Elections – USA : Trump envoie les soldats de la frontière mexicaine à Washington pour empêcher les démocrates de prendre le Sénat et le Congrès.
Invraisemblable revirement de la situation aux USA. Alors que Donald Trump avait fait de l’immigration sont principal et unique sujet de discussion et d’action politique, les élections des midterms (mi-mandat) ont chamboulé l’univers politique US.
En octobre dernier, Donald Trump avait envoyé à la frontière entre les USA et le Mexique, plus de 7.000 soldats pour empêcher les marcheurs de la caravane de migrants d’entrer en territoire américain. « Hey cabronito !. Pourquoi tu dis territoire américain ?. Chez nous aussi, c’est l’Amérique, coño. Arrête de dire des âneries espèce de capitaliste consommateur de cocaïne premium que notre pays produit. Je suis aussi américain que ce bocachancla (grande gueule, ndlr) de Trump. Me cago en su corazón (Je défèque dans son cœur, ndlr). Écris-le bien dans ton article de merde de ton site lejournalnews de merde !. Écris aussi que ce connard de Trump a fait un très bon travail et a redonné de la vigueur à l’économie américaine. Pourquoi, d’après toi, vais-je aux USA. Il y a du boulot là-bas. Ce Trump qui nous rend fous, on l’aime et on le déteste. En psychologie, cela s’appelle une relation passionnelle. C’est pareil avec vous les médias. Vous ne portez pas vraiment Trump dans votre cœur, mais il est là pour vous donner des idées d’articles », m’explique un migrant, tout en marchant laborieusement à l’aide de ses mains et de ses pieds.
Mais, alors que les soldats US regardent attentivement et nerveusement dans les viseurs de leurs armes lourdes, attendant l’arrivée des migrants, Trump leur a ordonné de se diriger « immédiatement et sans délai » à Washington, suite aux sondages qui donnent les démocrates grands vainqueurs de ces élections de mi-mandat. « Nous avons reçu l’ordre de partir à Washington. Les migrants sont arrivés à Washington via le Golfe du Mexique ou quoi ?. Comment ils ont fait pour arriver aussi vite ? », se demande un soldat de la garde nationale américain.
« Le seul, l’unique et l’irremplaçable »
« J’ai personnellement décrété à mes généraux de translater nos glorieuses et vaillantes troupes vers notre capitale. Ces violeurs et dealers de démocrates ne doivent pas pénétrer dans l’intérieur des locaux du Sénat et du Congrès. J’ai encore pas mal de lois à faire voter comme le retrait de la nationalité en termes de droit du sol, l’interdiction du mariage homosexuel, la ségrégation républicains-démocrates dans les toilettes des établissements publics, des bars et des golfs. Les républicains exécutent mes ordres au doigt et à l’œil. Ils savent à quel point je suis imprévisible et incontrôlable. Mais c’est plus dur de convaincre ces connards de démocrates. Il y a même des démocrates qui pensent que c’est Sacha Baron Cohen qui s’est déguisé en Trump pour faire un film, à l’image du dictateur ou de Borat. Mais non, c’est bien moi. Je suis Donald Trump, le seul, l’unique et l’irremplaçable. Ces connards (démocrates, ndlr) sont plus bizarres que je ne le pensais. L’immigration est ma priorité et mon unique objectif de campagne. Mais cela peut attendre. Après tout, il y aura d’autres caravanes de migrants qui viendront des pays de merde. L’important est d’empêcher les démocrates d’entrer au Sénat et à la chambre des représentants. Leur présence dans l’antre de la démocratie est inconcevable », fait savoir Trump, tout en nettoyant son impressionnant arsenal d’armes à feu, assis dans un fauteuil en peau de migrants, au balcon de l’imposant bâtiment du Sénat US.
Les démocrates ne veulent pas laisser cette chance inouïe d’accéder majoritairement dans les hauts lieux de la politique US. « Les républicains occupent 95% des sièges. Ça commence à bien faire. C’est notre tour maintenant », implore un candidat démocrate. Ils sont effrayés mais déterminés à occuper leurs sièges s’ils sont élus. « Pour nous empêcher d’aller au sénat, Trump se base sur le second d’amendement de notre vénérable et humaine constitution, à savoir le droit pour tout un chacun de porter une arme, dès la naissance. Mais là, il exagère Trump. Sa décision lors des élections de mi-mandat, de nous empêcher d’intégrer le Sénat et la Chambre des représentants, est anticonstitutionnelle », s’offusque une élue démocrate.
Les américains votent ce 6 novembre, lors de ces midterms qui ont lieu 2 ans après les présidentielles, pour élire les élus du Sénat et du Congrès (Chambre des représentants, ndlr), mais également leurs gouverneurs, leurs juges, leurs maires et leurs shérifs. « Approche petit. Je vais te confier une astuce pour être élu comme shérif. Dans notre famille, on se confie cette recette de génération en génération. Donc, il suffit tout bonnement de promettre aux citoyens qu’on abattra telle ou telle catégorie de personnes, prise au hasard. Bon, cette technique ne marche plus trop dans les saloperies d’états du nord du pays, qui ont aboli l’esclavage et la ségrégation. Je ne sais pas pourquoi ils donnent autant d’importance aux droits de l’homme, c’est un peu comme en Europe, mais en bien moins social, heureusement. Mais dans le sud, ça marche à tous les coups. Que Dieu bénisse l’héritage à la fois sensible, empathique et humanitaire laissé par le Klu Klux Klan. D’ailleurs, je dois vous laisser, j’ai vu des indiens chevauchant de belles montures hors de prix. Je vais les contrôler pour m’assurer que les chevaux sont bien à eux. Oui, il ne faut pas faire d’amalgames nauséabonds, mais on ne sait jamais avec les fumeurs de calumets. Mais attention, je ne suis pas raciste. Pour moi, tous les humains sont égaux, sans distinction aucune, qu’ils soient blancs, nègres (noirs, ndlr), mangeurs de masala (indous, ndlr), bouffeurs de nems (asiatiques, ndlr) ou dévoreurs de chameaux (arabes, ndlr) », explique, avant de remonter dans son cheval, un shérif élu depuis près de 90 ans, consécutivement à 99% en moyenne, dans l’état du Texas.
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