L’association professionnelle des plombiers de France donne une instruction claire à ses adhérents.
L’ambiance est solennelle dans les bureaux parisiens du très puissant Président de l’association professionnelle des plombiers de France. Il a en effet organisé une conférence de presse, dans la salle, attenante au club de strip-tease de l’association, regroupant 4 journalistes au sujet des tarifs des prestations de ses 50.000 membres à travers tout le pays.
Les mots d’introduction du discours de Didier Treillière, Président de l’association professionnelle des plombiers de France, sont forts : « Je demande officiellement à l’ensemble des adhérents d’arrêter de facturer à la tête des clients ». Le dirigeant a en effet tenu à redorer l’image d’une profession « incomprise » selon lui. Il a bien souligné que dans « artisan » il y a « art ». « Nous sommes des artistes et quelquefois, les artistes dérapent. Au début, je n’ai rien dit, mais là, ça part en eau de boudin ». Le dignitaire tient à réagir. Sans délai. À la longue, il s’y était habitué. Mais le déclic lui est venu quand il a fait appel à un couvreur qui lui a demandé 620.000 euros pour refaire le toit de sa maison, située à Dourdan, loin de Paris, estimée à 80.000 euros.
Le hashtag #monplombiermaencoreentubé …
« Là, je me suis remis en question et c’est l’ensemble de la profession qui a le devoir de le faire également », avoue courageusement le responsable. « Même un client américain, trader à la bourse de New York, qui a été l’un des créateurs des actifs toxiques qui ont mis à la rue des milliers de personnes à travers le monde m’a fait la remarque.« , nous avoue le leader de l’invulnérable syndicat.
Un collaborateur de l’association, sous couvert d’anonymat, nous a précisés que les plaintes s’entassent sur les bureaux de la direction. « Les 682.655 plaintes n’ont rien à voir avec tout cela », nous rétorque le dirigeant. « Disons juste que les réseaux sociaux y sont un petit peu pour quelque chose ». En effet le hashtag #monplombiermaencoreentubé et la page Facebook « Mon plombier me l’a mit bien profond mais je le rappellerai quand même » regroupent plus de 800.000 membres. Face à ce carton sur la toile, une certaine tension règne au sein de l’organisation, créée en 845.
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Un plombier, assistant à la réunion, a cependant tenu à défendre les intérêts de ses confrères artisans.
« J’ai déchiré le chèque de la cliente et suis parti en pleurant… »
« Je tiens à préciser que des fois, c’est plus fort que nous. Comment voulez-vous ne pas surfacturer lorsque vous avez en face de vous un pigeon, euh, je veux dire un gogo, euh, un client avec ses airs de chien battu, qui ne ferait pas la différence entre un bouchon à visser laiton 12×17 et 15×21. Ou bien qui ne comprend rien à un calibreur ébavureur. Ils sont si apeurés, si hésitants, il y en a même qui n’alignent pas deux mots en nous parlant sans bafouer. Donc, forcément, c’est tentant. J’avoue que des fois, on leur donne un devis réglo. Mais c’est après que cela se corse. Il y a certains clients qui sont si doux, si gentils, qu’ils nous proposent un café ou un coup à boire et cela, on n’y résiste pas. Ils ne doivent pas être gentils avec nous, ils devraient le savoir quand même. Demandez à un chasseur s’il ne va pas tirer sur un gibier qui lui sourit, nous précise notre interlocuteur qui vient de facturer 800 euros à un client pour un changement de joint de robinet. Mais une fois j’ai fait une ristourne à une dame âgée. Nous ne sommes pas des sauvages quand même. Cette cliente avait 95 ans et lorsqu’elle a signé le chèque de 1.500 euros pour un débouchage d’évier, j’avoue que j’ai eu un pincement au cœur. Là, j’ai dit stop. J’ai déchiré le chèque de la cliente et suis parti en pleurant. C’était il y a 25 ans. Ma première prestation. » C’est sur ces mots plein de tendresse que nous achevons notre reportage.
Crédit photo principale : MelvinPrice, cc by 2.0.
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