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Légalisation du cannabis au Canada : les québecois perdent peu à peu leur sympathique et truculent accent.

Le Canada a légalisé, en grandes pompes, le cannabis le mois dernier. En plus de divertir ou de calmer les douleurs de malades, incurables ou guérissables, ainsi que d’hypocondriaques, la consommation de cette drogue, dite douce par les accrocs aux cracks et à l’héroïne, a un effet inattendu dans le pays du sirop d’érable et du puffin burger.

D’ordinaire si calmes et si sereins, les québecois le sont davantage grâce ou à cause, selon les fans ou les détracteurs de joints, du cannabis qui a été autorisé à la vente de manière libre et officielle.

« C’est pas du jeu. On va faire quoi, nous maintenant ?. La marijuana apaise les gens, en même temps qu’elle les fait réfléchir à leur existence. Regardez !, toutes nos prisons sont vides. C’est pareil dans tous nos commissariats. Nous avons transformé nos cellules de gardes à vue en placards à balais. Normal, les canadiens ne commettent aucune infraction. Même durant les périodes des fêtes de fin d’année. Pas un seul excès de vitesse, pas une seule conduite en état d’ivresse, pas une seule bagarre à coups de cornes d’orignaux, rien. Nos habitants sont trop doux et bien trop sages. Ils sont pires que les allemands en termes de sérieux et de maîtrise de soi. Résultat, nous, on se fait chier et on va se faire chier encore plus avec cette saloperie de légalisation des drogues douces », précise un agent de police canadien, tout en lisant le roman « Guerre et Paix » pour la 100ème fois depuis le début de l’année.

« Cela finit toujours par des hugs »


« Chez nous, il y a zéro violence. Les touristes pensaient, depuis des décennies, que nous consommions des drogues douces. En fait non. Nous sommes calmes de manière innée. Même quand nous avons envie de nous battre, nous commençons toujours la dispute par une discussion autour d’un verre d’alcool de castor canadien. Cela finit toujours par des hugs (accolades, ndlr) dans la paix totale », fait savoir un québecois, dans un français parfait, sans le moindre accent.

« Le réseau périsylvien du cerveau est fluidifié »

En effet, la consommation régulière de cannabis a entraîné une perte du célèbre et crispant accent québecois. « Nous avons refait les calculs des centaines de fois et c’est toujours la même conclusion. Le cannabis provoque une sorte de régulation neuronale au niveau des lobes frontaux et temporaux qui contrôlent le langage. Le réseau périsylvien du cerveau est fluidifié. Au niveau de l’hémisphère gauche, l’aire de Broca, ainsi que celle de Wernicke sont comme nettoyées à la l’eau de Javel, pour vous expliquer de manière simpliste pour que les personnes qui ont moins de 220 de QI comprennent. Ces aires contrôlent les articulations et les capacités de parler. De plus, le gyrus supramarginal est comme qui dirait débouché au Destop. Tous les mots sont articulés sans encombres et sans interférences. Cette découverte est extraordinaire d’un point de vue scientifique. Si avec ça, je n’ai pas le Prix Nobel pour ces travaux en Neuropsychologie, je me coupe les gosses (testicules, ndlr) et je les donne à manger aux ours polaires qui rôdent à côté du labo de l’université à cause du réchauffement climatique », confie un chercheur de l’Université de Montréal.

« Dans votre fion les maudits français ! »

Les conséquences de cette disparition de l’accent québecois sont multiples. « Enfin, vous les maudits français, vous arrêterez de vous moquer de nous. Tabarnak, on en a chié depuis des lustres. On chiquait la guenille en silence, presque de manière éhontée. Là, enfin, c’est fini, une bonne fois pour toutes. Nous pouvons relever la tête fièrement. Moi, mon accent est presque parti. Dans votre fion les maudits français !. Alleluia ! », se réjouit une habitante de la ville de Saint-Sauveur, tout en faisant des signes de croix de façon ininterrompue.

« Les choses changent, c’est triste, mais that’s life, c’est la vie… »

Mais la majorité des habitants du pays voisin, le Canada, ne sont pas du même avis. « Pourquoi dites-vous pays voisin ?. Come on, le Québec n’a pas encore son indépendance à ce que je sache. Le Québec nous appartient encore et ce n’est pas prêt de finir. Economiquement, ils ont intérêt à rester avec le Canada, sinon le Québec aura un taux de chômage équivalent à celui de la France. Do you knox what i’m sayin’, bro ?. Je suis sûr que nos amis québecois ne veulent pas cela. Ils préfèrent leurs 2% de chômage comme c’est le cas depuis des décennies, grâce à nous, soit dit en passant. Mais cessons de parler politique. Au sujet de la disparition de leur accent, je trouve que c’est vraiment dommage. On les trouve marrants quand ils parlent français ou anglais. Mais que voulez-vous ?, les choses changent, c’est triste, mais that’s life, c’est la vie comme vous dites vous les bouffeurs de grenouilles et d’aliments sans OGM. Mais c’est une bonne chose que d’avoir légalisé la marijuana. Cela nous permettra d’enfin voir le palet lors des matchs de hockey. Avant, on ne voyait pas ce putain de palet. Il va bien trop vite. C’est pas comme avec votre soccer à la con avec le ballon qui va à 60 miles par heure, grand maximum. Nous, au hockey, le palet fonce à 600 miles par heure. Attention, que cela soit clair, je ne fais pas la promotion de la weed (herbe, ndlr), mais il faut reconnaître les effets positifs de la marijuana sur la vision. Avec le cannabis, on remarque des choses qu’on n’aperçoit pas d’habitude. C’est comme si tout allait au ralenti », se réjouit un cadre marketing d’une société basée à Toronto, sa crosse de hockey à la main. Il ajoute, « mais pourquoi tu ne portes pas de crosse de hockey avec toi ?. Tu n’es pas normal, toi. Tu dois savoir qu’ici, au Canada, tout le monde se balade avec sa crosse. Le hockey est dans nos gênes. Vous les français, vous marchez avec une baguette de pain et une bouteille de vin dans les mains tout le temps. Nous, c’est avec une crosse et un palet de hockey ».

 

 

Crédit-photo : jorono, pixabay, cc0.

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