Economie

Doliprane sous pavillon américain : les gélules goût Burger ou saveur Barbecue disponibles dès le mois prochain dans les pharmacies en France et dans le monde.

Opella, la filiale de Sanofi qui commercialise l’emblématique Doliprane, a été cédée au fonds américain CD&R. Contre la gigantesque somme de 10 milliards d’euros, le groupe pharmaceutique français a cédé 50% de ses parts au géant US du LBO .

Bien que possédant encore 48,2% dans Opella, la stratégie marketing est désormais aux mains du groupe américain Clayton, Dubilier & Rice (CD&R).

« Tu peux l’utiliser pour mille et une raisons »


Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir les premiers effets du style Made in USA dans la production du médicament anti-douleur le plus vendu de la planète. Ainsi, dès le mois prochain, les clients des pharmacies françaises et mondiales pour se fournir en Doliprane goût Barbecue. Bien que réticents, au début de l’annonce faite par le groupe américain aux pharmaciens, ces derniers donneront sa chance au Doliprane goûte Barbecue. « Le Doliprane, c’est comme le Synthol : tu peux l’utiliser pour mille et une raisons. C’est le couteau suisse des médicaments fournis sans ordonnance. Ça se vend comme des petits pains. Avec la concurrence des grandes surfaces sur les produits hors monopole : on a du mal à mettre du beurre sur nos épinards. Je ne parle même pas de l’automédication, quelle plaie, celle-là, se désole une pharmacienne. Alors, forcément, on ne dira pas non pour diversifier la gamme de produits avec ce Doliprane goût Barbecue. Il y aura aussi une version Doliprane saveur Apple Pie, on m’a dit ».

« Des médocs saveur gratin dauphinois »

Une personne âgée qui a entendu l’interview a tenu à ajouter : « Quand tu vois les délais pour avoir rendez-vous chez un spécialiste : forcément, tu te rabats soit sur les alcools forts, soit sur le Doliprane pour faire oublier la douleur. Si vous pouviez demander aux ricains (américains, ndlr) de faire des médocs saveur gratin dauphinois, cela serait aimable de votre part ».

Des versions cacher, hallal et vegan seront commercialisées afin de ne pas rajouter de migraines supplémentaires aux patients, indique un médecin-chercheur salarié du groupe pharmaceutique américain.

La version originale du mythique médicament utilisé en cas de douleurs et de fièvre, tels que les maux de tête, l’état grippal, les courbatures ou les règles. « J’en prends aussi les lendemains quand j’ai été au bar. Avec la crise, je suis devenu une assistante sociale. Tu ne peux pas t’imaginer la mouise dans laquelle les gens sont. Entre les hausses du prix de l’électricité, du gaz, du carburant, des assurances, des mutuelles, de l’huile, des chocolats de Noël et de Pâques, des fruits et légumes, des produits alimentaires, du tabac : les gens sont à bout, car leur salaire ne bouge pas. Forcément, leur détresse doit ressortir sinon, c’est l’ulcère direct. Résultat, c’est moi qui vais me chopper un ulcère, car c’est très dur d’entendre les problèmes des gens sans ne pouvoir rien faire pour les aider », se désole un empathique barman, lui-même au bord de la dépression.

« Ma catin de mutuelle ne prend pas tout en charge… »

Le LBO américain annoncera dans les prochains jours la liste des goûts et saveurs de Doliprane inspirés de sa riche culture culinaire. Les patients auront donc l’embarras du choix quand ils achèteront l’antalgique et antipyrétique préféré des français. « Préféré, préféré, comme vous y allez ! Pour mon cas, ma catin de mutuelle ne prend pas tout en charge, en fait uniquement les plaies superficielles, tout le reste : c’est de ma poche. De ce fait, je suis obligé de prendre du Doliprane, du Dafalgan ou du Panadol », confie un père de famille, tout en gesticulant de douleurs.

 

Photo : Elfabrojeda, Pexels.

 

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