Fête de la Musique : les français au RSA, qui ne peuvent pas se nourrir tout seuls, autorisés à danser et à chanter dans les lieux publics.
Emmanuel Macron vient de décréter que les pauvres, bénéficiant d’aides sociales, pourront participer à la mythique Fête de la Musique, qui aura lieu, partout en France, demain, 21 juin.
Suite à ses nombreuses phrases chocs, jugées outrancières et condescendantes pour de nombreuses personnes de gauche et même pour certaines, mais rares, personnalités de droite, le président de la République française, Emmanuel Macron, a autorisé les pauvres, bénéficiaires du RSA, des allocations chômage, ainsi que les smicards à faire la nouba lors de la traditionnelle Fête de la Musique.
Récemment, le président de la République avait donné une leçon de civisme et d’éducation politique à un jeune qui avait entonné l’internationale et qui l’avait appelé « Manu ». Le journal Le Figaro et le CAC40 magazine ont d’ailleurs proposé de prendre « le jeune insolent » en stage, pour « lui inculquer les vraies valeurs et une éducation adéquate au monde libre de la finance et de la richesse », selon un journaliste du Figaro.
« Les sans-le-sou pourront toujours fredonner »
« Notre glorieux, vaillant et omnipotent président libéral vient de montrer à la France entière qu’il a grand cœur. Il ne déteste pas les fauchés, comme certains syndicalistes veulent le faire croire. En s’adressant ainsi aux habitants des quartiers pauvres et sales, comme ceux du 12ème arrondissement par exemple, de la banlieue du 18ème et des cités, ainsi qu’à ceux de la campagne, comme Brest, Saint-Etienne ou Strasbourg, il montre qu’il comprend leurs attentes primaires. Les miséreux et les nécessiteux devraient d’ailleurs l’en remercier pour cela, en arrêtant de le critiquer. En autorisant les quémandeurs du RSA et des aides sociales de danser et de faire la fête, nous espérons, à La République en Marche, apporter du baume au cœur à tous les pauvres de France. Nous espérons que cela incitera les mendiants du RSA à devenir milliardaires, ou, du moins, à être millionnaires et ainsi se regarder dignement devant un miroir. Mais attention, les misérables devront penser à se réveiller tôt pour chercher du travail, le lendemain matin. Les déchus incompétents danseront, même s’ils ne pourront pas chanter. Car comme les pouilleux sont illettrés, surtout la population féminine ouvrière, ils ne connaissent pas les paroles par cœur, mais c’est pas grave, après tout. Les sans-le-sou pourront toujours fredonner. De toute façon, les pauvres chantent mal. C’est de notoriété publique. Mon père a beaucoup de pauvres dans son usine, payés au smic. Ils chantent très mal quand ils manifestent devant l’usine familiale pour avoir leurs congés payés et les heures supplémentaires comptabilisées. Il a bien raison, notre généreux et intelligent président, quand il a dit que les travailleurs sont trop protégés. Mais c’est bien aussi la danse. En plus, comme les pauvres portent uniquement des t-shirts, ils pourront gesticuler en toute liberté. C’est moins facile de danser avec un costard. Heureusement, les paumés n’en ont pas. Cela ne leur sert pas à grand chose. Les faméliques ne sont pas assez qualifiés pour travailler dans les bureaux de la Défense, ni en politique. Ils ne sont pas qualifiés du tout, en fait. Et puis, les pauvres, d’ordinaire si fainéants, auront l’occasion de se bouger en faisant de l’exercice. J’espère que la musique adoucira les mœurs des sanguinaires et cruels révolutionnaires communistes gauchistes trotskistes léninistes de la France insoumise. Cela sert aussi à ça la culture, même s’il n’y a pas de culture française », indique un élu En Marche.
« Je ne vais pas risquer ma vie »
La Fête de la Musique sera l’occasion d’ouvrir, le temps d’une nuit, les barrières de l’ordre social. Les députés de La République en Marche (LaREM, LREM, REM ou EM) l’ont bien compris. « D’ordinaire, je ne me mélange pas aux prolétaires. Mais là, je vais le faire. Je suis allé dans un magasin à Barbès, pour acheter des vêtements bas de gamme et ainsi me fondre dans la masse prolétaire. Ce n’est pas à un rassemblement LREM, dans l’une des agences de la Banque Rothschild ou au Medef, que nous croisons des pauvres. Moi, je trouve intéressant et amusant de les écouter, en cachette. Ils n’arrêtent pas de se plaindre. Je ne les approche pas trop, car je ne veux pas attraper la peste bubonique, la lèpre, la gale ou la rage. Il y a des limites à être un élu parlementaire quand même. Vous avez vu le peu que l’on gagne. Même avec les 1.200 euros d’aide au logement que l’on nous octroie, je ne vais pas risquer ma vie. En plus, il y aura des pauvres à Paris, qui viendront de toute la France. Là, c’est sûr, depuis que les pauvres peuvent voyager grâce à nos cars Macron, les épidémies peuvent se répandre plus vite », souligne une élue LREM.
Le ministère de la Culture est intervenu pour permettre également aux pauvres de France de pouvoir jouer des instruments de musique, seuls ou en groupe. « Les pauvres n’ont pas fait le solfège. Il faut dire qu’il faut avoir les moyens pour payer à ses enfants des cours de musique. Mais nous les autorisons cependant à tenter de jouer de la musique, en public. Nous demandons aux gens aisés, férus de bonne et vraie musique classique, de ne pas leur en tenir rigueur, si les nécessiteux jouent mal. Cela ne sera que pour une soirée », souligne un représentant du ministère de la Culture.
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