La Corée du Nord veut copier le « modèle Lidl » pour ses camps de travaux forcés.
Suite au reportage de l’émission Cash Investigation sur les rudes conditions de travail chez Lidl, la Corée du Nord a décidé de s’inspirer des méthodes du géant de la grande distribution pour ses centres de travaux forcés.
L’émission Cash Investigation, présentée par Elise Lucet sur France 2, fait des remous, même à l’international. Suite à la diffusion du reportage « Travail, ton univers impitoyable » de la journaliste Sophie Le Gall, sur les conditions de travail intenables des collaborateurs de Lidl et Free, la Corée du Nord a indiqué qu’elle s’inspirera du Management de Lidl. Elle compte les appliquer prochainement dans ses camps de travaux forcés.
« Lidl nous ouvre une nouvelle voie, emplie d’espoir et de joie intérieure ».
Kim Jong-un, le leader coréen, dans une allocution télévisuelle, a précisé que son pays veut pousser ses prisonniers, dont une majorité de prisonniers politiques, au maximum de leurs efforts. « Le reportage sur Lidl est une révélation. Moi qui pensait que c’était interdit en France et en Europe ce genre de pratique, je suis agréablement surpris », avoue le dirigeant coréen. « Amnesty International n’a même pas condamné les agissements de Lidl, donc c’est permis chez vous ?. Je ne risquerai pas de remontrances de l’ONU. Vous savez, les gens disent que cela ne me fait rien, mais je pleure à chaque fois que l’ONU me critique. Je suis très sensible, malgré les milliers de condamnation à mort que j’ai ordonné, pour des choses insignifiantes quelquefois, mais j’ai un statut de tortionnaire à tenir vous savez. Aussi, Lidl nous ouvre une nouvelle voie, emplie d’espoir et de joie intérieure. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup », confie le président auto-élu nord-coréen.
« Lidl dépasse de loin le stakhanovisme ».
Les camps de travaux forcés nord-coréen espèrent augmenter leur productivité avec les méthodes dites « Travaux forcés Lidl », nom donné à ce Management d’équipe par la Corée du Nord. « Chacun de nos prisonniers soulève 6 tonnes de charges quotidiennement. Chez Lidl, c’est 8 tonnes par jour. Nous ne savions pas que l’on pouvait pousser le corps humain jusqu’à ces proportions. Lidl dépasse de loin le stakhanovisme, notre modèle jusqu’ici en Corée du Nord. Merci à Lidl pour cette révolution productiviste », précise un responsable ressources humaines d’un camp de travaux forcés nord-coréen.
Photo : capture d’écran Youtube.