Fruits et légumes morts : « Les primeurs devront être engourdies avant abattage », ordonne la mairie de Bordeaux.
Après l’affaire de l’arbre de Noël mort de la place Pey-Berland de Bordeaux, la mairie de la ravissante ville du sud-ouest se penche sur le triste et cruel sort des fruits et légumes. Un décret a été voté hier vendredi pour rendre le départ des primeurs vers les assiettes plus apaisé et serein.
Les fruits et légumes vendus à Bordeaux devront faire l’objet d’un engourdissement avant abattage dans les exploitations agricoles et les marchés de gros. Le décret municipal a été voté en urgence en séance plénière. « Nos amis fruits et légumes ont une sensibilité, tout comme les arbres, les animaux de compagnie et ceux des put*** d’élevages sanguinaires non-bio. Nous nous devions de faire en sorte que leur passage vers l’au-delà des cuisines leur soit plus calme et mielleux », explique un élu EELV de la mairie de Bordeaux, avant de me demander de faire une minute de silence pour les gargantuesques quantités de fruits et légumes invendus jetés aux ordures chaque année.
« Engourdir un à un les grains de blé… »
Du côté des producteurs agricoles, c’est l’incompréhension mêlée à une forme de panique. « J’espère que ceux qui ont pondu cette loi nous diront comment on fait pour engourdir une tomate ou une pomme, car je n’ai pas appris ça dans ma formation. Tu ne trouveras pas une ligne sur l’engourdissement des primeurs dans le Brevet de Technicien Supérieur Agricole », explique un jeune diplômé. Un producteur céréalier demande : « Je dois engourdir un à un les grains de blé de mon exploitation ? ».
Même son de cloche chez les bosseurs fonctionnaires du ministère de l’Agriculture. Cependant, un représentant tempère en faisant savoir que « les écolos ont trop de pouvoir électoral pour les contredire, malgré les incohérences de leurs propos totalement stupides sur les arbres morts ».
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