Economie

Déconfinement : jauge relevée à 0,5 m² par client dans les clubs échangistes, candaulistes et mélangistes.

Installés sagement à côté de leurs collègues commerçants des marchandes fédérations du commerce lors de la réunion relative au déconfinement, en présence des ministres de l’Économie, de la Santé et du Travail, les mutualistes représentants des altruistes clubs libertins se sont réjouis des conclusions concernant la future et tant désirée réouverture des commerces.

« On a fait bloc, toute en douceur et délicatesse, avec nos collègues représentants de commerçants traditionnels. Il faut être solidaires dans la vie, sinon tout part en couille. Ceux qui exercent dans le domaine charnel ou pas, on l’a tous senti passer, ce confinement, et sans lubrifiant comme on dit dans le jargon commercial de mon secteur d’activité. Mais bon, nous commençons à en voir le bout, enfin, j’espère », explique l’un des émissaires des clubs libertins.

« Le beurre, l’argent du beurre…


et le cul de la crémière »

Étant des commerces comme les autres, selon le registre national du commerce et des sociétés, du fait de la vente de produits comme les boissons et les en-cas, mais également grâce aux diverses prestations de services charnels à la personne, les clubs libertins font donc partie des chanceux qui pourraient ouvrir dès le 28 novembre prochain, mais sous conditions. Les clubs d’activités sensorielles et corporelles devront suivre un protocole sanitaire très strict, bien plus dur que celui demandé à leurs homologues. « Demandé, demandé, ils nous obligent à respecter un protocole digne d’une salle d’opération, oui. Avec ou sans confinement, il n’y a pas un poil qui traîne dans mes cabines d’essayage. Mais sans l’accord du gouvernement, impossible de travailler. De toute façon, c’est écrit dans la loi qu’ils nous tiennent par les burnes. Même en faisant les lèche-cul, ça n’y changera rien », rappelle le propriétaire d’une boutique de prêt-à-porter.

« Je sais que le gouvernement a le cul entre deux chaises. Mais on peut concilier sécurité sanitaire et ouverture des commerces », précise le propriétaire d’un magasin d’ameublement.

« Nous voulons juste travailler, rien de plus. A entendre certains, c’est comme si nous voulions le beurre, l’argent du beurre, le fonds de commerce et le cul de la crémière. Mais pas du tout ! On veut juste gagner un peu de sous et garder nos locaux », tient à faire savoir un artisan-fromager.

« Il aurait fallu une jauge de 0,3 m² par client,

à la rigueur »

Pour la première fois dans les annales de la très longue histoire du libertinage, une jauge sera fixée en termes de nombre de clients autorisés à pénétrer dans les établissements de partage de sensations émotionnelles, à savoir les clubs où se pratiquent échangisme, partagisme, candaulisme, triolisme ou côte-à-côtisme. Ainsi, même dans les locaux de moins de 400 m², un comptage du nombre de clients pourra être réalisé par les autorités en charge du chiffrage. La limite a été fixée à 0,5 m² par client. « Ils sont tous volontaires, confie un directeur d’administration. D’ordinaire, il faut caresser mes fonctionnaires dans le sens du poil pour qu’ils se coltinent le comptage dans les commerces. Mais là, tous ont inscrit leur nom sur la liste. Le confinement bride les salariés, c’est connu. Même en télétravail. Une fois déconfinés, ils ont davantage envie de travailler. Pour la première fois, ils n’ont pas demandé de prime. »

« 0,5 m² par client ? C’est du foutage de gueule. Deux personnes dans un mètre carré, ils vont faire comment, nos clients ? Ça se voit qu’aucun ministre n’a jamais mis les pieds à l’intérieur d’un club libertin ! Il aurait fallu une jauge de 0,3 m² par client, à la rigueur », recommande le patron d’un huppé club échangiste.

Du côté des oubliés patrons de cafés, bars, restaurants, brasseries, pubs et discothèques, c’est également l’incompréhension. Ils se sentent trahis. « Dans le CHR, à 99,99% on vote à droite et c’est comme ça que ce gouvernement nous remercie ? », interpelle le patron d’un bistrot.

Selon les propos en off de plusieurs membres du gouvernement, il leur faudra attendre « janvier, au minimum » pour lever leurs rideaux, rouillés pour la plupart.

« Avec tout le respect que j’ai pour

les relations sexuelles aléatoires et improvisées »

« Avec ces confinements, on se retrouve à poil, nous les commerçants. Si ça continue, je vais transformer mon café-restaurant en bar où les clients s’enfourchent et s’imbriquent à tout-va (club libertin, ndlr). Mais attention, je ne juge pas. Bien au contraire. D’ailleurs, j’ai eu envie d’y faire un tour avec mon épouse à maintes reprises, mais elle est très jalouse. Comme je suis fidèle, je ne peux pas y aller tout seul. Mais même après 40 ans de mariage, elle refuse que je trempe mon vermicelle ailleurs. Elle refuse également de se faire manger le tutu par quelqu’un d’autre que moi. Elles sont bizarres, les gonzesses, quand même. Elles râlent quand la routine s’installe dans le couple, et elles gueulent quand tu proposes de nouveaux trucs. Déjà qu’elle ne supporte pas quand les clientes me sourient gentiment et innocemment. Ça montre bien que je n’ai rien contre les endroits où ça glougloute les baloches (clubs libertins, ndlr). Mais c’est pas juste que les clubs mélangeurs (clubs libertins, ndlr) puissent rouvrir et pas les cafés, les bars, les restaurants, les pubs et les brasseries où il y a un mètre minimum de distance entre les clients. En plus, d’un point de vue distanciation physique, ce ne sont pas les meilleurs, les clubs à partouzes. Ces cons sont collés ensemble dès le parking ou dès le paillasson de la porte d’entrée. C’est que je ne sais pas combien de temps je vais tenir. J’ai un loyer de mes deux et des put**** de charges à payer. C’est casse-bonbon tout ce merdier de confinement. Les cafés et restaurants sont essentiels aussi, bordel ! Nos lieux sont aussi utiles et conviviaux que les clubs où ça partouze de l’ouverture à la fermeture. Et puis, quand t’as très faim, tu préféreras toujours un bon petit carré d’agneau farci au foie gras et aux truffes du Périgord, plutôt que mettre ton andouille au pot d’une nana ou d’un mec que tu ne connaissais pas 5 secondes avant, avec tout le respect que j’ai pour les relations sexuelles aléatoires et improvisées. C’est logique ce que je dis ou pas ? Résultat de tout ça : je cuisine de la bouffe à emporter. En baver pendant des dizaines d’années pour avoir 3 étoiles et me retrouver à poser mes créations culinaires dans des barquettes, avec tout le respect que je pourrais avoir pour la restauration rapide et surgelée », analyse un affable restaurateur.

« Dans ma discothèque,

personne n’a jamais joui sur la piste »

« Il a raison le gentil monsieur avec le bide qui dépasse de son tablier (restaurateur, ndlr). Moi, mes clients forniquent comme des actrices et des acteurs de films pour adultes, mais uniquement dans les chiottes de ma discothèque. On a beau surveiller, mais ils s’y faufilent. Dans les clubs libertins, ils font ça partout, même dans les cuisines, et personne ne leur a jamais rien dit. Dans ma discothèque, personne n’a jamais joui sur la piste de danse, malgré ça, je n’ai pas le droit d’ouvrir ?, s’offusque le gérant d’un célèbre club parisien qui est sous antidépresseurs depuis qu’il a ordonné à ses clients de danser avec les mains après le premier confinement.

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

 

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