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Rassemblements privés limités à 10 personnes : les clubs libertins, mélangistes et échangistes autorisés à ouvrir, mais uniquement en extérieur.

Le représentant des aphrodisiaques et vigoureux clubs libertins, mélangistes et échangistes n’est finalement pas ressorti la queue entre les jambes de la conférence de presse sur les dispositions relatives au Covid. Les lieux érotico-culturels ne seront donc pas impactés par la nouvelle loi limitant les rassemblements à 10 personnes, à la plus grande joie de leur tactile et altruiste clientèle.

Les accueillants patrons de clubs charnels, qu’ils soient libertins, candaulistes, mélangistes ou échangistes, peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Leurs établissements sont autorisés à exercer, mais uniquement en extérieur. Les normes relatives aux aménagements des terrasses seront annoncées dans les prochains jours. « Il faut savoir que dans notre domaine d’activité, notre clientèle n’a froid que dans les 3 premières minutes. Dès que la machine est en marche : plus besoin de chauffage », confie le gérant d’un célèbre club mélangiste. Les patrons de discothèques sont heureux pour leurs collègues, mais avec, tout de même, une once de jalousie. « Je suis d’un naturel timide et réservé. Je ferai un effort pour forniquer en terrasse. Je prendrai sur moi, même si je n’aime pas trop être évalué par des inconnus. Du moins, pas au début des coïts », admet un passionné d’échangisme, élu à maintes reprises « client de l’année » par plusieurs établissements parisiens.

« Pile-poil devant un club mélangeur… »

Les commerçants, adjacents aux clubs, sont partagés. « En face de là où je bosse, il y a un club échangiste. J’espère que je ne serai pas déconcentré », se demande un prothésiste dentaire. L’enthousiasme est plus grand chez un artisan-taxi. Il confie : « Dans ma ville, à cause des autres enflures (VTC, ndlr), il ne reste qu’une seule borne pour les taxis. On est plus que deux à conduire des tacos. Cette borne est pile-poil devant un club mélangeur (mélangiste, ndlr). Ça me permettra de passer le temps, quand je verrais les clients du club mélangeur se faire des papouilles en terrasse. »

« Les ingrats ! »

« Ils ont le cul bordé de nouilles, ces enfoirés. On aurait aimé avoir de la chatte comme eux, mais non. Les veinards ! Notre chiffre d’affaire à nous, les discothèques, il a chuté, car nos clients sont moins assoiffés. Ils ne dansent plus à en perdre haleine et poumons. Au moins, mes clients dansent avec les bras, c’est déjà ça. Mais ça aurait été mieux qu’on nous laisse ouvrir nos dance-floors. Ils ne veulent pas nous lâcher la grappe, ceux du ministère, c’est injuste. Les ingrats ! C’est quand même grâce à nous qu’ils ont eu une vie sociale et qu’ils ont perdu leur pucelage. On était là avant internet et avant Tinder, Meetic ou AdopteUnMec », indique le propriétaire d’une discothèque, transformée en bar, pour ne pas plier les gaules définitivement.


« Long comme un jour sans vaseline »

« D’autant, je n’ai pas pour habitude d’enculer mouches, mais c’est très bien que de nous permettre d’ouvrir nos établissements culturels (clubs libertins, mélangistes et échangistes, ndlr). J’ai attendu la décision en silence, sage comme un monogame. Tout en pudeur, on s’est fait de la bite… euh de la bile. Normal, on est fermés depuis mars. Six mois, c’est long comme un jour sans vaseline. Perso, je n’ai rien dit, car je ne voulais pas paraître pour un ours mal léché. Mais tout notre secteur est dans de beaux draps. Draps recouverts d’impayés. Il faut savoir que les fournisseurs, même quand ce sont tes clients assidus qui viennent se détendre après le boulot, ils veulent être payés. Ils sont dans la mouise aussi. Comme nous, ils sont à fleur de peau », explique le patron d’un club échangiste, qui a involontairement confondu mon smartphone avec le sien avant de partir.

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

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