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Restaurants – Mesures Covid : les tests PCR avant de manger seront facultatifs.

Les affables et ventripotents restaurateurs ont réussi à tirer leurs marrons du feu lors cette crise économico-sanitaire. Ils ont obtenu l’annulation de la fermeture de leurs établissements, suite à la hausse des cas de covid à travers tout le pays. Contrairement aux propriétaires de bars, qui sont encore dans le pétrin, les restaurants peuvent continuer à servir leur clientèle, mais sous conditions.

« Les ingrats ! »

« D’autant, je suis d’un naturel optimiste, mais là, au train où vont les choses, les carottes sont presque cuites pour nous, les bars, explique, en larmes, un gérant. Ils ne sont pas sympas, ceux qui nous obligent à fermer. Pourtant, moi, j’ai toujours aidé les politiques, quand ils étaient bourrés dans mon commerce. C’est quand même moi qui ait obligé mes clients hilares à supprimer les photos et vidéos quand ils filmaient les ministres et les élus parlementaires en train de danser le froc baissé sur les tables. Là, aucun politique, ou presque, ne prend notre défense comme il se doit. Quand il s’agissait de les servir goulûment, on était les plus sympas du monde. Mais là, on compte pour du beurre. Les ingrats ! On n’est pas sortis de l’auberge et je n’exagère pas. Je ne raconte jamais de salades, moi, quand je dis que c’est la fin de haricots. »

« J’ai appris à farcir une volaille, moi, pas un nez »

Ainsi, les patrons de restaurants devront respecter un certain nombre de mesures : distance d’un mètre entre les tables différentes, pas plus de 6 personnes mangeant ensemble, port du masque obligatoire entre chaque plat, paiement à table, affichage de la capacité maximale d’accueil et un registre devra lister les nom, prénom ou pseudo, ainsi que le numéro de téléphone de chaque client. « Quand j’ai appris que les restos allaient fermer, j’ai pleuré comme une madeleine. A tel point que j’en suis tombé dans les pommes. Mais là, ça va nettement mieux. J’ai une de ces pêches », se réjouit un célèbre  critique gastronomique, connu dans le secteur CHR pour avoir un cœur d’artichaut.


Cependant, une prescription a été rendue facultative à la dernière seconde pour la plus grande joie des propriétaires de restaurants, mais surtout des clients. « Ils ont voulu qu’on fasse des tests PCR obligatoires à chaque client. J’ai appris à farcir une volaille, moi, pas un nez, prévient un chef-cuisinier. Bon, c’est pas tout ça, mais je dois aller bosser. Avec le confinement, on n’a plus de radis. »

Même son de cloche chez une étudiante en sociologie. « Je ne mange pas à tous les râteliers, moi. Je ne vais pas piquer le boulot du personnel des laboratoires d’analyse. Je fais 3 boulots pour payer mon logement étudiant, mais quand même. Je suis dans la panade, financièrement parlant, mais ce n’est pas une raison pour tout accepter », confie-t-elle tout en désinfectant une table selon la norme NTF 72102.

« Risquer de perdre du pognon pour un test PCR lors d’un repas d’affaires »

Ces tests PCR sont donc laissés à la libre appréciation des restaurateurs. « Cependant, nous conseillons fortement de les faire, de préférence avant l’apéritif ou l’entrée », préconise un membre du gouvernement. Les clients sont partagés. « Durant les déjeuners ou les dîners d’affaires, il faut marcher comme sur des œufs. Une bourde et ton client se barre chez la concurrence. Je ne vais pas risquer de perdre du pognon pour un test PCR lors d’un repas d’affaires. Tu sais combien de temps il faut pour transformer un prospect en client ? T’auras plus vite fait de mettre une nonne, un imam ou un rabbin dans ton pieu », analyse le patron d’une société industrielle.

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

 

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