Afflux massifs de personnes âgées à l’Hôpital de Reims pour se faire euthanasier dans la salle d’attente du CHU.
Le sujet ne prête pas à rire, mais plutôt à faire réfléchir sur bien des choses. Une scène tragique s’est produite au service des urgences de l’Hôpital de Reims, en France. Une personne âgée est dramatiquement décédée, des suites d’une crise cardiaque, alors qu’elle patientait pour être prise en charge, pendant près de 2h30, pour un problème aux jambes.
Mis à jour.
Peine, stupéfaction et incompréhension à l’Hôpital de Reims, ainsi que dans la cité du champagne et du mousseux, dans toute la France et même le monde. Une personne âgée est morte alors qu’elle attendait d’être prise en charge par le dévoué et compétent service des urgences. La victime était allée à l’hôpital pour un problème de jambes marbrées, selon les révélation du média L’Union.
« Agrandir les hôpitaux et recruter davantage »
« Quand on me l’a dit, je ne l’ai pas cru. Que cela arrive dans un pays sous-développé, d’accord, on comprendrait avec tous les détournements de fonds publics par des dirigeants corrompus. Mais que cela arrive en France et maintenant en 2018, non. C’est inadmissible et sincèrement, je ne réalise toujours pas cette mort tragique. Le personnel des services des urgences n’y est pour rien dans cette affaire. Tout le corps médical qui y travaille est consciencieux, très compétent et prévenant. Il faut plutôt aller voir du côté des moyens mis en oeuvre si vous voulez mon avis. Une grande ville comme Reims, en plus, ne doit pas être l’horrible théâtre de ce genre de scène horrible. Ce n’est pas parce que notre équipe de foot est en ligue 2 et qu’on a pas de grands joueurs, achetés des millions d’euros, qu’on ne doit pas agrandir les hôpitaux et recruter davantage de personnels soignants. Le problème de cet hôpital n’est pas le personnel. Toutes les personnes qui travaillent ici, nuit et jour pour secourir les gens, à l’hôpital de Reims font ce qu’elles peuvent avec les moyens qu’elles ont. A mon humble avis, il faudrait plutôt voir du côté de la gestion globale de l’hosto, je dis ça, je dis rien. Que le Ministère de la Santé pense aussi à mettre aux plus hauts postes des hôpitaux publics des professeurs en médecine ou des médecins chevronnés et non pas des experts-analystes-financiers-de-mes-deux qui ont pour objectifs uniquement la rentabilité et la réduction des coûts. A ce moment, il y aura de l’argent pour agrandir les services des urgences et recruter plus. Qu’il y ait un contrôle de gestion oui, l’argent ne doit pas être utilisé n’importe comment. Mais saviez-vous qu’il y a, dans chaque hôpital public, des commerciaux en soins et opérations. Vous avez bien entendu. Comme pour les aspirateurs ou les tupperwares, ils font du porte-à-porte. Il y a aussi des traders. Je l’ai appris il n’y a pas longtemps quand j’ai découvert, en cherchant la nouvelle machine à café du 5ème étage, la salle des marchés financiers de l’hôpital. La porte était entrouverte. On aurait dit Wall Street, avec les écrans, le grand afficheur lumineux avec les cours des actions de la bourse qui défilent et tout le toutim. Le monde part en vrille, je vous le dis mon bon monsieur. J’en reviens presque à regretter l’huile de Ricin que me donnaient mes grands-parents pour me soigner. Je ne vous parle même pas des quotas au sujet des opérations de la prostate. J’avais vu un reportage sur la 2 une fois », indique un agent de l’hôpital.
« Pourtant j’ai presque tout essayé »
Mais un fait étrange se déroule en ce moment même au sein de l’Hôpital de Reims. Des dizaines de personnes âgées viennent s’enregistrer pour attendre dans la salle d’attente, afin de trépasser en en quelques heures et surtout à moindre coût, celui du transport en voiture, en bus ou en train. « Vous avez vu le pognon qu’il faut pour se faire euthanasier en Belgique, aux Pays-Bas ou au Luxembourg ?. Avec ma petite retraite, je pourrais attendre la mort longtemps. Là au moins, c’est rapide », précise une nonagénaire venue de Lyon. Elle ajoute, « quand j’ai lu la mort de cette pauvre dame dans le journal, cela m’a rendu très triste, mais cela m’a donné une idée, l’euthanasie. Les personnes qui font les lois sont en bonne santé, elles ne souffrent pas et donc elles ne peuvent pas comprendre toutes les raisons qui poussent les gens à vouloir être euthanasiés de leur plein gré. Je ne leur en veux pas aux politiques. Donc, quand j’ai lu dans le journal ce qui est arrivé, j’ai tout de suite dis à ma fille de me déposer à l’Hôpital de Reims. Je ne lui avais surtout pas précisé la raison, sinon elle n’aurait pas démarré sa voiture. Ça nous fait une sacrée trotte quand même de chez nous jusqu’à Reims. On a quand même roulé 400 kilomètres pour venir. Elle a voulu m’accompagner à l’intérieur mais j’ai refusé. Je lui ai dis que je prendrai un taxi. Mais je n’avais pas précisé que ça allait être un taxi-cercueil. Je lui ai juste fais un gros bisou d’adieu. Elle sera triste ma gamine, mais avec la grande maison dans laquelle j’habite, enfin dans laquelle j’habitais, qu’elle aura pour l’héritage, elle se consolera bien assez vite ma fille adorée que j’aime tant. Mais je dois partir loin. Je suis très malade vous savez et je souffre énormément. Mais pas assez malade pour que la mort m’emporte. J’ai essayé de mettre fin à mon existence par mes propres moyens, mais je me rate à chaque fois. Pourtant j’ai presque tout essayé, sauf le gaz. J’ai tout électrique chez moi, pas de chance pour moi. Je me suis aussi mise à fumer. Mais au bout de mon 6ème paquet de cigarettes de la journée, mon palais me grattait trop pour mourir par les clopes, des sans filtres en plus que mon défunt mari avait gardé dans la cave car il savait que le prix des cigarettes allait augmenter. Voilà la raison de ma venue dans cette très belle ville de Reims. En plus, la Mairie offre du champagne aux piétons dans les grands boulevards de la ville. Je serais bien restée à me balader une coupe de champagne à la main mais il y a trop de monde qui attend à l’hôpital, je ne veux pas perdre ma place dans la file d’attente ».
« L’Hôpital de Reims n’a pas de service euthanasique »
Mais la direction de l’hôpital de Reims est formelle, il est hors de question que des gens attendent dans la salle d’attente pour mourir. « L’Hôpital de Reims n’a pas de service euthanasique. Les gens doivent le savoir. Je lance donc un appel à toutes les personnes âgées et aux autres plus jeunes, ne venez pas ici en croyant que nous avons un service euthanasie. Nous sommes ici pour soigner les gens, pas pour les faire partir de l’autre côté en aller-simple », indique un trader de l’Hôpital de Reims.
Actuellement, des dizaines de candidats à l’euthanasie font la queue devant le service d’accueil de l’Hôpital de Reims et le file s’allonge d’heure en heure.
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