéré inutile.
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