Rachida Dati : « Le plan Borloo 2.0 pour les banlieues a scandaleusement omis de parler des quartiers de mon 7ème arrondissement de Paris ».
Alors que le plan Borloo pour les banlieues a été remis au gouvernement, de nombreuses personnalités politiques critiquent les propositions de Jean-Louis Borloo, dont Rachida Dati, la maire du 7ème arrondissement de Paris et députée honoraire, au statut spécial d’intermittente, au Parlement européen.
Ce plan Borloo 2.0 vise à « dynamiser le pays », selon son créateur, Jean-Louis Borloo, grâce à la « jeunesse des banlieues », en investissant en masse dans la rénovation urbaine, l’emploi, l’école, la culture rap, le football et bien d’autres points.
« … à confondre avec l’Académie des dealers »
Conçu avec des maires et des élus de quartiers difficiles, le rapport Borloo prévoit 19 propositions pour un coût total de 50 milliards d’euros sur 10 ans. Ce plan d’envergure compte également créer une « Académie des leaders ». Ce nouvel établissement sera « une sorte d’ENA pour les quartiers chauds », selon un élu ayant participé à l’élaboration de ce rapport. L’Académie des leaders n’est pas à confondre avec l’Académie des dealers, qui existe déjà dans les plus grandes banlieues de France et qui forme, dans ses succursales, les jeunes au métier de chouf, de sélection des variétés de cannabis, de l’importation, de la production, de la vente, de la communication et du marketing de drogues douces.
« …sinon où est la tolérance ? »
Mais des voix s’opposent à cet « énième » plan pour sauver certaines banlieues françaises, parmi les plus redoutables d’Europe. « C’est de l’argent jeté par les fenêtres des immeubles haussmanniens des beaux quartiers avec leurs impôts. On va construire des centres qui seront cramés lors de prochaines émeutes. Nous, les politiques, y sommes pour beaucoup, car tous les gouvernements successifs, depuis plus de 50 ans, ont parqué les immigrés et les défavorisés dans ces banlieues, loin, très loin, des centres-villes et des banlieues chics. Mais quand c’est trop tard, c’est trop tard. Que voulez-vous que l’on fasse ?. On ne va pas s’excuser pour nos décisions irréfléchies, irraisonnables et indignes des valeurs républicaines non plus. Je conçois que cela ne doit pas être facile de vivre dans un immeuble HLM de 40 étages, où l’ascenseur ne marche jamais, et de surcroit dans un quartier sans boutiques, sans jardins luxueux, sans lieux culturels et où il est dangereux de sortir après 18 heures, mais c’est comme ça. Heureusement, les jeunes et moins jeunes ont le rap et le foot pour se cultiver. Je précise que je n’ai jamais été dans ce genre de banlieues. Je préfère demander aux chauffeurs VTC leurs témoignages. Cela m’évite de me faire voler mon portable et mon costume de luxe », précise un élu Les Républicains. Les banlieues françaises sont devancées, au classement européen des quartiers les plus dangereux d’Europe du très sérieux Rap, Jihad, Football & Weed magazine, par des quartiers violents de Bruxelles, tenus soit par des trafiquants de drogue, soit par des islamistes radicaux, dont certains sont revenus de Syrie, dans le cadre, par exemple, de stages en lien avec le jumelage entre Molenbeek-Saint-Jean et Raqqa, l’ancien fief de Daech en Syrie. Il en est de même dans certains quartiers d’Angleterre, dirigés par des groupuscules extrémistes islamistes. Dans les quartiers sensibles de Londres, Birmingham ou Leicester, les lois islamistes les plus rigoristes sont en vigueur, avec l’accord silencieux et effrayé des autorités. Les tribunaux islamiques y ont remplacé les tribunaux nationaux traditionnels depuis de très nombreuses années. « Les mains coupées sont directement données aux écoles de médecine pour que les étudiants en chirurgie s’entraînent à disséquer les membres humains. Quant aux lapidations, elles se font durant les mi-temps des matchs officiels de Premier League, dans les villes tenues par les jihadistes. « Au début, cela déboussole un peu, mais après on s’y fait. Il faut respecter toutes les traditions d’autres gens, même les us et coutumes qui nous choquent, sinon où est la tolérance ? », s’interroge un ancien juge britannique chargé de récolter les membres dépecés.
« … qui logent à 3 dans un 6 pièces de 240 mètres carrés »
Alors que Jean-Louis Borloo parle de ghettos, comme l’avait fait l’actuel homme politique libéral, Emmanuel Valls, quand il était socialiste, durant une très brève période, les critiques pleuvent sur les propositions de l’ancien ministre de la ville. Parmi les opposants à ce rapport, figure la maire du 7ème arrondissement et élue européenne au Parlement européen, Rachida Dati. « Rassurez-moi, vous n’êtes pas de Cash Investigation eau moins ?. Non ?, ok ça va. Donc, ce cher Borloo, qui pue des pieds, soit dit en passant, a dit avoir consulté les maires et les élus, mais il ne m’a rien demandé à moi. En termes de quartiers difficiles, mon arrondissement figure parmi les ghettos les plus dangereux et les plus pauvres de France. Dangereux car on ne peux pas sortir en Rolex sans se la faire dérober. Mes électeurs sont pauvres car j’ai des habitants qui logent à 3 dans un 6 pièces de 240 mètres carrés, vous vous rendez compte ?. C’est inhumain. Je suis la plus apte à proposer des idées novatrices et performantes pour aider les banlieues à se développer. Mes idées aideraient également à lutter contre l’insécurité. Bon, c’est vrai, je ne l’avais pas fait quand j’étais au gouvernement, mais quand même, ce n’est pas une raison. Derrière mes vêtements de luxe achetés dans les quartiers chics de Paris se cachent des survêts et des baskets Nike, Adidas, Reebok ou Dia. On ne dirait pas comme ça, mais j’ai un cœur qui bat pour toutes les personnes issues de quartiers pauvres. Je m’inquiète beaucoup pour l’avenir des jeunes de banlieues. C’est pour cette raison que je me suis présentée dans un quartier bourge de Paname. Pourquoi ?. Bon, je file, j’ai des Louboutin et des Chanel à essayer », indique Rachida Dati.
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