L’UE impose aux industriels d’inscrire le risque de cancer, en pourcentages, sur les emballages alimentaires.
Cette décision de l’Union Européenne risque de déplaire à certains industriels fabriquant des produits destinés aux êtres humains pouvant engendrer un cancer.
Mis à jour.
Après la polémique sur les risques de cancer liés à la charcuterie industrielle, l’Union Européenne s’est penchée, pour la première fois de son histoire, sur les liens entre nutrition et cancer. Jusqu’ici, les lobbies industriels avaient toujours donné leur véto à tout vote liée à la santé. « C’est comme au Conseil de sécurité de l’ONU, un seul dit non et le vote est annulé », confie un élu européen. Il ajoute, »Nous avons dû faire diversion. Nous avions annoncé à tous les lobbies industriels qu’un vote sur le bio allait être effectué à Strasbourg, où se situe l’annexe du Parlement européen. Ils ont couru là-bas et nous avons tranquillement dialogué et voté cette décision à Bruxelles, au siège de l’Union Européenne ».
Les chaînes de fast-food sont également concernées.
Concrètement, les industriels de plats préparés, de charcuteries, de confitures, de confiseries, de pâtes à tartiner, de crèmes dessert et de sodas devront afficher en pourcentage, de 0 à 100 %, le risque de contracter un cancer sur chaque emballage. Ils devront également inscrire la liste de tous les cancers concernés, une première dans le monde. « Nos experts indépendants ne sont pas tous indépendants, il faut dire les choses, demandez aux journalistes de votre célèbre et tant redoutée émission Cash Investigation. Aussi, nous demanderont à l’Institut Curie et l’association UFC-Que choisir d’évaluer le risque pour chaque produit », indique l’élu européen.
Les chaînes de fast-food sont également concernées par cette nouvelle loi européenne.
« 1 % pour les miracles »
Les cigarettiers devront, quant à eux, inscrire d’office 99% de risque de cancer sur chaque paquet de cigarette. « Nous avons laissé le 1 % pour les miracles qui pourraient survenir », informe l’élu européen.
La Fédération internationale des industriels n’a pas voulu commenté sur le sujet.
Dès cette annonce, l’US Food and Drug Administration, agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, s’est dite horrifiée par cette loi.
Le Parlement européen se penche à présent sur le cas de l’alimentation destinée aux animaux de compagnie. « Le temps de trouver un subterfuge pour éloigner les lobbies », informe l’élu européen.
Cash investigation – Industrie agro-alimentaire : business contre santé / intégrale.
Source : Youtube.
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