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Economie : Liliane Bettencourt cède L’Oréal contre un très gros billet.

L’annonce a fait l’effet d’une bombe sur les places financières des quatre coins du globe. Depuis ce matin, les bourses du monde entier sont dans la tourmente. L’annonce a été faite hier dans le marché de gros de Rungis, en région parisienne, au comptoir du bar le Saint Hubert vers 5h ce matin. Les grossistes et détaillants ont d’abord cru à une blague. Mais ce fut le contraire. Robert Journet, 58 ans et propriétaire de la boucherie R. Journet de père en filles et un fils dans le 8ème arrondissement de Paris, est l’heureux actionnaire majoritaire du groupe L’Oréal depuis hier matin. Nous l’avons rencontré pour une interview exclusive lejournalnews.com.

 

Entretien exclusif lejournalnews.com.

Lejournalnews.com : Nous, journalistes, avons aussi cru à une blague. Racontez-nous comment cela s’est passé cette transaction ?

Robert Journet : Au début cela est parti d’une simple plaisanterie. J’avais un vieux billet sur mon comptoir offert par un ancien client, un ancien ambassadeur du Zimbabwé, juste après que la monnaie de son pays se soit est effondrée. Il m’avait offert un billet de 10.000 milliards. Je l’avais scotché sur le mur de la boucherie juste à côté de la caisse enregistreuse, à côté de la carte postale envoyée par mon beau-frère quand il a fit une excursion à Paris en 1991. Mme Liliane Bettencourt, en venant l’a vu et voilà.

 

Photo : Reserve Bank of Zimbabwe, cc 0.


Lejournalnews.com : Mais comment s’est passé précisément la vente avec la milliardaire française ?

Robert Journet : Elle est venue comme chaque jour pour faire ses petites courses. Avant-hier, elle a pris une belle tranche de 200 grammes d’aloyau et un petit 50 grammes de rumsteack pour son petit bichon havanais. Au moment de payer, elle a fixé son regard sur le billet durant une dizaine de minutes, oui une bonne dizaine de minutes. Au bout d’un moment, je lui ai gentiment dit de me régler car la clientèle, qui attendait de régler, commençait à s’impatienter dans la boucherie. Elle a retiré son regard du billet, m’a regardé en fronçant les sourcils et m’a proposé de me céder ses parts de l’Oréal en échange du billet. J’ai d’abord ri et lui ai dit oui pour plaisanter. Puis après avoir réglé ses courses, elle s’en est allé. Au bout d’une heure, elle revient avec une pile de feuille, une cinquantaine, qu’elle a posé sur le comptoir. D’un ton sec, Mme Bettencourt m’a dit de signer. Illico, je me suis exécuté. Et je me suis dit qu’elle devait aller au bout de sa blague et puis, je ne voulais pas fâcher une bonne cliente comme elle. Elle vient tous les jours acheter chez moi. Donc j’ai signé, elle a pris le billet et s’en est allé. En plus, la veille elle m’a acheté six cagettes de cailles. J’en ai plus que trois à liquider si vous en voulez. C’est excellent au four. Je vous en mets combien. Il en veut combien le monsieur ?

Lejournalnews.com : Non merci, j’ai acheté des filets de dinde à Auchan avant de venir. Mais merci quand même, une prochaine fois. Revenons à votre affaire s’il-vous-plait.

Robert Journet : D’accord. Donc, comme je disains, je n’allais pas la froisser quand même. Je dois faire tourner ma boucherie. Le lendemain, c’est-à-dire hier, je suis allé au marché de gros de Rungis comme chaque semaine et pour rigoler, j’ai montré le papelard au potes du café le Saint Hubert. L’un deux, un grossiste en volailles a une stagiaire en finance, qui s’occupe de sa compta. Une étudiante propre sur elle, stricte, hyper sérieuse.  Elle a un bac + 6 ou +8, je ne sais plus. +6 ou +8 ans, je précise. C’est pas un CAP qu’elle a fait. Elle rigole jamais à nos blagues salsasse, c’est dire si elle est sérieuse la gamine. Depuis, on la vouvoie. Donc, il lui a montré les papiers que j’ai signé et il est revenu en courant. Il criait tellement fort qu’on a cru qu’il y avait un cochon vivant mal égorgé comme c’est arrivé une fois ici il y a trois ans. Il est entré et a crié « Robert t’es milliardaire mon con !. ». On l’a pas cru mais quand la gamine est venue et qu’elle a causé. Là je me suis dit « Mon Robert, tu vas pouvoir racheter le local d’à côté pour agrandir ta boucherie.

Lejournalnews.com : Que comptez-vous faire maintenant en tant qu’actionnaire majoritaire du plus grand groupe de cosmétique du monde ?

Je dois d’abord rencontrer la fille de Mme Bettencourt. Elle a demandé à me voir. Après, j’aimerais bien rencontrer le chef des cuisines de L’Oréal pour savoir où il achète sa viande et pourquoi il n’a jamais accepté de me recevoir. Mais ce qui est sûr, c’est que tout de suite après la réunion, c’est ma boucherie qui fournira la viande au cols blancs et aux ouvriers dans les cantines du groupe. Je saurai être ferme sur ce point. Le reste, je crois que je vais demander à ma femme ou à Shirley, notre fille. Elle regarde ses toutos comme disent les jeunes (ndlr : les tutos ou tutoriels) sur internet à longueur de soirée, donc elle est capable de choisir les couleurs de vernis et de rouge à lèvre. Le reste moi vous savez.

Le groupe L’Oréal contacté par nos soins n’a pas voulu faire de commentaires et publiera un communiqué de presse sur son site internet. Un chapitre de plus dans le parcours de la femme la plus riche du monde. L’entourage de la business-woman française a cependant fait savoir, en off, que le contrat de vente n’avait aucune valeur et qu’il sera proposé, à titre de dédommagement pour le boucher un contrat d’exclusivité de trois ans pour fournir en viande la siège du groupe à Clichy, en région parisienne.

Crédit photo principale : Aneo, cc by 2.0.

 

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