« Quelle enflure, ce coronavirus ! Il a bousillé ma journée internationale », a soufflé la pneumonie, le 12 novembre dernier.
Dans une brève allocution, la légendaire pneumonie a tenu à dire tout ce qu’elle pensait du virus du moment, à savoir le coronavirus. Chose incroyables, d’autres acteurs sanitaires ont tenu à donner leur avis sur l’actualité sanitaire de cette année de pandémie. Témoignages.
Tous les regards sont focalisés sur le coronavirus. Pendant ce temps, des soins sont reportés, des maladies non détectées et des recherches mis en mode pause. La faute à un nombre trop peu important du personnel soignant, mais également au manque de moyens financiers. « Nous aurons du renfort, c’est super. Ça va nous aider à nous occuper de tous nos patients comme il se doit. C’est formidable. Par contre, ce qui l’est moins, c’est qu’il nous faudra attendre 3 ans. C’est le temps qu’il faut pour former des infirmières et des infirmiers », prévient un cadre de santé, tout en faisant une intubation à un malade covid du fait du manque d’effectif. « C’est impressionnant vu de l’extérieur. Mais quand tu maîtrises les fonctions imbriquées dans le tableur Excel : c’est fastoche d’intuber un malade covid. »
« Nos chercheurs font des mots fléchés et des mots croisés niveau 6 en latin. C’est obligatoire pour que leurs neurones restent fonctionnels à pleine puissance, c’est-à-dire à 120%, minimum. On doit les occuper, intellectuellement parlant, car les dons reçus cette année ont baissé de 90%. On manque de moyens pour acheter du matériel, se désole la responsable d’une association de recherche contre une maladie rare, avant d’aller réprimander l’un de ses chercheurs qui regardait France 5 sur son smartphone. France 5, Science & Vie TV, Discovery Science, RMC Découverte, Arte, ou les replays de ‘C’est pas sorcier’, ‘E=M6’, ‘Le monde de Jamy’, ‘Le Magazine de la Santé’ ou ‘On n’est pas que des cobayes !’, c’est très enrichissant en termes de savoir, je ne dis pas le contraire. Mais uniquement quand tu as un QI inférieur à 140. Le plus con de nos équipes a un QI de 180. Je dois veiller au grain, sinon notre moyenne va dégringoler. Le cerveau d’un chercheur, c’est comme un diesel : ça doit fonctionner le plus de temps possible si tu veux obtenir de lui un rendement maximal. Pour assurer la relève de générations futures de scientifiques, je conseille à mes chercheuses et chercheurs de laisser leurs gosses le moins longtemps possible devant des écrans. »
Ainsi, malheureusement, les dépistages, les campagnes de sensibilisation et celles de dons pour la recherche, mais aussi l’aide aux malades et aux accompagnants, sont délaissés. « Quelle enflure, ce coronavirus ! Il a bousillé ma journée internationale », a soufflé la pneumonie, le 12 novembre dernier.
Profitant de la sortie médiatique de l’ancestrale pneumonie, ce sont d’autres personnalités sanitaires qui ont tenu à dire ce qu’elles ont sur le cœur. Témoignages.
« Les journaux télévisés n’ont que le mot coronavirus à la bouche. Taillons-lui une pipe pendant que nous y sommes », demande l’hépatite B.
« Ce coronavirus, on le connaît à peine, et il s’accapare toute l’attention. J’en ai eu la chair de poule », a indiqué le psoriasis.
« Nos journées internationales et nos campagnes de dons passent inaperçues. Résultat : on s’ennuie comme des rats morts », se déconforte la leptospirose.
« Le vaccin contre ce coronavirus est presque trouvé. C’est bon. On ne va pas en chier une pendule », explique la gastro-entérite. « Comment ça, on va pas en chier une pendule, bordel de merde ? Cet encu** de connard de mes deux de coronavirus a fait le tour de tous les put**** de plateaux télé depuis presque une saloperie d’année de mes couilles, et on va rien dire ? quel connard, ce coronavirus ! Lui et sa pute, la covid. J’ai presque envie de l’insulter ce pisse-froid. C’est un enfoiré, une ordure, une enflure, un peine à jouir, une andouille, un fumier ! », mentionne le Syndrome de Gilles de la Tourette. Il ajoute : « Salaud de virus ! Casse-burnes ! Tête de gland ! Salaud ! Roi des cons ! Va te faire foutre ! Face de pet ! Mange-merde ! Hurluberlu ! Sac à foutre ! Casse-bonbon ! Je l’emmerde ! ».
« Pour être méchante à ce point, ça se voit que cette connasse de covid n’a pas dû faire crac-crac depuis longtemps », présume la ménopause.
« On m’a complètement oublié. J’en ai l’estomac tout retourné. Il y a vraiment de quoi être aigri », a fait savoir l’ulcère.
« Ce coronavirus, ils sont plusieurs dans sa tête, c’est pas possible. Un coup, il est partout dans un cluster, un coup, il part. Il est on ne sais où. Après avoir fait le ménage et tout rangé bien comme il faut, on a failli tout casser chez nous, mon frère et moi », fait un trouble bipolaire.
« C’est vraiment du délire, de nous oublier à ce point, nous, les autres maladies. Mes sœurs et moi, on a halluciné en voyant cette extravertie de covid se pavaner sur toutes les chaînes tv, à la radio et sur les réseaux sociaux. Pour preuve, on a eu envie de ne plus rien faire. Nous sommes restées cloîtrées à la maison. Perso, je sais que cette salope de covid est venue sur Terre uniquement pour me pourrir la vie », murmure la schizophrénie paranoïde.
« Les gens ne doivent pas se laisser attendrir par ce coronavirus quand il fait ses yeux de merlan frit. Il faut l’avoir à l’oeil tout le temps. Ne jamais le perdre de vue », a corné la cataracte.
« Les journaux marchent à côté de leurs pompes. Il n’y a pas que le coronavirus comme virus ou comme maladie », rapporte l’hallux valgus.
« Il n’y en a que pour ce foutu coronavirus. Les chaines télé en parlent du soir au matin. Et nous ?, on compte pour du beurre ? », demande le cholestérol.
« Le vaccin sera vite disponible. Ça lui apprendra, à cet enfoiré de coronavirus, à avoir les yeux plus gros que le ventre », se réjouit le reflux gastrique.
Le diabète ajoute : « Ils m’ont sucré tous les reportages que les infos faisaient sur moi chaque année. Là, depuis que les premiers cas ont été détectés en France, plus rien ! Comme si je n’existais plus, alors que non, je suis toujours là. »
« Moi, je n’en dors plus. Depuis le premier confinement, c’est nuit blanche sur nuit blanche », confie l’apnée du sommeil. « Même à l’aube, quand je zappe sur les chaînes étrangères, on ne parle que de cette salope de covid. Quelle garce, celle-là ! », a-t-elle conclu.
« C’est une histoire à dormir debout, tout ça. Toutes les caméras sont braquées sur ce coronavirus, et uniquement sur lui », s’offusque l’hyperthyroïdie. « C’est fort de café », ajoute l’insomnie.
« Dès le début, j’ai dit que ce coronavirus pétait plus haut que son cul. J’ai eu raison », a affirmé la maladie de Crohn.
« C’est une histoire à dormir debout, tout ça. Toutes les caméras sont braquées sur ce coronavirus, et uniquement sur lui », s’offusque l’hyperthyroïdie. « C’est fort de café », ajoute l’insomnie.
« Dès le début, j’ai dit que ce coronavirus pétait plus haut que son cul. J’ai eu raison », a affirmé la maladie de Crohn.
« Moi, j’ai eu envie de prendre les jambes à mon cou. Dès que je m’étais penché sur la question : j’ai su que les médias allaient nous ignorer, les ingrats. Ils ont oublié tous les reportages que nous leur avons permis de faire sur nous », a précisé le torticolis.
« Moi, j’étais la superstar depuis les années 80 et là, je suis devenu invisible, carrément. Tout ça à cause d’un arriviste de virus que personne ne connaissait il y a encore un an. C’est pas du jeu. Je ne veux pas être pessimiste, mais je suis dans de beaux draps. Mes hôtes attendent toujours leur vaccin », prévient le VIH.
« C’est bien simple. Si tu ne t’appelles pas coronavirus ou covid : tu comptes pour peau de fesse », analyse le cancer de l’anus. Il ajoute : « Demandez à tous mes autres collègues, ils vous diront la même chose. »
« Ce trouduc de cancer du trou de balle (cancer de l’anus, ndlr) a totalement raison, même si moi, toute cette attention que les gens portent pour le coronavirus : ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. Mais les autres cancers, ils ne sont pas contents, mais lors, pas du tout », assure le cancer des testicules.
« Il m’a fallu des centaines d’années pour me débarrasser de l’autre peste de peste, et voilà que la covid se met à présent dans mes pattes. La garce ! », vocifère le choléra.
« Ce coronavirus commence à vraiment m’emmerder. Si vous le croisez, faut lui marcher dessus. Et du pied gauche, ça porte bonheur », demande la constipation.
« J’ai bien essayé de ne pas me faire de bile, mais c’est plus fort que moi. Je stresse à l’idée que l’on m’oublie encore comme durant toute cette année et même l’an prochain », se lamente la cirrhose.
« Je n’ai même pas eu droit à une seule chronique cette année. Je l’ai dans l’os, on dirait bien », s’attriste l’ostéoporose.
« Cette salope de covid, elle a trop de chatte. Elle fait les couvertures de tous les magazines », épilogue la mycose vaginale.
« Bien évidemment qu’un vaccin doit être trouvé. Mais les autres maladies ont besoin de la recherche, donc de dons. Les dons ne doivent pas être arrêtés net. Je ne jalouse pas le coronavirus. Mais ces milliards que les labos ont mis d’un coup pour ce virus, d’un seul coup, c’est à en perdre son latin », témoigne Alzheimer. « Papy (Alzheimer, ndlr) n’a pas tort. Des milliards pour trouver un vaccin. Il est fortiche, le coronavirus. Ça nous troue le cul », entonnent en chœur les hémorroïdes.
« Je dois avoir le même plan marketing que ce coronavirus. En même pas un an, il est devenu le centre de toutes les attentions. Il a vraiment le cul bordé de nouilles », jalouse presque la fistule anorectale.
« Faut vraiment être taré pour s’en prendre à des gosses ou à des personnes âgées comme le fait ce coronavirus », constate la névrose.
« Quel gros con, ce coronavirus ! », résume l’obésité. « C’est pas pour lui casser du sucre sur le dos, mais je partage l’avis de l’obésité, quel gros con ce coronavirus, énorme même », ajoute la greffe du foie.
« Dès le mois de février, j’ai crû que je me faisais des idées, mais pas du tout. Tous les journaux ne parlent que du coronavirus. Il est partout ! », constate la paranoïa.
« Le coronavirus commence à me gonfler », proclame la prostatite.
« Ils ont bon dos, les scoops. La presse doit aussi parler des autres maladies, sacré nom de flashs infos répétitifs », réclame la lombalgie.
« Ils ont trouvé le vaccin contre la covid ? Ça me fait une belle jambe », explique la sciatique.
« Tous ces dégâts gratuitement. Le coronavirus devrait être rouge de honte », recommande la rougeole.
« Le coronavirus se transmet par contact. Ce n’est pas le premier. Il n’y a pas de quoi enculer les mouches », relativise la toxoplasmose.
« Il faut se méfier du coronavirus, certes. On se sera jamais copain comme cochon, ça c’est sûr. En même temps, il y a des virus bien plus dangereux. Il n’y a pas de quoi en faire tout un fromage de ce virus, à mon humble avis », adoucit la salmonellose.
« Que le coronavirus, cet arriviste aux dents longues, ne vienne pas râler. Il a mérité que les autres maladies aient une dent contre lui », dénonce la carie.
« La pneumonie a tout à fait raison d’y mettre son grain de sel. On ne parle plus de nous, les autres maladies », alerte la sclérose en plaque.
« Le coronavirus ne doit pas ralentir la recherche sur les autres maladies. Je leur ai dit à chacune des autres maladies, ‘En voiture Simone’. Nous devons nous bouger à fond la caisse lors de nos journées internationales », a confié le mal des transport.
« Ce coronavirus est prétentieux comme pas possible, à se pavaner, fier comme un pou », signale la pédiculose.
« Toute cette médiatisation rien que pour lui. Ce coronavirus est un véritable cancer. C’est plus possible. C’est pas demain la veille que je vais arrêter de fumer », s’époumone le tabagisme.
« Les gens se plaignent du confinement, du port du masque et des autres gestes barrières. Ce n’est pas la mer à boire, non plus. Et puis, ces pourris gâtés de confinés sabreront le champagne quand le vaccin sera disponible. A un moment ou à un autre, le coronavirus boira le calice jusqu’à la lie, c’est certain », console l’alcoolisme.
« Nom d’un buffet à volonté ! On ne va pas se laisser faire, même si on en a avalé des couleuvres. On va faire parler de nous, encore plus que ce gras du bide de coronavirus. Les recherches sur des traitements contre les autres maladies en valent la peine. L’épicondylite avait raison quand elle avait conseillé de jouer des coudes pour faire parler de nous en cette période d’épidémie. On va mettre les bouchées doubles », annonce la boulimie.
« Quel ours mal léché, ce coronavirus. C’est à en rester bouche bée », avertit l’herpès.
Crédit-photo : pxhere, cc0.