Société

Ski à l’étranger – Covid : les astuces pour passer sans soucis la frontière suisse.

Les exilés fiscaux ne sont plus les seuls à appréhender le passage dans les postes de douanes suisses. En raison des vitales restrictions pour empêcher une sempiternelle augmentation des cas de contamination au coronavirus, les meilleurs consultants, experts dans leurs domaines, livrent des astuces pour permettre aux vacanciers de revenir en France sans stress.

Malgré les mesures dissuasives et les vitaux appels à la vigilance, nombreux sont les vacanciers qui braveront les interdits sanitaires pour aller skier à l’étranger lors des prochaines vacances de Noël.

« Ils ne faut jamais les solliciter, jamais »


« Votre optimisme est navrant, le reporter. Vous évoquez les vacances de Noël dans votre article, mais vous oubliez les congés de février. Il faut savoir que dès qu’il y a un déconfinement, il y a malheureusement beaucoup de personnes qui ne font pas attention aux gestes barrières. Ces individus, en général, sont répartis en 3 catégories. Il y a les égoïstes. Ces personnes ont pour unique devise ‘Après moi le déluge’. Les connards comme nous appelons dans le métier. Il y a également les douillets. Ces personnes ne supportent pas la privation de leur petit train-train quotidien. Tu leur demandes de rester tranquilles à la maison et c’est comme si tu leur ordonnais d’aller au front. Ces individus sont les gentils connards, comme nous les désignons dans le métier. Et puis, il y a les plus coriaces. Ce sont les réfractaires. Tu leur demandes gentiment un truc, même vital pour éviter des morts supplémentaires, et ils font toujours le contraire de manière systémique. Nous les surnommons les connards de chez connards. Ce sont les pires, à égalité avec les égoïstes. Ils ne faut jamais les solliciter, jamais. Ça ne servirait à rien, en plus », se désole un épidémiologiste.

« Nos entreprises ont davantage besoin

de leur pognon »

Ainsi, des contrôles « stricts à en faire se pisser dessus un évadé fiscal », selon un méticuleux agent des douanes, seront réalisés aux frontières françaises. « Les douaniers procéderont à des fouilles rectales pour vérifier si les vacanciers ne cachent pas leurs pass remontées mécaniques dans leur fion de bourges. Le personnel soignant n’en peut plus, le pauvre. Nous leur devons bien ça », reconnaît un fonctionnaire du vigilant ministère des Solidarités et de la Santé. Un agent du ministère de l’Économie ajoute : « Les vacanciers pourraient au moins risquer d’être contaminés à la covid dans les stations d’hiver françaises. Nos entreprises ont davantage besoin de leur pognon que nos voisins, avec tout le respect économique que j’ai pour nos concurrents. »

« Les nantis vacanciers qui iront skier en Suisse »

Même son de cloche chez les patrons d’entreprises des stations d’hiver tricolores. « Avec tout le vent qui souffle en montagne, croyez-moi, même si je ne suis pas un scientifique : nos stations sont moins dangereuses que les transports en commun des parigots, où ils sont entassés comme dans des boîtes de conserve de Corned Chamoix », analyse le propriétaire d’un hôtel des Alpes françaises.

Afin de mettre toutes les chances de leur côté, et éviter une incarcération ou pire un confinement forcé de 7 ou 14 jours selon le degré de toux, lejournalnews.com a interrogé des expertes et des experts beauté, mais également des consultants financiers spécialisés en placements à l’étranger pour faire en sorte que les nantis vacanciers qui iront skier en Suisse, en Italie, en Espagne ou ailleurs, de rentrer en France sans soucis.

Les astuces pour passer les douanes françaises après des vacances déconseillées à l’étranger en raison du coronavirus :

  • S’appliquer du fond de teint pour masquer les marques de bronzage sur le visage et les mains, principalement. « Pour ne pas être repéré à la douane, il faut éviter l’effet plâtre. Les douaniers auront vite faits de griller les vacanciers retournant chez eux. Il leur suffira de gratter un tout petit peu avec une clé et la peau bronzée sera visible. Le mieux serait d’utiliser un fond de teint couvrant avec effet nude », conseille une experte make-up.
  • S’appliquer du talc sur le visage pour assécher la peau et éviter les gouttes de sueur qui prouverait le sentiment de stress au poste de douane.
  • Éviter à tout prix de porter les traditionnels pulls de Noëls. Préférez des vêtements classiques look casual, que vous mettez d’ordinaire tous les jours. « Surtout pas de costume-cravate !, recommande un conseiller financier. Ça fait trop le mec ou la nana qui est parti rendre visite à son argent en Suisse. »
  • En cas de voyage avec des enfants, il est recommandé de leur ordonner de ne pas parler lors du passage en douane. « Les mouflets sont trop bavards. Rien que le fait qu’ils disent que c’était bien le ski devant un douanier, et hop : t’es bon pour une garde à vue et une quatorzaine. Ça ne rigolait déjà pas avant, mais là, la covid a durci les passages en douane française», explique un gestionnaire d’actifs.
  • Ne soyez ni souriant(e), ni déprimé(e). L’idéal serait que votre visage puisse refléter une neutralité, identique à celle que les smicards ont le 10 du mois. « Le 10 du mois, les smicards ont assez pour manger, mais ils appréhendent la disette qui débute le 15 ou le 20. Ils ne sont ni heureux, ni encore déprimés », indique un sociologue.
  • Astuce la plus efficace : Utiliser le vaste réseau de passeurs de migrants pour traverser les Alpes ou les Pyrénées. « Nous venons de réserver des places pour passer les Alpes. C’est plus cher que pour les migrants traditionnels, mais je n’ai pas trop le choix. Je ne peux pas me permettre d’être en retard au boulot. Je n’ai pas envie de passer une partie du mois de janvier en quatorzaine », relate un cadre supérieur qui passera ses vacances d’hiver en Suisse.

Cependant, le responsable d’un poste de douane, situé à la frontière franco-suisse recommande aux citoyens de rester sagement dans le territoire français. « Il faut savoir que ce n’est pas le paradis dans nos cellules. Entendre des exilés fiscaux chialer, ce n’est pas une partie de plaisir. Quand nous les appréhendons : ils pleurent sans s’arrêter. Il faut avoir le cœur solide pour endurer ça. Même moi, après 30 ans de métier, c’est dur pour mes nerfs. En même temps, c’est humain. C’est quand même de l’oseille qui était dans ta poche que tu dois restituer. Ça fendrait le cœur à n’importe qui, même si c’est illégal. On a beau les consoler, et leur dire qu’il leur restera encore un petit peu de sous, mais ils continuent à pleurer, à suffoquer et à blêmir. En plus, nous, les agents des douanes, nous avons le flair pour les repérer. Dès qu’ils déchaussent leurs skis, nous les voyons arriver, ces crétins. Déjà qu’on repère les autres enflures d’évadés fiscaux les yeux fermés. On les distingue à l’odeur. Ils sentent bon la banque. Ces crétins font l’aller-retour dans la journée. Forcément, le parfum des coffres-forts est encore accroché à leurs fringues. Ce ne sont pas les couillons de bronzés qui font du ski qui nous la ferons à l’envers. Il n’est pas né celui qui se croira plus malin que nous », confie-t-il.

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

 

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