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Les 5 perroquets qui insultent enregistreront un album avec de grands noms du rap.

Cinq drôles d’oiseaux du zoo du Lincolnshire Wildlife Park, situé à l’Est de l’Angleterre, ont dû être isolés, car les perroquets proféraient des insultes en veux-tu, en voilà aux visiteurs et au personnel. Cependant, ils ont vite trouvé une nouvelle activité. Explications.

Confiés au parc par 5 propriétaires différents en août dernier, les cinq turbulents volatiles se sont mis à insulter à tout-va les visiteurs d’un parc animalier de la côte Est britannique, situé à 110 kilomètres au nord de Londres à vol d’oiseau. Billy, Eric, Elsie, Jade et Tyson ont été écartés de leurs congénères ailés pour « éviter un effet boule de neige », selon un vétérinaire.

« Ça veut dire quoi : je vais te picorer la schnek ? »

« Nous menons notre enquête pour savoir comment ils ont appris cet inadmissible vocabulaire. Nous ne savons pas encore si ce sont les employés ou les visiteurs. Nous penchons vers les visiteurs, surtout les ados. Des ados bourrés à la bière, c’est incontrôlable. Il faut savoir qu’ici en Angleterre, les jeunes boivent très tôt, dès le primaire », confie un salarié.

« Ça veut dire quoi : je vais te picorer la schnek ? », demande une soigneuse. « Les perroquets n’ont pas arrêté de me le dire. Ils sont bavards, mais si mignons. Ça doit sûrement être un compliment, je pense, quand ils parlent de ma schnek. »


« Ces bâtards de perroquets ont notre put*** d’accent british »

Bien qu’ils aient amusé la galerie, et fait rire les enfants déjà habitués à dire des gros mots dans la cour de récréation, les effrontés oiseaux ont été éloignés « temporairement », relate un salarié du parc animalier. Sous leurs airs innocents, tels de blanches colombes, les volatiles sont de vraies terreurs vocales. « Ils ont une excellente mémoire. Ces put**** de blancs-becs connaissent plus de put**** de gros mots que moi, explique un fonctionnaire de l’Office du tourisme. En plus, ces bâtards de perroquets ont notre put*** d’accent british. »

« Leur album de rap s’envolera en tête des charts… »

En plus des passionnés de nature et des scientifiques, les cinq perroquets d’Afrique ont également impressionné les majors du secteur musical. Les maisons de disques font le pied de grue devant les bureaux de la direction du Lincolnshire Wildlife Park. « Depuis Waf Waf le cabot, star des années 20, on n’avait pas vu des animaux avoir une telle prononciation. D’autant, Waf Waf était un ténor impressionnant, mais ces oiseaux, ce sont des stars mondiales en puissance. Waf Waf chantait de l’opérette comme personne, c’était époustouflant, mais là, ces oiseaux : c’est juste génial pour le monde de la musique ! Un véritable cadeau tombé du ciel. Ça me donne des ailes, vous ne pouvez pas imaginer ! En plus, ces fils de put* de perroquets disent des vulgarités comme pas possible. Je mettrai à leur disposition notre plus grand studio, avec les meilleurs ingénieurs du son, les meilleurs compositeurs et les plus grossiers paroliers. Leur album de rap s’envolera en tête des charts. Il fera un tabac, c’est sûr. Pour les oiseaux, ça sera tout benef’, car au zoo, ils travaillent gratos. Attention, je ne dis pas qu’ils se font plumer, mais c’est pas juste pour les oiseaux. En plus, ils sont à l’isolement en train de bayer aux corneilles. Il me faut l’accord de la direction du parc. Ils sont sous contrat avec le parc, pour l’instant », explique le directeur artistique d’une célèbre maison de disques.

« Ils pourront dire des grossièretés comme ça leur chante »

« S’ils travaillent avec moi, je leur obtiendrai les meilleurs feats (collaborations artistiques, ndlr) avec les plus grands noms du rap, promet un agent connu pour avoir un œil d’aigle pour repérer les talents. Je les prendrai sous mon aile. Je leur présenterai tous les meilleurs rappeurs US, East coast et West coast réunies. En plus, ils auront des suites dans les meilleurs palaces de la planète quand ils seront en tournée. Le directeur du zoo ne pourra pas refuser. C’est quand même pour le bien des oiseaux, tout ça. Ces petits cons aiment insulter, ils seront servis. Ils pourront dire des grossièretés comme ça leur chante. Ça sera open bar. Après tout, dans le rap : tu n’as pas besoin de lever la patte sur les grossièretés. A 99% des titres, c’est son fonds de commerce, après tout. »

« Fiers comme des paons »

La direction du parc animalier est plus mesurée face à ces propositions de disques et à une éventuelle carrière musicale. « Je ne me suis pas coltiné des semaines à écouter ces zigotos de perroquets m’insulter quand je leur donnais à picorer pour les réentendre à la radio. J’espère surtout qu’ils arrêteront d’insulter ma mère. Ces enflures (perroquets, ndlr) ne la connaissent même pas, en plus. Elle n’est jamais venue au zoo depuis qu’ils sont là, heureusement. Leurs obscénités résonnent encore dans mes oreilles. ‘N**** ta mère’ par-ci, ‘Gros boule’ par-là, sans parler des ‘Je m’en bats les iecous’. Le pire, c’est qu’ils disent leurs grossièretés la tête haute, fiers comme des paons, comme si de rien n’était. Ils n’ont même pas honte ces connards de piafs. »

De grands noms du rap US, mais également anglais et français, se disent prêts à enregistrer des chansons « à tire d’aile ».

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

 

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