Sport

Le Tour de France débute aujourd’hui avec la tant redoutée étape de l’Enfer des Alpes.

Le mythique Tour de France, édition 2018, débute aujourd’hui, 19 juillet, avec la perverse étape de la montée des Alpes, qui effraierait jusqu’aux alpinistes qui ont gravi l’Everest.

Les coureurs du légendaire Tour de France 2018, après une longue année de repos, vont commencer à pédaler dans les pleurs et la douleur, de manière ardue et continue, lors de l’étape dite de l’Enfer des Alpes, reliant Bourg-Saint-Maurice Les Arcs à l’Alpe d’Huez.

« De la souffrance, des larmes, de la désolation… »

« Nous n’avons pas trouvé de mot meilleur qu’enfer pour désigner cette étape. Il y aura de tout, de la souffrance, des larmes, de la désolation, des fléaux, des évanouissements, des cataclysmes, du supplice, de la peine et de la dévastation. Une vraie épreuve de cyclisme pour bien commencer cette édition 2018 du prestigieux et douloureux Tour de France. C’est clair que ce n’est pas une compétition de pétanque ou de curling. En plus, ce qui est génial, c’est que les coureurs pédaleront avec un sang naturel dans les veines, leur sang à eux, sans substances illicites, car nous avons renforcé les contrôles antidopages. Finis l’EPO et autres conneries de picouses énergétiques. Ils rouleront bio ces petits cons, à l’ancienne« , fait remarquer l’un des organisateurs du Tour 2018.


« Des pentes à 60° »

Longue de 175 kilomètres, avec des pentes à 60°, cette première étape est une torture que les pires régimes dictatoriaux du monde nous envient. « Même avec les bouteilles dans l’anus, les électrochocs dans les testicules et les va-et-vient des sabres dans la gorge, nous n’atteignons pas des niveaux de douleurs aussi élevées que votre étape Bourg-Saint-Maurice Les Arcs-Alpe d’Huez, quand nous torturons des opposants politiques, des homosexuels ou des hommes et des femmes d’affaires qui ne veulent pas partager avec nous leurs bénéfices, légalement et honnêtement gagnés, soit dit en passant. Ce qui n’a aucune importance pour nous, je le rappelle », souligne un dictateur d’un pays-membre à l’ONU.

« C’est comme une coloscopie »

Les coureurs sont à la fois réticents d’y aller et impatients d’en finir avec ce calvaire sportif. « C’est comme une coloscopie, t’as pas envie d’y aller, mais c’est obligé de franchir les cols de 4.000 mètres d’altitude.  Plus tôt on finira et mieux ça sera. Comme on n’est pas assez forts pour être recrutés dans le foot professionnel, on s’est rabattus sur le vélo. Bien sûr, on aurait préféré faire des selfies à la con, des dabs et aller en boîte tous les soirs, mais on fait du cyclisme, c’est un choix, mais forcé, on va dire. Je dis ça avec tout le respect dû aux joueurs de foot. Cela dit, le vélo est notre passion, à nous, les cyclistes pros. D’ailleurs, je voudrais dire à ces connards (organisateurs du Tour, ndlr), qui veulent supprimer les bisous des jolies bombasses sexy (hôtesses du Tour de France, ndlr) sur le podium, que ce n’est pas bien ce qu’ils veulent faire. Les bisous sur la joue, avec les traces de rouge à lèvres, c’est la seule chose qui nous motive pour pédaler comme des malades, tous les jours, durant les épreuves. Nous le faisons aussi pour l’amour de nos proches, des spectateurs, de nos sponsors et de notre directeur sportif qui passe son temps à nous gueuler dessus, dans sa voiture avec la clim, pendant qu’on souffre, mais quand même. On est obligés de souffrir, sinon c’est direction l’usine et les 3-8. De toute façon, quitte à choisir de souffrir à l’usine ou sur les routes, on préfère les routes. Au moins ici, il y a le grand air et y’a personne pour te donner des instructions à la con. Les routes sans les voitures, la campagne, la nature et les vaches avec leurs regards amoureux, c’est mieux. Dédicace aux ouvriers qui souffrent tous les jours pour gagner un salaire de misère, un tout petit peu moins que nos salaires mensuels à nous les cyclistes. Spécial dédi aux prolos qui en chient, mais sans les shorts moule-bite et sans les vélos. Mais bon, durant l’Enfer des Alpes, c’est bien, ça va nous changer des plaines. Les coureurs qui ont le vertige appréhendent un peu, mais c’est la loi du vélo. Des fois, ils sont obligés de pédaler les yeux fermés, à cause de l’altitude. C’est chiant dans les virages, mais c’est soit tu te pisses dessus à 100 km/h à cause des vertiges, soit risquer de se crasher dans un ravin et reprendre conscience 4.000 mètres plus bas si tu fermes les yeux à cause du vertige », confie un cycliste professionnel, tout en susurrant, de temps en temps, des mots gentils à ses adducteurs pour qu’ils ne le lâchent pas durant cette éprouvante étape.

Les coureurs devraient arriver, en fin de soirée, tout en haut du fabuleux sommet de l’Alpe d’Huez, à 4.200 mètres d’altitude.

 

 

 

 

 

Crédit-photo : Violetta, pixabay, cc0.

 

Partager.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

lejournalnews.com