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Paris & Moi : les dealers et consommateurs de la Colline du crack ont exprimé leurs doléances.

Le sujet est tabou chez les élus de tous bords politiques de la capitale française, mais le parti En Marche est connu pour affronter les problèmes de face, sans peur et sans reproche.

Mis à jour. 07.10.18, 00h07.

Afin d’être à l’écoute, de manière optimale et disruptive, des attentes, des problèmes et des besoins de chaque parisien, des membres de la pré-campagne LREM aux municipales de 2020 de Paris ont permis aux dealers, mais également aux consommateurs de la tant dangereuse Colline du crack, de prendre la parole durant ce grand rendez-vous politique interactif. « C’est en jouant au jeu addictif Fortnite que j’ai eu l’idée de l’interactivité disruptive », confie un élu LaREM.

Le 3 octobre dernier a débuté, dans le cadre des élections municipales de 2020, l’opération « Paris & Moi », organisée par les Area Office Managers (responsables-trading REM, ndlr) du parti libéralo-capitaliste La République en Marche, également appelé LREM, LaREM, LAREM, REM, EM ou En Marche.


« Cette opération ‘Paris & Moi‘, c’est juste une préparation de pré-campagne, un avant-goût, un prequel, en quelque sorte. Nous entrerons dans le dur bientôt. Nous allons démolir tous ceux qui se présenteront en face de nos candidats disruptifs LaREM. Nous serons au taquet, en mode OPA disruptive, attaque boursière, Wall Street, Dow Jones, CAC40 et Effet de levier érectile. Mais attention, cela sera une démolition politique pacifiste, sans violences physiques, bien évidemment. De toute façon, on ne pourra pas se battre. Le seul qui savait cogner à LaREM est parti. Je ne dirai pas son nom pour ne pas permettre aux gens de critiquer notre CEO (Emmanuel Macron, ndlr), mais le Hulk de l’Elysée (Alexandre Benalla, ndlr) était un sacré cogneur. C’était quand même grâce à lui que les élus révolutionnaires stalino-lénino-mélenchono-trotskistes de la France insoumise ne nous mettaient plus de claques à l’Assemblée nationale. Nous, nous ne connaissons rien au MMA. Il n’y a que le Chief Operating Officer (Edouard Philippe, ndlr) qui sait boxer, mais les élus de l’opposition le craigne moins que Hulk (Benalla, ndlr) », fait savoir un Area Associate de « Paris & Moi ».

Dans le cadre de « Paris & Moi », l’équipe de pré-campagne EM des législatives parisiennes écoutera les habitants de la capitale en face-à-face, mais aussi via un réseau social de cadres supérieurs. Mais les équipes veulent entendre toutes les catégories sociaux-professionnelles de Paris et des alentours. « Nous veillerons à noter, sur nos Macbook, PC Gaming portables, tablettes et smartphones, les doléances de tous les habitants de Paris et d’Ile-de-France. Nous ferons un listing des grognes de ceux qui ont réussi. Mais nous écouterons attentivement, de manière disruptive, également, ceux qui ne sont rien, les illettrés, les cyniques et les fainéants. Les extrêmes aussi, mais ils n’osent plus nous parler depuis le débat de l’entre-deux tours, entre notre Boss et l’autre (Marine le Pen, ndlr). L’autre (Marine Le Pen, ndlr) a pris une sacrée leçon d’économie de la part de notre grand chef Emmanuel Macron. Elle prenait même des notes pendant le débat. Elle a apprit pas mal de choses. Pourquoi, d’après vous, sa nièce (Marion Maréchal, ndlr) a créé une école de commerce ?. Pour apprendre des choses en économie, cqfd. Donc, les extrêmes font profil bas depuis l’an dernier. Avec eux, c’est simple, dès qu’ils nous critiquent, on leur pose une question sur l’économie, le management ou sur l’Europe. En général, ils s’excusent et repartent aussi vite qu’ils sont venus », confie un jeune cadre dynamique d’En Marche. Il ajoute, « Les organisateurs de cette opération estiment que cette opération de pré-campagne est importante pour la démocratie citoyenne participative et disruptive. Désolé, mais le siège de REM nous oblige à placer disruptive dans chacune de nos phrases. Ça fait plus moderne, selon le Chief Marketing Officer (Directeur Marketing, ndlr) de LREM », fait savoir un jeune élu En Marche de 18 ans, tout en lisant la rubrique Disruptive du Wall Street Journal.

« Le crack n’est pas encore rentré dans les mœurs »

« J’ai voulu faire une dégustation gratuite de crack mais les organisateurs et les participants de ‘Paris & Moi’ ont tous refusé. L’image perçue du produit que je vends, abondamment soit dit en passant, est encore négative. Je ne sais pas si c’est à cause des problèmes de santé, des tentatives de suicide, des faillites ou des divorces que le crack provoque, mais les gens ont une mauvaise image de cette drogue, issue de la cocaïne. Pourtant, avec la cocaïne, ça passe mieux en terme de standing. J’ai des adhérents En Marche qui prennent de la coke, mais ils ne veulent pas toucher aux échantillons de crack que je leur offre, durant les opérations promotionnelles. Il faut dire que je n’ai pas été invité à cet évènement. Je suis juste venu pour prendre la commande de l’un de mes clients qui venait assister à ‘Paris & Moi’. J’en ai profité pour prendre la parole. J’ai dis ce que j’avais à dire, c’est-à-dire d’aménager une salle de shoot près de la colline du crack. Cela serait gentil de leur part, même si je sais d’avance qu’ils vont refuser. Comme ont refusé les élus de la Mairie de Paris. Le crack n’est pas encore rentré dans les mœurs de parisiens, malheureusement », confie un dealer parisien.

Plusieurs consommateurs ont également été présents pour signifier leurs revendications. « Je voulais demander un truc, mais le crack me fait perdre la mémoire. Résultat, je suis retourné dans ma colline (Colline du Crack, ndlr) à Porte de la Chapelle. Arrivé à ma colline, j’y suis retourné pour demander de l’aide à ‘Paris & Moi’. Je veux sortir de ce putain de crack de merde. Au secours ! », demande un accroc au crack.

 

 

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

 

 

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