Société

Ouverture du procès opposant le Rap Game aux rappeurs qui veulent le niquer.

La salle d’audience et même le carré VIP du Tribunal de Grande Instance de Pontoise, en région parisienne, sont bondés de monde pour le premier procès de ce genre en France. Un écran géant, diffusant un concert de rap pendant les suspensions de séances, a été exceptionnellement installé devant le bâtiment du tribunal pour permettre aux fans de rap de suivre le procès en intégralité.

Mis à jour.

Il n’y a plus une seule place assise dans la salle où se déroule l’audience et le carré VIP du Tribunal de Pontoise est également plein à craquer. Les 50 rappeurs ont menacé le Rap game de le « niquer », selon le procès-verbal du tribunal.

« Sodomisations et autres perforations anatomiques »


La cinquantaine de rappeurs comparait à partir d’aujourd’hui et durant plus d’une semaine devant les juges du Tribunal de Grande Instance de Pontoise, en région parisienne. Les faits sont graves. Depuis plusieurs années, des centaines de chanteurs de rap français menacent de « niquer » ou de « sodomiser » le Rap Game. Excédé, à bout de nerfs, désœuvré, ne trouvant plus le sommeil, n’allant même plus faire ses courses comme monsieur ou madame tout le monde, le Rap Game a cependant trouvé le courage de porter plainte contre ceux qui lui promettent pénétrations, sodomisations et autres perforations anatomiques par « tous les orifices », selon ses avocats.

« A part des suppositoires quand j’étais gamin »

En compagnie de ses avocats et de 3 gardes du corps spécialement recrutés pendant les audiences, le Rap Game nous a accordé quelques mots. « Je n’en peux plus. Des menaces et encore des menaces. Partout. A la radio, dans les voitures et les iPod. Depuis des années, je souffre en silence. Cela avait commencé vers le début des années 2000, quand un rappeur voulait me sodomiser à sec. Il chantait ‘je vais ken le Rap Game’. Un autre disait qu’il allait m’embrocher avec son phallus, pour être poli et que j’allais crier comme si c’était ma première fois. S’il le fait ce sera ma première fois. Mon orifice n’a jamais rien laissé rentrer, à part des suppositoires quand j’étais gamin. Comprenez mon agacement et ma colère. Je n’ose même plus sortir pour aller au supermarché, ce sont des livreuses qui m’apportent mes courses. J’ai bien dit au service de livraison de ne surtout pas m’envoyer de mecs. Je n’ai rien contre les livreurs, je ne les accuse pas, ils sont hyper sympas en plus les livreurs. Mais imaginez qu’un rappeur avec des intentions sexuelles d’introduction de son appareil génital dans mon rectum se déguise en livreur vienne chez moi et que je lui ouvre la porte. En plus, vous avez vu comment les rappeurs sont musclés dans leurs clips ? Alors imaginez leur sexe dans mon minuscule rectum. Je n’ose même pas y penser », se désole le Rap Game, avant d’aller s’installer sur son siège dans la 1ère salle du Tribunal de Pontoise.

« Dur comme de la roche, épais comme mon casier judiciaire »

Les rappeurs sur le banc des accusés nient tout en bloc. « Wesh c’est pas des menaces directes, indirectes à la rigueur. Mais c’est de la culture, notre culture du ter-ter. On nique tout et d’abord le Rap Game, mais artistiquement uniquement. Je nique les rappeurs qui me concurrencent, je les baise, je les sodomise avec mon gros boa constrictor imperator qui me sert de sexe, dur comme de la roche, épais comme mon casier judiciaire. Quand je vois les trous de balles des rappeurs qui empiètent sur mon territoire musical, ça me donne des pulsions sexuelles refoulées, des démangeaisons à la teub (ndlr : pénis), des besoins de pénétration, des sueurs à la vue de leurs jolis anus bien dodus, mais attention je suis pas pédé. Mais j’ai des envies de forer leurs fions avec mon gros marteau-piqueur. De les pénétrer bien profond ces bâtards, ma bite dans leur anus qui pue le fromage », indique un rappeur français disque de platine à plusieurs reprises. A la question posée au rappeur sur l’odeur de fromage du rectum, notre envoyé-spécial donnera davantage de précisions après sa sortie prochaine de la salle de réanimation du service de chirurgie majeure colo-rectale de l’Hôpital Saint-Antoine de Paris.

« Stands de dégustations de drogues douces »

Les fans venus soutenir les rappeurs accusés ont organisé un grand concert de rap avec des dizaines de stands de dégustations de drogues douces, à l’intérieur comme à l’extérieur du Tribunal de Grande Instance de Pontoise.

Les avocats des rappeurs, dont la majorité est composée de repris de justice ayant étudié le droit durant leurs nombreuses peines de prison pour recel de stupéfiants, braquages et apologie au terrorisme, sont plutôt confiants. « Voilà quoi, je pense que le procès commence aujourd’hui, voilà, et je pense qu’on est à Pontoise, au tribunal et que mes clients ressortiront libres, même si certains devront retourner en prison directement après car ils sont déjà condamnés dans d’autres affaires. Voilà, malgré, voilà, les peines encourues, nous sommes sereins pour nos clients, voilà, je pense que le tribunal et même le Procureur de la République saura comprendre les tenants et aboutissants des menaces de nos clients envers l’accusateur, le Rap Game, voilà. « , précise l’un des avocats des rappeurs, une cigarette au cannabis à la main.

 

Crédit-photo : timokefoto, pixabay, cc0.

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