Politique

Affaire des tweets de Nezzar : la circulaire secrète de LREM distribuée à tous les jeunes élus de la République en marche.

Après l’affaire dite des « Tweets de Rayan » qui a conduit le jeune porte-parole à tout d’abord s’excuser, puis à démissionner, seulement 8 heures après sa prise de fonction, le Délégué général du parti de la majorité a distribué, en toute discrétion, une circulaire à l’intention des jeunes élus du parti libéral français LREM.

Mis à jour.

Rayan Nezzar, peu après avoir été investi porte-parole d’En Marche a vite été rattrapé par ses tweets, datant de plusieurs années, alors qu’il était encore étudiant à Sciences Po. Il avait traité des journalistes et des personnalités politiques de pouffiasses, de fiottes, de fils de pute et autres qualificatifs plus fleuris les uns que les autres. Il avait également invité un homme politique de droite, qu’il avait appelé #petitepute, à aller forniquer avec sa maman.

Rayan Nezzar, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Dauphine, se targuait pourtant d’avoir le taux d’absentéisme universitaire le plus bas de France pendant ses cours. « Depuis qu’il avait surnommé ‘cuve à sperme’ un étudiant absent à l’un de ses cours, je peux vous dire que cela filait droit quand il enseignait. Pas un étudiant n’était absent. Un étudiant était dans l’amphi seulement 2 heures après son opération à cœur ouvert. Il était dans les vap, mais il n’avait pas lâché d’une seule seconde du regard le Professeur Nezzar », précise l’un de ses anciens étudiants en économie.


Rayan Nezzar était spécialisé en questions économiques et sociales. « Cependant, il avait de bien meilleures notes en économie qu’en sciences sociales. Nous lui avions pourtant maintes fois répété de travailler davantage les modules sur les relations sociales quand il était étudiant. Apparemment, il ne nous a pas écouté », souligne l’un de ses anciens professeurs à Sciences Po.

Le tweet d’excuse du Professeur Rayan Nezzar, ancien porte-parole de LREM.

Source : Twitter.

Aussi, pour parer à toute autre déconvenue de ce genre, le Délégué général du parti LREM a décidé de fournir une liste de quolibets, que les élus pourront utiliser en lieu et place d’insultes contemporaines connues de tous. « Wesh, avec cette affaire c’est vrai que je dois surveiller davantage mon langage, même si au début ça me faisait dahak (ndlr : rire). Cette liste nous sera utile, car traiter quelqu’un de fils de pute, ça passe pas encore dans les beaux quartiers de Paris ou au Parlement. Mais belek (ndlr : fais attention) un même mot peut avoir deux significations différentes chez nous les jeunes. Si je te dis fils de pute en rigolant, c’est de la camaraderie. Mais si je te dis fils de pute en fronçant les sourcils, c’est pas la même chose, ça sent pas bon pour toi, nous rentrons dans le domaine de la querelle et je te ferai la hagra (ndlr : humilier). Il faut décoder, c’est un travail à faire, mais la majorité des journalistes et des politiques ne veut pas encore se donner cette peine. Résultat, nous traînons ce lourd bagage linguistique comme un lourd fardeau, tel Atlas condamné par Zeus à porter sur ses épaules, pour l’éternité, la voûte céleste. Mais heureusement que nos leaders ont réponse à tout. Je vous dis que cette circulaire changera beaucoup de choses, en bien », précise un jeune élu LREM à l’Assemblée nationale.

De sources anonymes, Christophe Castaner, le Délégué général du parti En Marche, aurait révélé, en off, que Rayan Nezzar a « un parcours génial », mais que « son vocabulaire de jeune de Montreuil le rattrape ».

Dans cette circulaire, suite aux différents scandales qu’a subi le parti, tous les élus de La République en marche sont priés d’utiliser les adjectifs suivants en lieu et place des insultes généralement usitées par les jeunes élus LREM lors de leurs diverses correspondances (courrier, communiqué, messages sur les réseaux sociaux, questions au Parlement…). »Nous avons également intégré dans cette liste des insultes utilisées par les moins jeunes élus, comme gros con ou merdeux. Mais je rassure les élus. Les insultes ont la même profondeur, mais phonétiquement, cela est plus mélodieux et cela choquera moins les destinataires de ces quolibets », indique un cadre du parti LREM.

La liste des insultes permises par En Marche sur les réseaux sociaux, les communiqués de presse et les courriers officiels.

Fils de pute : croquefedouille.

Pouffiasse : dévergoigneuse.

Pute : folieuse, gourgandine, paltonière, coureuse de remparts ou bordelière.

Petite pute : ribaude ou puterelle.

Fiotte : pleutre.

Grosse merde : foutriquet ou chiabrena.

Merdeux : fifrelin ou basse extrace.

Pédé : chevalier de la rosette ou fot-en-cul.

Salope : gouge.

Gouine : fille de Sappho.

Con ou connard : , philistin ou sottard.

Enculé : gredin, scélérat ou malhardi.

Pisser à la raie : compisser.

Fait chier : saperlotte ou cornegidouille,

escroc, voleur : grippeminaud.

Casse-couille : orchidoclaste.

Couilles-molles : bourses-molles.

Je t’encule : je te conchie.

 

Crédit-photo : TheDigitalArtist, pixabay, cc0.

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