Brexit : après les restrictions aux soins et à l’emploi, les européens devront porter une cloche pour avertir les anglais de leur présence.
Les parlementaires britanniques peaufinent peu à peu l’après-UE tant convoité par les brexiters. Juste retour des choses selon les uns, injustes lois selon d’autres, les décisions de différencier anglais et européens se mettent en place en douceur. Témoignages.
Mais quelle mouche a donc bien pu piquer les parlementaires qui ont voté, en toute discrétion, une loi contraignant les étrangers résident dans leur territoire à prouver leur statut, en termes d’immigration ? Pourtant connus pour être polis et accueillants, cette décision étonne. « Je suis obligé de me connecter chaque jour pour mettre à jour mon statut. Je peux te dire que je vérifie les barres du réseau de mon smartphone toutes les 30 secondes. C’est comme pointer au commissariat ou à la gendarmerie, quand t’es en contrôle judiciaire, mais en pire. Émotionnellement, c’est dur pour les nerfs, se désole un citoyen français, qui travaille en Angleterre depuis plusieurs années. »
« Il est bizarre, leur Serment d’Hippocrate aux rosbifs »
Ainsi, les personnes qui ne pourraient pas prouver leur statut se voient contraintes de renoncer à leurs soins, à des offres d’emplois, un logement ou pire, à prêt bancaire. « Je suis passé à deux doigts de faire mon examen de la prostate à cause d’une put*** de batterie vide. Comme un con, j’ai oublié de charger mon smartphone. Résultat : mon rendez-vous chez le proctologue est reporté de 6 mois. Quand t’as les moyens, tu peux avoir un rendez-vous dans la journée ou le lendemain, mais c’est cher. Il est bizarre, leur Serment d’Hippocrate aux rosbifs. C’est selon l’épaisseur du portefeuille », philosophe un belge.
« Les ingrats ! »
En plus de cette mesure d’actualisation de leur statut, les citoyens étrangers, français compris, devront porter une cloche pour être reconnus dans les espaces publics. « Ici, en Angleterre, les pubs et les bars sont reconnus comme espaces publics faisant partie intégrante du patrimoine. Je n’avais pas l’air conne avec ma cloche. On ne s’entendait même plus trinquer quand on sirotait des bières, s’offusque une irlandaise. On leur fait découvrir la succulente Guinness et c’est comme ça qu’ils nous remercient ? Les ingrats ! Nous ne sommes pas des lépreux du 12ème siècle, sacré nom d’une pandémie de covid ».
« Tests effectués dans les écoles françaises situées à Londres »
A travers tout le territoire, des gestes de solidarité voient le jour pour « dire non à cette loi injuste », selon un écossais. Il ajoute : « Nous sommes passés tout près d’avoir notre indépendance. Finalement, nous avons bien fait de rester dans l’Empire britannique, sinon tous les écossais auraient une cloche autour du cou dehors, en ce moment même. »
Une dérogation sera cependant donnée aux enfants. « Les mioches porteront des clochettes, à l’instar de celles qu’ont les chèvres dans les pâturages. Ce n’est pas une chasse d’enfants de sorcières, comme celles que nous faisions au moyen-âge. Nous ne sommes pas sans-cœurs, non plus. Il y a des limites. Nous sommes humanistes et très empathiques, malgré les apparences. Et puis, lors de tests effectués dans les écoles françaises situées à Londres, tout le voisinage a râlé à cause des sons des cloches, jugées trop bruyantes », explique un Lord.
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