Erdogan libère les journalistes français et étrangers emprisonnés dans l’Ambassade de Turquie à Paris.
Revirement de situation dans l’affaire des journalistes français et étrangers emprisonnés par le Président turc, Recep Tayyip Erdogan dans l’Ambassade de Turquie à Paris.
Mis à jour.
Suite à sa visite officielle en France et à la conférence de presse qui s’en est suivie, le Président de la Turquie avait ordonné à ses équipes d’emprisonner sur le champs les journalistes qui lui ont posé des questions qu’il n’avait pas apprécié. « Notre vénéré Président n’est pas habitué à ce que le journalistes lui posent des questions sur les Droits de l’Homme, le terrorisme, la Syrie ou encore sur l’indépendance du Kurdistan. Il n’est d’ailleurs plus habitué à se trouver face à des journalistes indépendants », indique un membre de la délégation turque.
Les journalistes de TF1… n’avaient, quant à eux, pas été emprisonnés.
Ainsi, des journalistes de France 2, France 3 Ile-de-France, France Info, Europe 1, RTL, Sud Radio, France 24, Euronews, CNews, BFM TV, Quotidien, Le Monde, Mediapart, Amnesty International magazine, Arte, LCP, BBC News, DW, CNN, i24 News, Al Jazeera, La Voix du Nord, Midi Libre, Ouest France, Libération, L’Humanité, Le Parisien, Metro, 20 Minutes, The New York Times, The Washington Post, El Pais, The Sunday Times, The Gardian, Corriere Della Sera, Der Spiegel, Frankfurter Allgemeine Zeitung et Kurdistan News ont été relâchés dans la matinée de ce dimanche. Les journalistes de TF1, du Figaro et de NRJ12 n’avaient, quant à eux, pas été emprisonnés.
« Le 220 volts ça réveille »
Les journalistes des différents médias sont sortis libres et sains et saufs. Ils n’ont pas subi de violences, en dehors des traditionnels électrochocs de routine, imposés à chaque journaliste arrêté, conformément à la règlementation judiciaire en vigueur en Turquie et dans les ambassades et consulats à l’étranger. « Le 220 volts ça réveille. Ils ne nous en ont jamais parlé à l’Ecole Supérieure de Journalisme, quand j’y faisais mes études. Les enseignants devraient intégré cette technique de torture dans les travaux pratiques aux étudiants », indique un journaliste d’un grand quotidien français.
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