Politique

Ecologie – France : les lobbies distribueront de l’huile de palme, des perturbateurs endocriniens et du glyphosate pour fêter le départ de Hulot.

Au lendemain de la démission du ministre de la transition écologique et de solidaire, Nicolas Hulot, les lobbies ont décidé de « fêter »,  de façon surprenante, à Paris et dans les plus grandes villes de France, le départ du gouvernement de l’un des rares amoureux de la nature.

En direct sur la radio France Inter et sans en avoir prévenu quiconque, Nicolas Hulot avait annoncé son départ du gouvernement, au grand étonnement des auditeurs de l’émission « Le grand entretien de Nicolas Demorand et Léa Salamé« , des membres du gouvernement et même de l’ensemble des journalistes de l’une des plus anciennes radios de France, créée en 1804. « Nous avions pris un café avant son interview à la radio. Nous avions discuté des arbres, des fleurs, du miel et des abeilles. Je peux vous dire que même à moi, il ne m’a rien dit. Je suis stupéfait de sa décision », s’étonne un jardinier du ministère de la transition écologique et solidaire, situé dans la verdoyante forêt de Fontainebleau, près de la polluée capitale française. « Un ministère de l’Écologie dans une métropole dans laquelle tu respires du dioxyde de carbone à longueur de journée, cela ne fait pas sérieux du tout. C’est mal vu, surtout de la part de nos visiteurs étrangers. Les ministres scandinaves repartaient malades des poumons, ils toussaient, ils crachaient du goudron et ils rouspétaient lors de leur transfert vers l’aéroport. Aussi, nous avions décidé de transférer le ministère en plein milieu d’une forêt », explique un haut fonctionnaire.

Cependant, le départ de Nicolas Hulot fait des heureux. Les lobbies ont sabré le champagne dès l’annonce sur France Inter. « Au début, on a cru qu’on captait RTL et que c’était Laurent Gerra qui faisait une imitation. Il faut dire que c’est un sacré farceur le Gerra. Il nous fait bien marrer. Lors de nos parties de chasse, on stoppe tout et on l’écoute, au milieu de la nature, avec en bruit de fond, le chant des oiseaux. Quand tu écoutes un comique à la radio et qu’en même temps, tu vois les animaux, apeurés, détaler car ils savent qu’ils vont se ramasser une belle giclée de plomb, c’est doublement marrant. Ce n’est pas de notre faute si les animaux sont cons. Ils viennent toujours vers nous », indique un chasseur.

« Des antidépresseurs et des journaux de gauche »


Suite à la décision du créateur de la mythique émission Ushuaïa, les groupes d’intérêts, qui usent de manœuvres pour peser sur les politiques pour voter des lois allant dans leurs intérêts, ont décidé de distribuer, gratuitement, de l’huile de palme, du glyphosate, des échantillons d’uranium, des bons de réduction pour obtenir des permis de chasse, des bombonnes de gaz de schiste, des pochettes-cadeaux de perturbateurs endocriniens, des brochures bancaires, des bidons de pétrole, des cigarettes, des antidépresseurs et des journaux de gauche. « A chaque fois qu’on dit lobby, les gens pointent du doigt les super riches de droite. Jamais ceux de gauche. A gauche, ils sont moins riches que nous, mais ce n’est pas une raison. Ils sont bourrés d’oseille aussi. Mais les gens pointent du doigt que nous, les riches de droite. Ils ne nous pointent pas uniquement de l’index, du majeur aussi, soit dit en passant. Mais c’est bien d’avoir précisé que des lobbies distribueront des journaux de gauche. Car, oui, il y a aussi des lobbies de gauche, qui soutiennent les intérêts des fonctionnaires. Enfoirés de rouges (communistes, ndlr). Il y avait aussi des lobbies dont les membres adhéraient au Parti socialiste, mais ça c’était avant 2017. Les socialistes sont une espèce en voie de disparition, comme la tourterelle des bois« , précise un grand dirigeant dans le domaine pétrolier, féru de chasse.

 

 

 

Crédit-photo : pxhere, cc0.

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