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Augmentation de 250 euros des députés et des sénateurs : « Nous ne sommes pas cons pour nous mettre au SMIC », prévient un élu.

Bien que 99% des députés et des sénateurs soient favorables à une revalorisation de 250 euros de leurs émoluments, il reste une infime partie de parlementaires qui n’admet pas cette augmentation. « Ils sont cons ou quoi ? Depuis quand les gens refusent du pognon ? A part Ruffin, je ne vois personne d’autre qui veut gagner moins. Nous, en tout cas, les parlementaires, on ne peut pas se permettre le luxe de bouder ces 250 euros. On ne gagne qu’un peu plus de 5.000 euros par mois. Personnellement, je voudrais bien, mais je ne peux pas. C’est que ça coûte d’être élu », souligne un parlementaire qui avait voté pour la baisse de 5 euros des APL en 2017.

« Un train de vie de sénateur, ça coûte bonbon »

Même son de cloche de la part d’un sénateur. « Mon épouse veut que je prenne ma retraite. Je ne sais pas si elle folle ou si elle est conne, mais hors de question ! C’est tous frais payés ici. En plus, nous avons le droit de nous absenter. Les RH du Sénat ne disent rien. C’est une entreprise très cool comme disent les jeunes. Ma première année, on m’avait parlé de jetons de présence. Je leur ai aimablement répondu qu’ils n’avaient qu’à se les mettre où je pense (dans le rectum, ndlr), leurs jetons à la noix. Allez, oust mon p’tit. Je n’ai pas que ça à faire. Je vais me restaurer de ce pas dans le restaurant du Sénat. Aujourd’hui, il y aura au menu une petite émulsion au caviar et au saumon fûmé et un petit navarin d’agneau aux petits légumes d’automne. Je ne vous dis que ça. A 25 euros le menu, il faudrait être stupide pour ne pas y aller. Et puis, mener un train de vie de sénateur, ça coûte bonbon », conseille un sénateur.


« Comment refuser ? »

Salariés du public et du privé sont partagés sur cette augmentation en lien avec l’inflation. « N’importe qui aurait fait la même chose qu’eux. Ton poste te permet d’avoir une vie de pacha avec des tonnes d’avantages, tu ne peux pas dire non. En plus, quand c’est toi qui décides de ton salaire et de tes avantages en votant les lois pour : comment refuser ? », questionne un ouvrier.

« Dire que des gens me comparent à ces élus tout ça parce que je suis fonctionnaire : c’est injuste. Je gagne à peine le SMIC. Je n’ai aucun avantage, pas un seul ticket-resto, rien. Ce n’est vraiment pas sensé », se désole une agente administrative de catégorie B.

 

 

Crédit-photo : Niek Verlaan de Pixabay.

 

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