ZAD de NDDL : des chiens renifleurs en renfort pour débusquer certains zadistes de leurs terriers.
La ville de Nantes, si paisible d’habitude, est à feu et à sang. Malgré l’annulation pure et simple du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les manifestants créent le chaos et jouent à Pac-Man avec les CRS à travers les rues pittoresques du centre-ville nantais. Du jamais-vu dans la ville natale d’Edwy Plenel, depuis la révolution française.
Les manifestants manifestent, mais personne ne sait exactement pourquoi. Ni le gouvernement, ni les forces de l’ordre , ni les syndicats, ni les anti-aéroport, ni les pro-aéroport et encore moins les zadistes ne connaissent les raisons de toute cette colère. »On avait manifesté pour empêcher cet aéroport, créateur d’emplois, car cela nous obligerait à travailler. Avec l’aéroport, il y aurait eu le plein-emploi dans la région. Mais moi, hors de question que je bosse pour gagner de l’argent comme les connards de capitalistes. Chez nous, t’es riche dès que tu touches plus que le RSA. Moi, je vis sans argent et ça sera comme ça toute ma vie. Donc, je manifeste à longueur de journée, avec ou sans raison concrète. T’as pigé ? lejournalnews.com de mes deux. Sinon, je tague ta tronche avec mon marqueur graffiti, ça t’aidera à réfléchir ducon. Je tague tout moi. N’oublie pas que Jef Aérosol, l’un des bâtisseurs du street art, est nantais. A Nantes, on discute pas, on tague, on graphe. Allez voir dans quel état sont devenus les beaux locaux tout neufs de la fac de Nantes et vous m’en direz des nouvelles. tout juste repeints, tout juste tagués, du sol au plafond, du grand art saccageur, comme on l’aime. C’est pas nous qui avons fait ça, mais total respect aux étudiants qui passeront leur temps de cours au milieu de tags. Total respect aussi aux habitants de Nantes et des alentours pour supporter le bruit infernal des avions qui décollent et atterrissent, toutes les minutes, à l’aéroport Nantes-Atlantique . Moi, perso, je pourrais pas supporter les nuisances sonores aéronautiques », précise un zadiste.
« Majoritairement en forêt »
Mais les forces de l’ordre ont également affaire avec une autre catégorie de manifestants. En effet, les forces de l’ordre n’arrivent toujours pas à expulser les zadistes qui bloquent la zone de Notre-Dame-des-Landes. Bien que 13 squats aient été démantelés ce lundi soir, des zadistes de Notre-Dame-des-Landes sont toujours présents dans les belles campagnes de la région Pays de la Loire, majoritairement en forêt Vercingétorix, à 30 km au nord de Nantes.
Le nombre de quatteurs-bloqueurs varie entre 250 selon la gendarmerie et 40.000 selon le comité de blocage, en charge de l’organisation du squat.
« Même les animaux sauvages du coin ont peur d’eux »
Les forces de l’ordre et la Préfecture de la région Pays de la Loire ne savent plus où donner de la tête pour traquer les manifestants, aguerris au blocage en zones urbaines, mais également en zones urbaines. « On a eu plusieurs formations, nous les gendarmes, pour maîtriser des manifestants. Mais à chaque fois, c’était sur la place du village, jamais en pleine forêt. Entre deux cours, on allait au bar pour faire une petite pause avec les collègues et le formateur. Il était bourré ce con. Là, j’avoue que nous sommes débordés. Mais c’est normal. Des zadistes sont nés ici, dans la zone de Notre-Dame-des-Landes. Ils ont côtoyé les animaux sauvages de la forêt dans laquelle nous nous situons. Donc, à force, ils savent vivre ici en toute autonomie, sans l’aide du monde civilisé et sans l’aide des sociétés industrielles avec leurs plats préparés, qu’il faut mettre au micro-onde, à peine pendant 10 secondes, avant de les manger. Enfin, si on peut appeler cela manger. Mais c’est un autre débat », souligne Antoine, un gendarme de la région, une bière bretonne à la main pour étancher sa soif. Il ajoute, « vous savez, maintenir l’ordre à la campagne, c’est très facile et simple à la fois. On a toujours des bouteilles de vin dans le coffre pour apaiser les tensions. C’est pas comme à Nantes ou Paris. Je ne parle même pas de Marseille. Mon beau-frère, qui a été muté par erreur là-bas. Il voulait le commissariat de la rue de Marseille à Nantes et les collègues l’ont envoyé dans la cité phocéenne. Donc, mon beau-frère n’ose même plus sortir de chez lui, même en plein service. Il habite dans les quartiers nord de Marseille, c’est normal d’avoir peur, même quand t’es armé. Ses supérieurs hiérarchiques lui ont dit que c’était normal de réagir ainsi. Quand vous venez d’une autre ville que Marseille, ils vous laissent toujours une petite période d’adaptation de 6 mois. Donc ici, en Pays de la Loire, les seuls heurts qu’on a, ce sont de petites chamailleries entre agriculteurs. Un tracteur mal garé par-ci, une poule qui pond ses œufs chez la voisine par-là ou un taureau qui a copulé en pleine nuit avec la vache d’un paysan voisin. Rien de vraiment grave en somme. Mais là, avec ces zadistes, c’est autre chose. Ils se sont adaptés à l’environnement, au point que même les animaux sauvages du coin ont peur d’eux. Ils vivent en totale autarcie. Des chercheurs de très grandes universités américaines et japonaises sont même venus, spécialement ici en Bretagne, pour étudier leur mode de vie. 3.000 pages, le rapport qu’ils ont rédigé sur les zadistes. Ils ont découvert qu’il y avait deux espèces de zadistes. Ceux qui vivent à l’air libre tout le temps et ceux, plus mystérieux, qui vivent et dorment dans des terriers. Au début, ils prenaient les terriers des meutes de renards de la région. Mais ensuite, ils ont appris à en construire eux-mêmes, plus grands évidemment. Ils sont ardus à débusquer ces zadistes. ils sont très malins et peuvent être violents s’ils sentent un danger qui menace leur meute. Mais si vous ne leur voulez pas de mal, ils feront ami-ami avec vous sans problème. Ils partageront même leur nourriture si vous avez faim. Par contre, si vous devez en rencontrer, ne portez surtout pas d’uniforme, quel qu’il soit. Des agents d’Orange, venus poser une antenne GSM, l’ont vite compris. Heureusement, ils ont ôté leurs combinaisons de travail avant l’arrivée des zadistes. A 100 mètres près, ils y laissaient leur peau les installateurs. Ils sont repartis à poil, mais vivants. Les zadistes ont le flair aiguisé et peuvent tenir sans eau potable plusieurs jours. Ils pèsent en général entre 50 et 65 kilogrammes. Mais on a aperçu des zadistes de 90 kilos à ce qu’il parait. Leur taille peut atteindre 1m60, ce qui explique leur agilité pour éviter les balles en caoutchouc des CRS. Nous, à la gendarmerie, on a dit à la préfète qu’on n’arriverait jamais à en attraper, ne serait-ce qu’un seul spécimen. Nous les voyons courir. Ils nous narguent en passant à 30 centimètres de nous, mais pas possible de les attraper ces filous sauteurs ».
« Le premier chien renifleur a déjà déterré 6 zadistes nichés sous terre »
Ce sont les échecs successifs des forces de l’ordre qui ont poussé la Préfète de la région Pays de la Loire à faire appel au savoir-faire des douaniers des aéroports de Nantes-Atlantique, d’Orly et de Roissy-Charles de Gaulle, afin de leur envoyer leurs chiens renifleurs. « Le premier chien renifleur a déjà déterré 6 zadistes nichés sous terre en moins d’une heure. On a fait sentir aux chiens renifleurs des vêtements de zadistes laissés derrière eux lors des charges de janvier dernier. Mais c’est difficile pour les chiens. L’odeur des zadistes est partout, car ils habitent ici depuis 1963 pour certains. Peu de gens le savent, mais de nombreux zadistes sont nés dans la forêt proche de Notre-Dame-des-Landes, dans l’hôpital de fortune de la ZAD. Leurs femmes accouchaient selon le rite celtique appelé Louzaouenn, signifiant ‘les herbes’. Le bébé est porté, dès la sortie du ventre de sa maman, dans une sorte de nid confectionné en bardane. C’est une herbe sacrée,ici, en Bretagne. Car oui, je le dis haut et fort, Nantes et sa région font partie intégrante de la Bretagne libre, vaillante et belle », précise un Bertrand, un gendarme allergique aux poils de chiens.
La liste des zadistes déterrés s’étoffe d’heure en heure. Des chasseurs, non armés, sont également venus apporter leur expérience pour guider les chiens renifleurs dans la sombre forêt Vercingétorix.
Les autorités compétentes auraient-elles trouvé le moyen de mettre les zadistes en échec ?. La réponse sera connue « d’ici quelques jours », selon la Mairie de Nantes.
Crédit-photo : pxhere, cc0.
C est honteux d ecrire de tels conneries…vous êtes des fachos de première…sans aucune culture et bien sûr l article n est même signé!