Attaques de boucheries-charcuteries par des vegans : les bouchers autorisés à organiser des ventes privées, en égorgeant directement les animaux sur place.
Une très bonne nouvelle pour les férus de viande fraîche, bien saignante. Les bouchers-charcutiers de France ont enfin reçu l’accréditation pour organiser des ventes privées, suite aux nombreux saccages de leurs commerces pas des vegans en colère.
Depuis quelques mois, des militants antispécistes ont caillassé et fait évader, par milliers, des carcasses d’animaux morts de boucheries et de charcuteries de France. Les individus ayant revendiqué ces actes défendent l’antispécisme, l’idéologie selon laquelle il ne devrait pas y avoir de hiérarchie entre les différentes espèces existant sur Terre. Selon eux, les êtres humains et les animaux sont à égalité de droit. « Nous allons faire condamner les bouchers-charcutiers qui tuent et vendent nos frères et sœurs animaux à des peines équivalentes à celles qu’encourent les meurtriers d’hommes, de femmes et d’enfants », prévient un antispéciste, accompagné de membres de sa famille, une brebis, une oie et un chevreau. Il ajoute, « en France, les animaux qui sont avec moi ne sont pas considérés comme des membres de ma famille. J’ai dû partir aux Etats-Unis pour officialiser les liens familiaux. On critique les USA sur de nombreux sujets, fort justement d’ailleurs. Mais, dans le domaine des liens de parenté entre humains et animaux, ils sont quand même en avance sur nous les américains. Là-bas, c’est hyper simple. Tu donnes juste ton passeport ou ta carte d’identité et une demande d’adoption et le tour est joué. Tes animaux peuvent même acheter des armes, légalement ». Les vegans désirent que les bouchers et charcutiers artisans soient condamnés à des peines de 15 ans de prison minimum.
« Les réparations qui me coûtent un rognon »
Tollé général de la part des artisans bouchers-charcutiers. Ils veulent travailler tranquillement. « Que ces connards (ndlr : vegans) me jettent du faux sang à la gueule, passe encore. Ca me rappelle le bizutage de l’école de boucherie où j’avais fait mon CAP. Qu’ils défoncent mes vitrines, à la rigueur. Bon, je râle un peu, je déchiquette une pièce de viande pour apaiser mes nerfs et je repasse derrière ma caisse, comme à la normale, tout de suite après les réparations qui me coûtent un rognon. Mais que je fasse de la taule parce que j’ai vendu un gigot, non !. En plus, avec les peines cumulables, j’en prendrai pour perpète. Et puis quoi encore ? », demande un boucher du cossu 19ème arrondissement de Paris.
« Enculés de bouchers ! »
« Je passe devant cette boucherie tous les jours en allant au travail. A un moment, j’ai dit stop. Je ne pouvais plus endurer de vomir tout de suite après, sur le trottoir. Mes vêtements sont tâchés de vomi en plus. Cela ne pouvait pas continuer. J’ai fracassé la grande vitrine en verre et j’ai pris une grosse pièce de bœuf pour l’enterrer dans le parc à côté de chez moi, afin de lui donner une sépulture digne et décente. Avec les adhérents de mon association ‘Nique la boucherie’, nous avons fait une très belle cérémonie pour l’enterrement de l’aloyau que j’ai réussi à faire sortir de cette horrible boucherie. Très propre boucherie, soit dit en passant, mais horrible, avec toutes la viande qu’il y avait dedans. Le bœuf, à qui appartenait cette pièce de viande, aurait été fier de nous. Au 21ème siècle, des choses comme ça ne devraient plus arriver. Nous sommes quand même dans le pays des Droits de l’Homme. Je défendrai l’antispécisme bec et ongle. Manger du bœuf, du mouton, du cochon ou de la volaille, c’est comme manger son voisin. Non, non et non !. Enculés de bouchers ! », indique un vegan, un sandwich au steak de soja à la main.
« Pires que des taureaux dans une corrida »
Les bouchers et les charcutiers sont au bord de l’implosion, faisant, malgré tout, le bonheur des vitriers du pays. « Depuis les émeutes de 2001, quand Steevy s’était fait sortir de Loft Story, je n’avais jamais vu autant de verre brisé dans les rues de Paris. Je n’ai jamais aussi bien travaillé qu’aujourd’hui, avec les actes de vandalisme des mangeurs de légumes (ndlr, vegans). Moi, j’aime la viande et je ne laisserai jamais personne toucher à l’entrecôte de bœuf que je vais manger ce midi. De la viande bien saignante, comme je l’aime. Mais il faut dire que la sauvagerie des vegans arrange nos affaires, nous les vitriers. Je suis un petit commerçant, au bord de la faillite. Heureusement que ces spessimistes (ndlr, species) voient rouge quand ils sont en face d’une boucherie. Ils sont pires que des taureaux dans une corrida. Cela arrange mon commerce de remplacement de vitres. Si les vegans ne cassaient pas autant de vitrines, je serai en ce moment en train de travailler chez Carglass, Speedy ou Mondial pare-brise. Dans le domaine des vitres, ce sont les seuls qui embauchent. Que voulez-vous ? les temps changent. Avant, quand tu étais énervé, tu fracassais la vitre de ta fenêtre. Maintenant, les gens cassent leurs téléphones portables pour exprimer leur colère. C’était bien mieux avant », constate un vitrier.
« Les vegans courraient plus vite que Mbappé »
Face aux multiples saccages de leurs commerces, les bouchers avaient d’abord tenté l’apaisement et le dialogue. De nombreuses opérations de séduction avaient été organisées, mais sans réel succès. « Ils nous prennent pour des cons », répond un vegan. Les bouchers ont arrêté ces initiatives de demande de conciliation. « J’avais foutu des légumes un peu partout en vitrine, bien visibles de dehors. J’avais mis des tomates, de la salade, des carottes, des pommes de terre et même du soja. Les végétariens sont accrocs au soja, je ne sais pas pourquoi, mais ils ont une addiction de drogués pour le soja. Les junkies du soja ont les appelle dans le domaine de la bidoche. Oui, je sais, c’est un grand mystère, mais c’est comme ça. Et que du bio, en plus, j’avais mis en vitrine. Ça m’a coûté une blinde ces conneries. Je me suis dit que ça allait calmer les ardeurs destructrices de ces végétariens. Et bien non. C’est même tout le contraire qui s’est produit. Ils sont rentrés dans mon local, pendant que j’incisais amoureusement un bel agneau, à la chair bien tendre. Les agneaux, surtout les plus jeunes, quand on les découpe, il faut caresser leur chair avec le couteau. Un peu à la manière d’un chirurgien qui réalise une opération à cœur ouvert. C’est pas comme avec le bœuf. Avec le bœuf et la vache, tu peux y aller avec la coutellerie. Pas besoin de tendresse avec la viande de bœuf. Donc, ces vegans sont entrés dans mon commerce en hurlant que j’étais un tueur en série. Ils ont été horrifiés de voir des légumes à côté de pièces de viande. Ils criaient, ‘libérons les gentils légumes !’, ‘les légumes sont nos amis pour la vie’, ‘ordures de bouchers’, ‘boucher, criminel’ et bien d’autres slogans à la con, qui m’ont plus fait rire qu’autre chose. De toute façon, je crains quoi ?. On n’a jamais vu de vegan poignarder quelqu’un. Ils n’aiment pas la vue du sang les végétariens. Donc, les vegans ont pris les légumes en devanture et ils se sont barrés à toute allure. Les vegans courraient plus vite que Kylian Mbappé quand il était poursuivi par des défenseurs argentins pendant le match France-Argentine de la Coupe du monde. Ils détalaient à toute allure. J’ai fait un geste de conciliation, mais ils n’en ont pas voulu. Les vegans m’ont brisé le cœur, comme on casse les os d’une belle carcasse d’animal mort pour en extraire la moelle », précise, de manière poétique, Hippolyte, artisan boucher à Paris.
« Davantage de sang dans la bête »
Cependant, les bouchers-charcutiers ne baissent pas les bras. Ils lancent, dès aujourd’hui, à travers toute la France des ventes privées, afin de récupérer le manque à gagner provoqué par les destructions de leurs locaux. Seront vendus viande de bœuf, de cochon, de mouton, de chèvre, de lapin et de cheval, ainsi que de la volaille. « Pour la volaille, on fera ça à l’ancienne. Mais seulement si les clients le désirent. En plus, c’est mieux. Il y a moins de sang par terre et sur les murs de leur cuisine, de leur salle de bain ou de leur garage. Il suffit de tordre le cou de l’animal et le tour est joué. On n’est pas des êtres cruels, mais au goût, c’est bien meilleur quand le cou de l’animal est tordu. Il y a davantage de sang dans la bête, c’est sûrement pour ça », précise scientifiquement un artisan boucher.
« Ces vegans… mangeant leur jambon-beurre à pleines dents »
« C’est ma fille qui regarde les yotoubeuses (ndlr, youtubeuses) qui m’en a donné l’idée. Il y a bien des ventes privées de fringues et de maquillage, pourquoi pas de viande, de foies, de gésiers et d’abats ?. Que voulez-vous ?. Il faut s’adapter. La viande est utile à l’Homme. Sans viande, les gens de la préhistoire n’auraient pas vu leur intelligence monter en flèche. Sans viande, on serait tous en train de brouter de l’herbe en rase campagne ou cueillir des fruits, tout en haut d’un arbre. Apparemment, les vegans l’ont oublié. Mais je ne leur en veux pas aux mangeurs de salades (ndlr, vegans). Mais attention, il ne faut pas généraliser. Il y a des vegans non violents. Ils sont même majoritaires. J’ai même des clients vegans qui viennent acheter de la barbaque pour leur compagne, leur compagnon ou à des membres de leur famille. Ils évitent de regarder la viande dans les étals. Je leur ai même placé un seau vide, pour qu’ils vomissent dedans s’ils ont la nausée. Eux, je les aime bien. Ils sont presque attendrissants quand ils s’arrêtent de respirer, avec leur petit museau, pour ne pas sentir l’odeur de la viande et du sang. Ils sont courageux et ils ont les tripes bien accrochées. Ils sont gentils et tendres, comme de la bavette de bœuf (rire) », plaisante Stéphane, un boucher lyonnais. Ses sourcils se froncent quand ils commencent à parler des vegans qui ont détruit sa devanture. Il ajoute, « mais ceux qui brisent mes vitrines et ceux de mes collègues artisans bouchers, ceux-là, je ne les respecte pas du tout. En plus, je connais certains de ceux qui cassent, tous les jours, ma devanture à coups de pavés. Certains d’entre eux, depuis qu’ils étaient tout petits. Je les revois encore, ces vegans, alors enfants carnivores, mangeant leur jambon-beurre à pleines dents, en allant au parc avec leurs parents. Ils ont grandi, mais pas en bien. A croire qu’ils n’ont pas grand chose dans la cervelle. Qu’ils nous foutent la paix. Est-ce que je détruis les devantures des supermarchés à fruits et légumes dans lesquels ils font leurs courses végétariennes ? non !. Alors qu’ils nous laissent travailler ! ».
« Ils ont peur »
A partir d’aujourd’hui, des ventes privées de viande et de certains abats autorisés, seront organisées, un peu partout en France. Sur le modèle de la vente de vêtements, d’accessoires de mode et de produits cosmétiques, les bouchers-charcutiers égorgeront et vendront directement la viande à leur clientèle. « Je n’avais plus le choix. Les gens achètent de la viande comme ils achètent de la drogue à un dealer de quartier. Mes clients ont peur. Ils craignent pour leur vie. Ils regardent partout, de peur de se faire vilipender par un vegan. Je crois même que c’est moins risqué d’acheter du crack que d’acheter de la viande. On n’a jamais vu la devanture d’un dealer se faire fracasser. Alors pourquoi ces vegans cassent-ils tout chez nous ? », s’interroge Jules, un artisan-boucher montpelliérain.
« A chacun sa passion »
L’Association des artisans bouchers-charcutiers de France a précisé que si les vegans perturbaient ces ventes privées, elle n’hésitera pas à importer, « dans les plus brefs délais », de la viande OGM des Etats-Unis et du Canada. « Ma sœur est mariée à un grand éleveur canadien d’animaux nourris aux OGM. Donc, que les vegans mangent leurs produits bio et qu’ils ne viennent pas nous emmerder. Qu’ils arrêtent de nous briser les boulettes. Eux, ce sont les légumes, nous, c’est la viande. A chacun sa passion, sacré nom d’un couteau éminceur », vocifère Louis Fenouil, le président de l’Association des artisans bouchers-charcutiers de France.
« On a un plan C »
L’association précise que les animaux seront égorgés, dans leurs locaux ou dans les appartements des clients qui désirent organiser l’événement chez eux, dans le respect de toutes les normes d’abattage en vigueur. Les animaux de boucherie seront engourdis avant d’être égorgés. Le représentant de l’association révèle, « des tasers seront prévus, comme plan B, si les appareils électriques d’anesthésie ne marchent pas. Au pire, on a un plan C. On achèvera les animaux aux fusils de chasse ».
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